Le bonheur est fait de mille riens qui deviennent tout lorsqu'on les a perdus.
Le bonheur n'est ni bleu ni rose, comme le disent les poètes : il est gris, et voilà pourquoi tant de gens qui l'ont à leur portée le laissent s'échapper sans même le voir.
Le bonheur n'est ni dans la fortune, ni dans l'agitation, ni dans le repos, ni dans les honneurs, ni dans les plaisirs, etc. ; et toutes ces choses cependant peuvent être des éléments de félicité : car le bonheur n'est autre que la possibilité de vivre selon ses goûts. Voilà pourquoi ceux qui ont des goûts simples sont d'ordinaire les plus heureux.
Le bonheur ne se peut trouver que dans la satisfaction que nous donne l'accomplissement de nos devoirs. Ceci nous fait comprendre les chants qu'élève le martyr au milieu de son supplice.
Le bonheur est comme l'écho : il vous répond, mais il ne vient pas.
Le bonheur est ailé, lumineux et chaud ; pour l'atteindre, il faut avoir les vraies ailes du cœur ; les ailes d'emprunt fondent à son rayonnement.
Le bonheur sur terre peut n'avoir qu'une nuit, comme la gloire un jour.
Le bonheur n'est point, comme le plaisir, une sensation fugitive ; c'est un sentiment si doux de l'existence, que, plus nous l'éprouvons, plus nous souhaitons de prolonger sa durée.
Le bonheur est comme la gloire : pour l'obtenir, il faut jouer gros jeu.
Le bonheur d'un homme marié est fonction des femmes qu'il n'a pas épousées.
Le bonheur est discret, semblable à la flamme d'une bougie dans une orgie de néons.
Le bonheur est une toute petite flamme scintillant en plein jour, courageuse, précieuse, magique et mystérieuse au cœur de chacun.
Le bonheur consiste dans l'imagination de le posséder, c'est bien dans la jeunesse que l'homme est le plus heureux, quoiqu'alors son imprudence soit extrême, son ignorance crasse, sa présomption ridicule, son jugement faible, son raisonnement faux, son opiniâtreté invincible, sa compréhension dure, ses passions effrénées et sa prévoyance courte.
Le bonheur de l'homme n'est pas dans la liberté, mais dans l'acceptation d'un devoir.
Le bonheur commence toujours par épouvanter, et la plupart des gens ne surmontent pas cette peur.
Le bonheur est de même nature que la grâce selon la doctrine janséniste : pour être heureux, il faut être un élu.
Le bonheur ne conduit pas toujours au suicide, mais il y prédispose.
Le bonheur vient presque toujours inopinément et gratis, alors que nous payons les embêtements au poids de l'or.
Le bonheur est le gros lot d'une loterie dont nous n'avons pas de billets.
Le bonheur n'est pas un diamant gros comme une maison, c'est une mosaïque de petites pierres dont aucune souvent n'a une valeur générale et réelle pour les autres.
Le bonheur d'une existence donnée ne doit pas être estimé d'après ses joies et ses jouissances, mais d'après l'absence de peines, seule chose positive.
Le bonheur ne peut être la seule chose qui se double en se partageant. Vous éprouvez de la haine, pouvez-vous supposer que la personne que vous détestez répondra à ce sentiment par l'affection ? Si l'amour inspire l'amour, la haine est contagieuse comme l'amour.
Le bonheur de chaque individu est une espèce de petit paradis personnel où l'on n'accède qu'après avoir accompli d'immenses travaux et manifesté de fortes vertus.
Le bonheur est un trésor caché tout au fond de l'homme, dans un endroit secret. Pour arriver dans cet endroit secret, il faut parcourir un chemin hérissé d'embûches, faire à chaque instant des choix cruels, ne jamais se payer de lâcheté ou de mots.
Le bonheur est une affaire personnelle, et ce n'est pas une affaire facile ! Le bonheur n'est exposé à aucune devanture d'aucun magasin dans lequel on pourrait entrer pour l'acheter, ou sinon l'acheter tout au moins le voler, ou sinon le voler tout au moins le convoiter.
Le bonheur n'est pas une rose bleue, le bonheur est l'herbe des pelouses, le liseron des champs, le rosier des haies, un mot, un chant, n'importe quoi.
Le bonheur d'autrui nous paraît parfois du bien volé.
Le bonheur n'est qu'une éclaircie dans un ciel toujours brouillé et souvent noir.
Le bonheur repose sur le choix que chacun fait de ses plaisirs.
Le bonheur, c'est surtout ne jamais faire chier, être convenable, y a pas mieux.
Le bonheur, c'est du plaisir à deux.
Le bonheur le plus durable n'est jamais ici-bas à l'abri des revers.
Le bonheur ce serait peut-être d'avoir de l'argent, une valise avec cinq ou six livres et ses vêtements, et de vivre tantôt ici, tantôt ailleurs, en changeant sans cesse de gens, de paysages, d'idées, sans aucun attachement, et en prenant des notes partout et sur tout. On mourrait un jour ou l'autre, où l'on pourrait.
Le bonheur est de ce monde, il faut et il suffit de le créer.
Le bonheur est une chose qu'il faut savoir se faire pardonner.
Le bonheur n'est pas dans le mensonge et l'ignorance ; il est hors de l'illusion, du rêve creux qui amollit et désespère ; il est dans la vérité, l'effort sans cesse renouvelé, le désir de savoir encore et toujours davantage, dans le plein épanouissement de notre intelligence et de toutes nos facultés, dans l'acceptation courageuse de la vie, qui mérite d'être vécue pour elle-même et qu'on ne se lasse pas de croire bonne.
Le bonheur est de jadis ou de demain, dans la nostalgie ou l'espérance, jamais d'aujourd'hui.
Le bonheur est une illusion de la terre à laquelle je ne tiens plus.
Le bonheur est fait de souffrances passées, le malheur de joies enfuies.
Le bonheur est un équilibre entre le désir et sa réalisation.
Le bonheur est ce que l'homme désire et cherche le plus constamment, sans trouver un point où il puisse s'arrêter et se regarder comme heureux.
Le bonheur n'est qu'un prêt, sa rançon c'est l'amour.
Le bonheur d'un con fait toujours peine à voir.
Le bonheur est l'effet naturel d'une conduite réglée par la droite raison.
Le bonheur ne se partage pas : on le vit ou on l'envie.
Le bonheur ne se donne pas, il s'échange.
Le bonheur, c'est précisément de n'avoir aucun désir de changer ceux que l'on aime.
Le bonheur c'est l'absence, c'est d'être enfin absente à soi, rendue à toutes choses alentour.
Le bonheur rend expansif, la joie est folle, dit-on.
Le bonheur perdu était toujours sans nuages.
Le bonheur est un rayon de soleil que le moindre nuage peut voiler.
Le bonheur est un hasard qui ne correspond en rien au mérite.
Le bonheur est le but de toutes nos pensées, de toutes nos actions, à tous les âges de notre vie.
Le bonheur public est la première loi, comme le premier devoir.
Le bonheur est le compagnon de l'ordre et de la paix.
Le bonheur n'est point fait pour notre nature ; les faveurs de la fortune en marquent certains degrés, mais il n'en est point pour l'homme heureux.
Le bonheur qui fait trop de bruit importune les malheureux, il faut savoir mettre des sourdines à ses joies.
Le bonheur a tué des gens que le malheur avait laissés vivre.
Le bonheur ressemble aux vagues de la mer, ce qu'on gagne d'un côté, on le perd de l'autre.
Le bonheur est une situation jugée selon le goût et les préférences de chacun.
Le bonheur relatif doit être encore du bonheur ou la vie est un problème insoluble.
Le bonheur qu'on espère est plus doux que celui qu'on possède.
Le bonheur est quelque chose de si vague que nous sommes réduits à le rêver.
Le bonheur dépend de notre caractère encore plus que des évènements de notre vie.
Le bonheur n'est fait que pour un cœur tranquille, ce n'est pas lorsque l'onde est agitée qu'elle peut réfléchit l'azur d'un beau ciel bleu.
Le bonheur est l'absence de douleur dans le corps et de trouble dans l'âme.
Le bonheur est une vaine image après laquelle nous courons sans jamais l'atteindre.
Le bonheur de l'homme est dans le repos de sa conscience.
Le bonheur est le meilleur médecin des femmes, il les guérit de tout.
Le bonheur le plus facile à faire est celui d autrui.
Le bonheur ne nous semble jamais plus beau qu'au moment de disparaître. Le cœur le suit dans le lointain comme l'œil suit le soleil qui se perd dans les ombres du crépuscule.
Le bonheur n'est pas réalisable en dehors du milieu qui nous convient.
Le bonheur est l'indice de l'accomplissement de sa propre nature.
Le bonheur est une plante que l'on peut cultiver sur la terre, mais qui ne s'épanouit qu'au ciel.
Le bonheur est chose fragile, il doit être savouré et reconnu.
Le bonheur est du sable entre les doigts du vent.
Le bonheur n'a d'autre mesure que le sentiment, toute sa liberté est dans le cœur.
Le bonheur est un horizon éloigné, que l'on approche parfois, mais qui recule sans cesse.
Le bonheur est une petite lumière qu'il est bon de tenir à l'abri des vents.
Le bonheur est un rêve d'enfant réalisé dans l'âge adulte.