Mettez vos désirs au niveau de votre fortune plutôt que votre fortune au niveau de vos désirs.
La beauté est comme les odeurs dont l'effet est de peu de durée : on s'y accoutume, on ne les sent plus.
L'amour est à l'âme ce que la lumière est aux yeux : il écarte les peines comme la lumière écarte les ténèbres.
Ne soyez jamais précipitée dans vos jugements ; n'écoutez pas les calomnies ; résistez même aux premières apparences, et ne vous pressez jamais de condamner. Songez qu'il y a des choses vraisemblables sans être vraies, comme il y en a de vraies qui ne sont pas vraisemblables.
Le sage ne court pas après la félicité, il se la donne.
La fausseté est l'imitation du vrai : l'homme faux paye de mine et de discours ; l'homme vrai paye de conduite.
La bonne conscience est une fiche de consolation que le temps, tout habile joueur qu'il est, ne peut nous gagner.
La vraie grandeur de l'homme est dans le cœur ; il faut l'élever pour aspirer à de grandes choses, et même oser s'en croire digne.
La pudeur augmente la beauté des femmes, elle en est la fleur ; elle est le charme des yeux, l'attrait des cœurs, la caution des vertus, l'union et la paix des familles.
La beauté, sans mérite et sans esprit, est insipide.
Le revenu de la beauté, c'est l'amour.
La libéralité se caractérise par la manière de donner. Le libéral double le mérite du présent par le sentiment : l'avare le gâte par le regret. La libéralité n'a jamais ruiné personne.
Les personnes les plus polies ont ordinairement de la douceur dans les mœurs, et des qualités liantes. C'est la ceinture de Vénus ; elle embellit et donne des grâces à tous ceux qui la portent ; avec elle, vous ne pouvez manquer de plaire.
La politesse est l'art de concilier avec agrément ce qu'on doit aux autres et ce qu'on se doit à soi-même ; car ces devoirs ont leurs limites, lesquelles passées, c'est flatterie pour les autres, et orgueil pour vous ; c'est la qualité la plus séduisante.
L'orgueil nous sépare de la société ; notre amour-propre nous donne un rang à part, qui nous est toujours disputé.
Il n'y a point de condition si mauvaise qui n'ait un bon côté : chaque état a son point de vue, il faut savoir s'y mettre ; ce n'est pas la faute des situations, c'est la nôtre.
Le fondement du bonheur est dans la paix de l'âme.
Il ne faut pas toujours dire ce qu'on pense, il faut toujours penser ce que l'on dit.
La volupté marche devant nous, et cache sa suite.
Si tu veux que la louange soit utile, loue par rapport aux autres, et non par rapport à toi.
La raillerie délicate est un composé de louange et de blâme. Elle ne touche légèrement sur de petits défauts que pour mieux appuyer sur de grandes qualités.
La politesse est une imitation de l'honnêteté, et qui présente l'homme au-dehors, tel qu'il devrait être au-dedans : elle se montre en tout, dans l'air, dans le langage et dans les actions.
Les humeurs sombres et chagrines, qui penchent vers la misanthropie, déplaisent fort.
Il faut ménager ses goûts, nous ne tenons à la vie que par eux : c'est l'innocence qui les conserve, c'est le dérèglement qui les corrompt.
La politesse est la fille du savoir-vivre, de la délicatesse et du respect.
Les hommes parlent à l'esprit, les femmes au cœur.
Peu de personnes ont la force de se laisser humilier par la vérité qui les redresse.
S'aimer comme il faut, c'est aimer la vertu ; aimer le vice, c'est s'aimer d'un amour aveugle.
L'amour-propre est une préférence de soi aux autres, et l'honnêteté une préférence des autres à soi.
Tous les vices favorisent l'amour-propre, et toutes les vertus s'accordent à le combattre.
Si vous voulez être parfaitement honnête homme, songez à régler votre amour-propre.
Il n'y a que ceux qui ont joui du doux plaisir de l'amitié qui sachent quel charme il y a à passer les journées ensemble. Que les heures sont légères, qu'elles sont coulantes avec celui qu'on aime !
L'amour est le fils de la pauvreté et le fils du dieu des richesses : de la pauvreté, parce que l'amour demande toujours, et le fils du dieu des richesses, parce que l'amour est libéral.
Prêtez volontiers dans le besoin, mais donnez à ceux qui ne peuvent rendre.
Il n'y a que deux temps dans la vie où la vérité se montre utilement à nous : dans la jeunesse pour nous instruire, et dans la vieillesse pour nous consoler ; dans le temps des passions, la vérité nous abandonne.
Rien n'est si bas que d'être haut à qui vous est soumis.
L'homme faux paie de mine et de discours, l'homme vrai paie de conduite.
On pardonne plutôt les défauts que l'affectation à se parer de vertus qu'on n'a pas.
Rien n'est plus court que le règne de la beauté.
L'amour est un dieu jaloux qui ne souffre aucune rivalité.
Gardez bien votre cœur, il est la source de l'innocence et du bonheur.
La beauté est comme les roses dont l'effet est de peu de durée.
La politesse coûte peu, mais elle rend beaucoup.
L'homme est né pour faiblir, vieillir et mourir.
En perdant ta jeunesse, tu perds aussi le droit de faillir, il ne t'est plus permis d'avoir tort.
L'imagination est la source et la gardienne de nos plaisirs.
Croyez n'avoir jamais assez fait dès que vous sentez que vous pouvez faire mieux.
Le grand malheur de la laideur, c'est qu'elle éteint et qu'elle ensevelit le mérite des femmes.
La politesse est la fille du savoir-vivre et de la bonne éducation.
Rien n'est plus court que le règne de la beauté ; rien n'est plus triste que la suite de la vie des femmes qui n'ont su qu'être belles. Si l'on a commencé à s'attacher à vous par vos agréments, ramenez tout à l'amitié, et faites qu'on y demeure par le mérite.