Un homme, il ne peut répondre qu'un jour il ne deviendra pas fou d'une femme perdue.
Les femmes permettent quelquefois qu'on trompe leur amour, jamais qu'on blesse leur amour-propre, et l'on blesse toujours l'amour-propre d'une femme quand, deux jours après qu'on est son amant, on la quitte, quelles que soient les raisons que l'on donne à cette rupture.
Le cœur est l'étoffe qui se déchire le plus facilement, et qui se raccommode le plus vite.
Les amis sont plus rares et plus précieux de loin que de près.
Il n'y a de vrai bonheur que celui que personne ne connaît.
Il n'y a pas de fortune, si patiemment amassée qu'elle soit, il n'y a pas d'amour, si profondes racines qu'il ait jetées au cœur, qui puisse donner à l'homme la satisfaction et le bonheur de la science acquise, et surtout de la science utile aux autres.
Le moindre événement peut ruiner un homme, le moindre caprice tuer un amour, mais la mort seule, ou la folie, cette mort de l'intelligence, peuvent détruire ce que la science a amassé.
Savoir vieillir, la science qu'on devrait acquérir tous les jours, et qui manque bien souvent à des presque centenaires.
Le sage est celui qui, spectateur des misères et des passions des hommes, en fait son profit, et apprend l'expérience sur le désenchantement des autres, comme les médecins apprennent la vie sur des cadavres inconnus.
Un médecin, avec sa science profonde, guérit bien des esprits malheureux, sauve bien des âmes entraînées, panse enfin beaucoup de ces blessures qui ne saignent pas au dehors, qui n'ont de trace que dans un pli du front, et qui rongent le cœur de ceux qui les ont reçues.
Le devoir, c'est ce qu'on exige des autres.
Il n'y a de véritable amour que celui qui commence par le pardon !
Un savant, ça va tout seul : je suis venu au monde marié, comme je sais lire.
Un écrivain n'est réputé sérieux qu'à la condition d'ennuyer, et beaucoup doivent leur réputation à ceci : Qu'on aime mieux les admirer que les lire.
L'amour, tel que je le comprends, n'est qu'un nœud fait à l'amitié pour qu'elle soit plus solide.
Aimer avec le soupçon au fond de l'âme, pourquoi ne pas haïr tout de suite ?
Il y a plus d'honnêtes femmes qu'on le croit, mais pas tant qu'on le dit.
Laissez les transports, les jalousies, les manifestations violentes aux amours passagères !
Supprimez la passion dans le mariage, pour que le mariage soit ennuyeux, et, quand votre femme s'ennuiera, moi, tout le monde, je la consolerai.
Les femmes devinent si vite les hommes qui les aiment ! et l'âge n'y fait rien !
La nature vous a donné un cœur, aimez ! des larmes, pleurez !
J'ai cinquante ans ; vous me croirez si vous voulez, à vingt ans je n'étais pas plus jeune !
Jeunes gens, jeunes gens, vous avez tué l'amour, et il n'y a que cela de bon dans la vie.
La famille, l'ambition, ces secondes et dernières amours de l'homme.
En amour, écrire est dangereux, sans compter que c'est inutile.
Il faut bien que les vieux se marient, puisque les jeunes gens ne veulent pas se marier.
C'est la mode aujourd'hui : tous les vieux se marient avec de jeunes femmes.
Les larmes deviennent une chose si rare qu'on ne peut les donner à la première venue.
Les vilaines paroles vont mal aux jolies bouches.
Les loups ne se mangent pas entre eux.
Pourquoi n'aimerait-on pas sa femme ? On aime bien celle des autres.
L'amour, c'est de la physique, le mariage c'est de la chimie.
La femme la plus niaise est cent fois plus rusée que l'homme le plus spirituel.
Dans le mariage, quand l'amour existe, l'habitude le tue.
On n'a pas du bonheur comme on a du ventre.
L'amour ne va pas sans estime.
Si jeune que l'on soit, le jour où l'on perd sa mère, on devient vieux tout à coup.
Les femmes, c'est le plus beau spectacle qu'il soit donné à l'homme de contempler.
L'amour vrai rend toujours meilleur, quelle que soit la femme qui l'inspire.
L'amour physique, cette énergique conclusion des plus chastes impressions de l'âme.
La douleur qu'on partage est un lien plus solide que l'amour.
Et quand on ne croit pas à l'amitié ? Restent les affaires, où vous êtes bien sûr de ne pas avoir d'amis.
Et quand l'amour vous échappe ? Reste l'amitié, comme disent les sages.
Le mariage est un acte de la foi, non de la loi. C'est à la foi qu'il appartient de le régir ; ce n'est pas à la loi de le régler. Dès que la loi intervient, elle intervient sans droit, sans nécessité, sans utilité. Pour un abus qu'elle a la prétention d'écarter, elle en fait naître d'innombrables qui sont pires, et dont, ensuite, la société souffre gravement sans se rendre compte de la cause qui les a produits.
Quand on est seul, la rêverie devient tristesse.
La sagesse, c'est de ne pas avoir les défauts des fous.
L'amour est une bascule dont les deux extrémités ne peuvent jamais être de niveau.
Il y a toujours un des deux partenaires qui aime plus, et l'autre qui aime moins.