L'amour est une foi, et cette foi est une félicité, une lumière et une force dans tous les âges. On n'entre que par-là dans la chaîne des vivants, des réveillés, des heureux, des vrais hommes qui savent ce que vaut l'existence. Jusque-là on ne fait que babiller, bredouiller, perdre ses jours, sans joie réelle, comme un être infirme, invalide, inutile, et qui ne compte pas.
Quand on est amoureux, on ne réfléchit pas à la différence d'âge.
Passé l'âge du bonheur, le cœur n'est plus qu'une nécropole où s'engloutit tout ce que nous avons aimé ; où chaque regard jeté en arrière ne rencontre plus à travers le soleil pâlissant que des croix et des ruines.
Quand on aime, quelque soit notre âge, c'est toujours la première fois.
Le drame d'aimer une femme beaucoup plus jeune que soi, et d'en être aimé, tient à la différence, non des âges, qui rend cet amour merveilleux, mais des vitesses auxquelles le temps l'emporte et vous emporte.
Quel que soit son âge, la femme veut bien éprouver le second amour, mais entend inspirer le premier. Elle ne veut pas être jugée, mesurée, ramenée à ses limites réelles. Elle veut paraître souverainement désirable, à quelque moment qu'elle accorde sa main. C'est sa secrète faiblesse. Tout ce qui a des bornes lui semble petit. L'indulgence lui paraît un outrage. Elle avouera toutes ses imperfections à Dieu, mais elle ne peut souffrir un prétendu qui aurait l'air de s'en douter. Il lui faut l'illusion de l'infini.
Les amours fougeuses, intemporelles n'appartiennent qu'à l'âge tendre.
Je suis à l'âge où l'on goûte le mieux le plaisir d'aimer, et où l'on apprécie le plus la satisfaction de ne pas aimer. C'est pour moi un très grand agrément qu'une tendre conversation avec une jolie femme. Il n'y en a qu'un de plus grand : c'est d'être seul dans un bon lit où l'on est bien tranquille.
Pardonnez-moi cette amertume, mais l'âge d'aimer quand nous l'eûmes, comme le regain sous la faux, tout y sonnait mortel et faux.
II y a un âge pour aimer et jouir, il y en a un pour jouir sans amour.
L'âge est une question de foi, d'espérance, d'amour, une question de disponibilité ; le temps ne marque pas les êtres constamment à l'affût de la vie.
L'amour doit, avec l'âge, faire comme l'amitié, s'attacher aux qualités de l'être aimé.
À un certain âge, on s'emballe par amour pour l'autre, mais c'est souvent par amour pour soi !
Il est des amours de tout âge ; l'homme est inconstant et léger : Quel que soit le noeud qui l'engage, dès qu'il possède, il veut changer.
À partir d'un certain âge, nos amours, nos maîtresses sont filles de notre angoisse.
On ne peut être aimé à tout âge, mais à tout âge on peut aimer.
À tout âge, en tout lieu, l'amour n'est qu'une idée.
L'amour est de tous les âges.
Eh ! que serait le bel âge sans l'amour ! une longue maladie.
Ceux qui diffèrent d'aimer jusqu'à l'âge mûr paient alors de grosses usures.
L'amour n'a point d'âge ; il est toujours naissant.
Dans l'âge où l'on est aimable, rien n'est si beau que d'aimer.
Si vous voulez que j'aime encore, rendez-moi l'âge des amours.