Une patience à toute épreuve n'est pas moins la vertu d'un héros que le courage.
En vivant continuellement ensemble, on se découvre mutuellement mille petits défauts dont on ne se doutait pas.
Il est toujours dangereux de fâcher les femmes, leur rancune est sans mesure.
Deux espèces d'avares : les cupides qui n'ont jamais trop d'argent, et les prodigues qui n'en ont jamais assez.
La vie, c'est ainsi que l'on appelle le temps que l'homme met à mourir.
Un homme seul, et qui n'a rien à faire, s'occupe volontiers de ce qui se passe chez les autres.
On ne se quitte pas sans tristesse, même pour une absence de quelques jours.
La faculté de penser paraît être l'attribut de l'âme ; plus la raison acquiert de perfection, plus l'âme est parfaite, et plus l'homme est moralement responsable de ses actions.
La vie de l'homme qui se précipite et la brièveté de ses jours lui interdit de remettre au lendemain le bien qu'il peut faire la veille.
La tristesse est la marque du diable, la gaieté est celle de Dieu.
Quelle différence entre la gaieté et la joie ? — Eh ! cela se comprend. La joie est une gaieté sérieuse. La joie sourit, la gaieté rit ; la joie se tait souvent, la gaieté parle.
Il est plus facile de séduire mille femmes que de séduire mille fois la même.
Une âme désintéressée est assez rare de nos jours pour lui valoir quelque sympathie.
Pour traiter des sentiments et des passions, il n'est pas nécessaire d'avoir tout éprouvé, il suffit souvent d'avoir tout compris.
L'égoïste est né pour lui seul, l'homme collectif est né pour ses semblables.
Plus les yeux des amants se troublent et plus leur cœur devient transparent.
Drôle d'idée d'aller dégoter un homme marié quand il y a tellement de célibataires !
On arrive au cœur des femmes par la galanterie, l'assurance, les jolis mots, la gaieté folie.
Chez les belles et fortes natures, l'amour c'est la reconnaissance du plaisir.
L'on est quelquefois bien empêché à répondre aux demandes et prières.
La vie doit être divisée entre l'intimité avec l'amour, et le dévouement avec l'amitié.
La familiarité irrespectueuse ne vient jamais s'en emmener avec elle le mépris.
Les hommes sont sur terre comme des criminels en prison, incertains de leur supplice.
La vie est si courte, le moment de la mort si incertain, tous les instants sont précieux.
Il n'y a pas de plus parfaite domination que la connaissance ; qui connaît quelque chose, le possède. La connaissance unit le connaisseur au connu. Celui qui connaît Dieu est déjà Dieu.
La paresse s'empare de tout prétexte pour se croiser les bras.