Il n'y a de grandes passions que les passions malheureuses.
Un premier amour trompé met beaucoup d'amertume dans le présent et de défiance dans l'avenir ; une horrible déception, comme un vent brûlant, dessèche, avec les premières fleurs d’une vie, avec les nobles et belles illusions de la jeunesse, les fruits qui devaient succéder aux fleurs.
L'amour d'une femme est le soleil de l'âme ; il donne la vie et la force.
L'amitié des jeunes filles n'est que l'apprentissage de l'amour.
Il y a des malheureux imaginaires, comme des malades imaginaires.
De toute la vie, de tout ce qu'elle renferme de bonheur et de plaisir, de tout ce qu'elle peut offrir au cœur et à l'esprit, je ne connais rien, rien qu'une femme.
Le cœur danse sur des chansons que chante l'espérance.
La vie se partage en deux parts : l'espérance et les regrets.
Tout le monde veut avoir un ami, mais personne ne s'occupe d'en être un.
Quelque grande que soit la douleur pieuse d'un héritier, elle n'égale pas celle qu'il ressentirait si l'homme dont il pleure la mort revenait à la vie.
Les vieillards ne doivent pas blâmer tous les plaisirs de la jeunesse, comme un buveur qui casse son verre après avoir bu, ou comme le voyageur égoïste qui trouble l'eau de la source quand il n'a plus soif.
Sans crainte, sans espoir, j'attends ici la mort ; mon tour viendra bientôt !
Les femmes qui veulent qu'on croie à la pureté de leur liaison d'amitié avec un homme y ajoutent peu de foi quand il s'agit d'autres femmes qu'elles-mêmes, et elles ne répondent que par un sourire d'incrédulité à l'affirmation qu'un homme leur fait qu'il n'a avec une femme de leurs amies qu'une liaison de tendre amitié, dégagée de tout ce qui appartient à l'amour.
L'amitié d'homme à femme est une chimère, à moins que l'on ne donne le nom d'amitié à une liaison dans laquelle l'amour est devenu l'accessoire après avoir été le principal.
Le peu qu'on fait de bien, on ne le fait que mal.
La douleur qui reste emprisonnée dans le cœur le ronge et le dévore.
Les ennuis à qui parle trop viennent plus vite que la gloire.
Il n'y a pas de haine aussi terrible que celle dont l'origine est de l'amour gâté.
On n'adore la plupart des femmes que faute de les pouvoir aimer.
Les yeux noirs sont plus vifs qu'expressifs, ils expriment profondément ce qu'ils disent mais ils ne peuvent tout dire. Ils sont semblables à un instrument mélodieux qui n'aurait que quelques notes. Les yeux bleus au contraire expriment toutes les nuances, même les plus délicates et les plus insaisissables ; c'est un instrument mélodieux et harmonieux qui possède tous les tons et les demi-tons.
Pour plaire aux femmes, tout le monde s'épuise en compliments. On n'attaque la place que par un côté ; il y a avantage à se présenter du côté qui n'est pas attaqué, et par conséquent pas défendu. D'ailleurs les femmes, avant tout, veulent plaire ; elles n'ont rien à faire près de ceux qui les trouvent adorables, et qui se récrient à chacun de leurs gestes, à chacune de leurs paroles. Mais si un homme ne les admire pas sans restriction, c'est celui-là qu'elles veulent charmer, et s'il ne se rend pas de suite, il a beau jeu, et peut faire une bonne capitulation.
Le premier attrait de l'amour est la nouveauté, presque tous les amours meurent avec elle, car alors il n'y a plus rien, la nouveauté n'est plus ; l'habitude n'est pas encore, mais si l'amour survit à cette crise, et devient une habitude, il ne meurt plus.
Il y a toujours dans l'amour beaucoup d'illusion et de curiosité : — Quand on a exprimé le jus d'un limon, que ce soit dans une limonade ou pour s'en laver les mains, on jette également l'écorce.
L'ami d'une femme peut, à la faveur d'un moment et d'une occasion, devenir son amant ; mais l'homme qu'elle n'a jamais vu a mille fois plus de chances favorables que lui pour réussir.
L'homme fait des vices des plaisirs qui lui échappent, et des vertus des infirmités qui lui arrivent.
L'espérance et le souvenir ont le même prisme : l'éloignement.
Dans l'amour, il y a une personne qui aime, et l'autre qui est aimée.
Préférez-vous les brunes ou les blondes ? Je crois que les brunes se conservent plus longtemps !
Être riche, c'est vivre sans aucune privation ; c'est tenir un équilibre juste et constant entre ses besoins ou ses désirs, et les moyens de les satisfaire.
Il y a des gens tellement grossiers qu'on s'attriste de partager quelque chose avec eux.
Quand il ne s'agit que de s'aimer, il n'y a pas de danger à se laisser séduire par les qualités.
Les remords d'une belle femme ce sont des regrets.
Tout bonheur se compose de deux sensations tristes : le souvenir de la privation dans le passé, et la crainte de perdre dans l'avenir.
L'amour produit les nobles ambitions ; l'amour produit le génie.
On finit par entrer en accommodement au moyen de concessions mutuelles.
La toilette d'une femme est un autel aux dieux inconnus.
Il y a plus de joie au ciel pour un pécheur qui se repent que pour dix justes qui restent dans la bonne voie.
Les hommes sont le sexe fort que parce qu'ils ne sont pas le beau sexe.
À 75 ans une femme ne meurt pas parce qu'elle est vieille, mais parce qu'on ne l'amuse plus.
ll faut faire l'amour comme on mange du poisson, ne pas avaler les arêtes.
On ne mange de bon appétit que le fruit défendu.
Il faut bien aimer les femmes pour ne pas les détester !
Il est permis de se moquer de l'orgueil, mais ce serait un grand malheur de décourager les orgueilleux.
Il faut tant aimer une femme pour découvrir qu'elle est fâchée, quand sa délicatesse l'empêche de se plaindre !
La jeunesse, c'est l'âge le plus heureux, c'est celui où l'homme vit le plus à la fois.
Un homme amoureux fait, au moment de nouer un tendre lien, toutes sortes d'imprudences.
Cachez votre bonheur, soyez heureux tout bas.
Si l'on ne veut devenir haineux et méchant, il ne faut rien être dans ce pays d'envieux.
La jalousie est un mélange de l'amour, de la haine, de l'avarice et de l'orgueil.
L'amour, c'est une fièvre qui a ses redoublements et sa fin, par la guérison ou la mort du malade.
Un malade, dans son lit d'où peut-être il ne sortira plus vivant, se plaît à espérer le salut et la guérison.
L'amour naît d'un regard, et meurt dans une larme.
L'amour vit d'illusions qu'il ne faut pas briser au rude contact de la réalité.
La fatigue physique est le meilleur remède aux peines de l'âme et aux anxiétés de l'esprit.
Il y a dans la vie des carrefours où les meilleurs amis se séparent.
Amour, mariage et famille, charmantes choses qui occupent l'esprit d'une belle jeune femme.
L'amour est une fièvre qui a ses accès et sa fin, par la guérison ou la mort du malade.
Il n'y a de véritables amitiés que celles dont l'origine est oubliée.
L'espérance et le souvenir ont le même charme et le même prestige : c'est l'éloignement.
La timidité est une sentinelle avancée de la pudeur.
La pudeur est la gardienne non seulement de l'honneur, mais aussi du charme.
La pudeur est la plus sûre des coquetteries.
Par la lecture, on s'absente de soi-même et de sa propre vie.
Le langage de l'amour a une si douce musique qu'on n'est pas exigeant pour les paroles.
L'amour, c'est le parfum de l'âme qui s'épanouit.
La femme est un animal qui s'habille, babille et se déshabille.
L'amour crée la beauté, l'amour met de l'expression dans le regard.
En amour, quand deux yeux se rencontrent, ils se tutoient.
Les hommes se marient pour rentrer dans la maison ; les femmes se marient pour en sortir.
II y a des choses bien au-dessus de l'argent que l'argent ne peut nous atteindre que de loin.
Deux amants silencieux sont semblables à deux harpes montées au même diapason, toujours prêtes, au moindre contact, à confondre leur voix en une céleste harmonie.
Je ne crains que ceux que j'aime, mais je les crains diantrement.
La femme doit attendre qu'on l'invite à l'amour, comme au bal !
Il y a quelque chose de pire que les vices, ce sont les fausses vertus.
Je suis borgne, mais l'ennemi est aveugle.
Un médecin combat les effets d'une maladie en recherchant les causes.
La lecture est un moment favorable pour s'absenter, vivre avec les grands morts et relire les anciens.
Le vulgaire croit que la beauté est la mère de l'amour, c'est l'amour au contraire qui crée la beauté.
L'amour est l'origine, la cause et le but de tout ce qu'il y a de grand, de beau et de noble.
L'amour, dans le mariage, serait l'accomplissement d'un beau rêve, s'il n'en était trop souvent la fin.
La gaieté, le rire, la raillerie, c'est la force des Français.
Faites-vous belle, c'est un devoir pour les femmes ; il est si doux de vous voir ; les femmes n'ont pas le droit de nous priver du bonheur de les admirer, elles n'ont pas le droit de ne pas être belles.
Il n'y a de jolis enfants que ceux dont on est le père.
Résigne-toi à la vie dans laquelle le hasard t'a mis ; livre-toi aux plaisirs, faute de bonheur.
Ton petit cœur vif et léger n'est pas fait pour le mien : l'amour pour toi, c'est un plaisir ; pour moi, c'est la vie !
La femme qui dit à un homme qu'elle l'aime, et qui refuse de le lui écrire, se réserve les moyens de l'abandonner et de le trahir plus tard ; c'est plus qu'un parjure, c'est un faux serment.
Autant les femmes sont discrètes sur l'amour qu'elles ont couronné, autant elles aiment à parler de celui qu'elles n'ont pas partagé.
J'aime la fleur, comme l'oiseau qui chante, et le bleu de vos yeux comme le bleu du ciel.
Tout homme de courage est homme de parole ; à des vices bas, il ne peut consentir.
Quand la femme obéit à ses instincts, ce qu'elle aime le plus dans l'homme, c'est l'audace.
La plaisanterie, c'est une arme que j'ai choisie avec préméditation.
S'il faut respecter le bonheur des autres, il faut également traiter le sien avec délicatesse.
Je t'aime ! je t'aime, mais écoute-moi bien : je t'aime sans restriction.
Les sots sont un ennemi toujours supérieur en nombre.
Rien n'arrive dans la vie ni comme on le craint, ni comme on l'espère.
Le bon sens réunit tout d'abord la majorité, mais contre lui.
Une femme aime moins son amant pour l'esprit qu'il a que pour l'esprit qu'on lui trouve.
La poésie ne sait parler du bonheur que lorsqu'il est absent, perdu ou passé.
Les injures sont humiliantes pour celui qui les dit, quand elles n'humilient pas celui qui les reçoit.
En politique, plus ça change, plus c'est la même chose.
L'erreur a ses martyrs comme la vérité.
La vérité est le nom que les plus forts donnent à leur opinion.
Beaucoup de femmes ne s'aperçoivent pas qu'une noble simplicité à beaucoup de succès.
J'ai fait pendant quinze ans une guerre assez rude, non seulement aux vices, mais aux vicieux ; non seulement à l'absurdité, mais aux sots ; — mais, en ce temps-là, je n'étais jamais à plus de soixante lieues de ceux que j'attaquais, et au besoin je faisais au moins la moitié du chemin pour demander pardon d'une erreur ou la rectifier, ou pour maintenir une vérité et la soutenir.
Les envieux égoïstes s'efforcent d'étouffer et de cacher le bien fait par autrui.
Avec de l'imagination, on peut adorer une femme ; il n'est pas aussi facile de l'aimer.
L'amour est une chasse où le chasseur doit se faire poursuivre par le gibier.
La mélancolie est la chaîne qui lie la fin de l'homme à son commencement.
L'amour, le véritable amour purifie tout comme le feu.
La vanité est l'écume de l'orgueil.
En amour, les femmes regardent le commencement, et les hommes la fin.
Relativement aux femmes et à l'amour, l'homme est bien faible... surtout lorsqu'il est fort.
La femme que l'on obtient ressemble quelquefois si peu à celle qu'on a désirée, que ce serait une infidélité faite à la première que de continuer à aimer la seconde.
Ce serait une épouvantable chose que l'avarice, si les avares vivaient toujours.
Dans la vie commune, une femme doit s'appuyer sur un homme un peu plus grand qu'elle.
Le mariage : liaison d'amour ou on se plaint généralement l'un de l'autre.
L'amitié de deux femmes n'est jamais qu'un complot contre une troisième.
À moins d'être millionnaire, on n'a pas le moyen d'avoir une femme a soi, on ne peut plus aimer que les femmes des autres, et se faire parasite du bonheur conjugal.
Notre génération s'est perdue par les besoins nouveaux. « Le pain quotidien » s'est tellement compliqué de fricots divers, d'assaisonnements variés, de condiments ruineux ; il se mange dans de telles assiettes, sur de telles tables, dans de tels logis, qu'on ne les conquiert, les uns que par un travail de galérien, et les autres que par la servilité et par le crime ; si bien que ce « pain quotidien », ce n'est plus à Dieu, mais au diable qu'il faut le demander chaque matin.
Travailler à soixante-dix ans ! Oh ! non, j'aimerais mieux mendier par les rues.
Il n'y a que les gens qui aiment qui comprennent les saintes délicatesses de la chasteté.