Fils d'Anna Regina Reuter (1697-1737), mère au foyer et fille de sellier, et de Johann Georg Kant (1683-1746), artisan sellier, Emmanuel Kant est le quatrième d'une famille de onze enfants dont cinq seulement atteignent l'âge adulte (deux garçons et trois filles).
Enfant chétif, sa mère se préoccupa beaucoup de la santé psychique et physique de son fils. Élevé dans une atmosphère « piétiste » instaurée par sa mère, à la fin de sa vie Kant écrira : « Je n'oublierai jamais ma mère, car elle m'inculqua et développa en moi les premiers germes du bien et ouvrit mon cœur aux impressions de la nature ; elle éveilla et élargit mes idées et ses enseignements ont eu sur ma vie une influence permanente et toujours bénéfique. » C'est ainsi que Kant parlait de sa mère.
En 1732, alors âgé de 8 ans, sa mère l’envoie en 1732 au Collège Fridericianum, dirigé par Franz Albert Schultz (1692-1763), pasteur piétiste qui considère la piété de l'âme comme supérieure au raisonnement. En 1740, il entame à 16 ans des études de théologie à l'Albertina, l'université de Königsberg. En 1746, la mort de son père le privant de toute ressource, il dut interrompre ses études afin de pourvoir aux besoins des autres membres de la fratrie, et pendant près de dix ans, il devient précepteur dans diverses familles qui résidaient aux environs de Königsberg. Durant cette période il écrit et publie son premier ouvrage : les Pensées sur la véritable évaluation des forces vives (1749).
Puis, en 1750, il devient le précepteur des enfants d'un officier avant de se retrouver au service de la comtesse de Keyserling, où il acquit un goût durable pour les raffinements de la vie mondaine et la conversation spirituelle. Comtesse à laquelle on doit le premier portrait connu de Kant. En 1755, il commence à enseigner à l'Albertina où il s'est formé, à l’université de Königsberg avec le titre de Privatdozent (professeur payé par les élèves qui suivent ses enseignements.)
Kant est décédé à l'âge de 79 ans le 12 février 1804, et repose près de la cathédrale de Kônigsberg, aujourd'hui Kaliningrad.
Ses principales œuvres : Critique de la raison pure (1781), Qu'est-ce que les Lumières ? (1784), les Fondements de la métaphysique des mœurs (1785), Conjectures sur le commencement de l'histoire humaine (1786), Critique de la raison pratique (1788), Critique de la faculté de juger (1790), La Religion dans les limites de la simple raison (1793), Vers la paix perpétuelle (1795), la Métaphysique des mœurs (1796-1797), Sur un prétendu droit de mentir par humanité (1797), et les Réflexions sur l'éducation ou Traité de pédagogie (1803). (Emmanuel Kant sur Wikipédia)