Il ne faut qu'un moment à l'amour pour répandre son poison.
Frapper de sang-froid un ennemi qui est hors d'état de se défendre est une honte.
Tous les excès sont des vices, mais s'il y a quelque chose qui puisse les justifier, c'est l'innocence de leur cause.
Tu es l'idole de mon cœur, il n'y a que toi au monde que je puisse aimer comme je t'aime.
On peut aimer l'argent sans être avare. La plupart des riches sont des sots !
L'amour, la jeunesse sont les causes nos désordres. L'expérience nous tient lieu d'âge ; l'expérience a sur nous le même effet que les années, nos conversations sont plus réfléchies.
Ne laissons jamais échapper une occasion de rendre service et de faire du bien à nos voisins. La douceur de nos manières nous attirèrent la confiance et l'affection de toutes et tous.
La fortune ne saurait nous causer autant de peines qu'il nous fait goûter de plaisirs.
Le plaisir de donner n'est connu que de l'amour et de la véritable amitié.
L'amour est plus fort que l'abondance, plus fort que les trésors et toutes les richesses.
L'amour, quoiqu'il trompe assez souvent, ne promet du moins que des satisfactions et des joies.
Si les délices de l'amour sont passagères, elles seront suivies par d'éternelles peines de cœur.
On ne verse pas des pleurs pour un malheureux qu'on a trahi et qu'on abandonne cruellement.
Il n'y a pas d'esprit sans justesse, d'enjouement sans décence.
L'amour est capable d'étouffer toutes les lumières de l'esprit ; et ce qui parait le plus juste et le plus certain, est toujours ce qui plaît à l'objet qu'on aime.
L'aveuglement de l'amour consiste précisément dans cette malheureuse obstination qui lui fait tout expliquer en faveur.
La vie est si courte, dit un voluptueux, qu'il faut rassembler tous les plaisirs, et se hâter d'en jouir.
Il faut compter ses richesses par les moyens qu'on a de satisfaire ses désirs.
Rien n'est plus violent que d'être affligé sans oser communiquer ses peines.
On ne connaît la force de l'amour qu'au moment qu'on l'éprouve.
Les ouvertures du cœur ne sont jamais plus naturelles que dans la joie.
La naissance et les grands biens ne sont pas toujours des moyens d'être heureux.
La confiance une fois éteinte, l'amour le plus ardent est le plus prompt à se changer en fureur, et à causer tous les effets de la haine.
L'amour est une passion dont on ne connait jamais les bornes.
L'amour ferme toutes les plaies et sait faire tout oublier.
II est aisé de flatter un cœur tendre par le retour des plus simples espérances.
Les douceurs attachées au devoir sont d'un tout autre prix que les transports déréglés des passions.
Dans une incertitude dont les lumières naturelles ne peuvent nous faire sortir, le seul parti raisonnable est de reconnaître les bornes de son esprit, et d'en demeurer au doute.
Les années d'un homme d'Etude sont plus longues que celles du commun des hommes parce qu'il en met à profit tous les moments.
Il n'y a point de science dont un homme de bon sens ne puisse trouver les principes en soi-même avec un peu de réflexion.
Un cœur de père est le chef-d'œuvre de la nature.
On ne ferait pas une divinité de l'amour s'il n'opérait souvent des miracles.
L'amour, c'est aimer sans intérêt, sans jalousie, et sans inconstance.
Le zèle est un guide dangereux sans la prudence.
Les opinions sont libres, mais elles sont injustes quand elles sont sans fondement.
La liberté, pour être un bien tel qu'on le vante, ne doit rien entraîner après elle qui puisse nuire au bonheur de ceux qui se flattent d'en jouir.
Il y a des événements dont il ne faut jamais juger par les apparences.
Le peuple est toujours la dupe des apparences, et les plus habiles gens s'y laissent quelquefois tromper.
Un excès d'amour-propre corrompt les meilleures qualités de l'âme, les rendant ou inutiles, ou ridicules, ou pernicieuses.
La médisance grossit tous les objets, surtout lorsqu'elle se joint à la vanité et à l'indiscrétion dans la bouche des jeunes gens.
Un crime entraîne presque tous les autres.
Un faste extérieur peut parer le vice, mais il n'est pas capable de l'embellir.
L'imprudence est le fruit ordinaire des grandes passions.
Rien n'est plus capable d'inspirer du courage à une femme que l'intrépidité d'un homme qu'elle aime.
Il y a des manières de refuser qui font perdre au refus ce qu'il a de dur et d'offensant.
Un véritable amour inspire plus de respect pour une bergère aimée que la noblesse du sang pour la première princesse du monde.
L'amitié, entre deux personnes d'un sexe différent, tient presque toujours à l'amour.
Un amant se flatte toujours dans ses désirs.
Les grandes joies ne s'accordent guère avec beaucoup de modération.
De quelque sagesse qu'on se pique on ne se défend guère contre l'amour quand on croit avoir trouvé le moyen de le justifier.
Il y a peu d'occasions où l'on puisse accorder notre confiance aux discours et aux actions des des hommes, puisqu'ils sont si naturellement perfides, qu'ils trompent sans intérêt même et sans motif.
L'homme est toujours trop faible quand il s'expose volontairement au danger.
La vraie sagesse est celle qui conduit au terme par les voies les plus courtes.
La sincérité et la douceur qui accompagnent le langage ont plus de force que tous les raisonnements pour se faire entendre.
Les inclinations naturelles cherchent d'elles-mêmes à se trahir.
Les premières impressions s'effacent difficilement dans le cœur d'un jeune homme.
On n'est guère capable de dissimulation dans une grande douleur.
Une jeune fille ne peut avoir de meilleur guide que sa mère.
La conscience est un meilleur guide que l'opinion publique.
Le zèle le plus pur est sujet à bien des illusions.
La joie est souvent mère de quantité de folies.
Agir en honnête homme est un domaine que les fourbes ne connaissent pas.
Rien n'est plus dangereux qu'un homme trop poli et courtois qui n'est point honnête, parce qu'il sait prendre toutes les apparences de la bonté, et qu'il n'en a jamais les sentiments.
Un père est malheureux, lorsqu'après avoir aimé tendrement un fils, et n'avoir rien épargné pour en faire un honnête homme, il n'y trouve à la fin qu'un fripon qui le déshonore !
La simple admiration est un sentiment tranquille et désintéressé.
Il faut savoir vivre sans être à charge à personne.
Le bon vin inspire de la gaieté aux hommes.
Une âme sage et vertueuse ne saurait être longtemps malheureuse.
Seul la vertu rend un honnête homme heureux.
Le cœur d'un malheureux est idolâtre de sa tristesse autant qu'un cœur heureux l'est de ses plaisirs.
La plus douce consolation d'une grande douleur est d'avoir la liberté de se plaindre.
L'amour est capable de tous les excès.
L'intérêt ou la vengeance ne laissent point de repos.
On se console d'un malheur de fortune : le temps l'efface et le chagrin diminue ; mais quel remède contre un mal qui augmente tous les jours, tel que les désordres d'un fils vicieux qui a perdu tout sentiment d'honneur ?