L'amour tend au mariage, comme l'eau pure du fleuve au lit pur de la mer.
Pour moi, l'idéal, dans le mariage, ce n'est pas l'amour ! C'est le calme et la contemplation. Le plus beau spectacle est celui de deux êtres s'isolant dans une affection douce et modérée !
Le mariage n'est pas favorable à l'amour. Je ne crois pas dire là une monstruosité. L'amour y est trop à l'aise, il s'y étale avec trop de nonchalance dans des fauteuils trop douillets. L'amour y prend des habitudes de robe de chambre et de laisser-aller ; les sucreries dont il se bourre d'abord avec gloutonnerie rendent bientôt son estomac capricieux ; ses digestions se font mal, l'appétit diminue et, le soir venu, dans la tiédeur trop douce d'un nid fait pour lui, il bâille en lisant le journal, s'endort, ronfle, s'éteint.
Trouvez-vous de la poésie dans le mariage ? — Poésie classique.
Mon amour est un feu dévorant pour les femmes qui s'y précipitent, et parmi toutes celles que j'ai le plus aimées il n'en est pas une qui a pu me parler de mariage sans me faire frémir.
L'amour transforme, mais le mariage sans amour ne transforme pas.
Dans le mariage, une sainte amitié vient remplacer l'amour au fil des années. Malheur à ceux qui ne le comprennent pas à temps !
On a tort de répéter à tout propos la méchante épigramme que le mariage nait de l'amour comme le vinaigre naît du vin, car il arrive souvent que l'amour, comme s'il tenait de la nature du bombyx, ne produit de soie que lorsqu'il a perdu ses ailes.
Il faut se garder de confondre le mariage avec l'amour. L'amour est un sentiment frivole ; le mariage, une institution sérieuse.
Il y a pire qu'un mariage sans amour : un mariage dans lequel il n'y a de l'amour que d'un seul côté.
En France, le mariage d'amour est un mariage bien souvent de précipitation, un orage de cœur, un ouragan de passion, une véritable éclipse de raison. Or, si l'amour peut exister sans raison, il n'en est pas de même du mariage. Non seulement il y faut de la raison, beaucoup de raison, mais encore une assez forte dose de sagesse. Pour vivre ensemble en mariage, il faut savoir être indulgent pour les défauts de la personne avec laquelle on vit ; il faut savoir sacrifier son temps et ses plaisirs du dehors ; il faut surtout autre chose que de la fougue, de la verve, de la passion. Car la passion s'en va plus vite qu'elle n'est venue, et la raison n'y étant pas, il ne reste que l'ennui, la fatigue, la désunion.
En France presque tous les mariages d'amour tournent au tragique, ou pour le moins tournent court à la séparation de corps. Un jeune homme rencontre une jeune fille ; elle lui plaît ; il lui parle à la dérobée et lui dit qu'il l'aime. Les jeunes gens croient, en effet, s’aimer avec passion et ne pouvoir vivre l'un sans l'autre. Ils se voient pourtant rarement seuls, et ils n'ont pas le temps d'étudier leur caractère, leurs goûts, leurs défauts, car personne n'est sans défaut. Parfois les parents s'opposent à cette union : alors les jeunes gens, foulant aux pieds toute raison, tout respect, déclarent vouloir mourir plutôt que d'attendre. Or, s'ils avaient un brin de raison, s'ils pouvaient vaincre la matière au profit de l'âme, non seulement ils respecteraient la volonté des parents, mais ils chercheraient à les persuader par un amour pur, constant, par une patience à toute épreuve ; car rien ne résiste à un amour véritable, pas même un père. Le temps, remède de tout, est aussi la pierre de touche de tout. Un amour qui n'a pas subi l'épreuve du temps n'est pas de bon aloi. C'est souvent une vilaine passion, un sentiment de satisfaction sensuelle, indigne d'un homme et d'une femme.
Un mariage d'amour, c'est transformer son inclination en devoir, ajouter Dieu à la plus humaine de toutes les passions et placer parmi les choses éternelles la plus fragile d'ici-bas.
L'amour conjugal, comme je le conçois, revêt alors une femme d'espérance, la rend souveraine, et lui donne une force inépuisable, une chaleur de vie qui fait tout fleurir autour d'elle.
L'amour conjugal est un culte, parce qu'il est un serment qui se renouvelle, et qu'il est prêt à tous les devoirs, à tous les sacrifices, à tous les dévouements.
Je préfère l'amour sans mariage au mariage sans amour.
Le mariage est-il une preuve d'amour ? Pas le mariage en soi, mais vivre ce lien comme il se doit, tenir le coup avec une femme et des enfants, c'est certainement un témoignage d'amour.
Le mariage met fin à beaucoup de brèves folies par une longue sottise.
De l'homme à la femme tout est musique d'amour, musique de foyer et d'alcôve. Un duo, c'est un mariage ; on ne prête pas son cœur, mais on le donne.
Si l'on peut confondre l'épouse, l'amante et la maîtresse, il ne faut pas confondre le mariage et l'amour ; car si l'on peut très bien ne pas aimer sa femme, on ne peut pas ne pas adorer son amante.
Puisque le mariage est pesant quelquefois, il faut donc que l'amour en allège le poids, que l'on puisse, en cas de mésintelligence, s'aider d'un souvenir qui pousse à l'indulgence.
Si l'amour n'est ton principal motif, tu seras bientôt dégoûté du mariage, et tu oublieras bientôt tes promesses, pour aller chercher ailleurs des plaisirs défendus.
Le mariage est borgne, et l'amour est aveugle.
C'est aujourd'hui que l'hymen vous engage : soyez heureux, soyez constants. Ah ! quel beau jour qu'un jour de mariage, quand l'amour reçoit nos serments !
Ne croyez pas qu'on aime du soir au lendemain, il faut avoir le cœur pour obtenir la main.
Vivre dans le mariage sans amour, c'est faire verdir dans une terre sèche un arbre mort.
L'extrême jalousie naît d'un extrême amour. L'homme qui aime ainsi abandonne à l'être aimé qu'il adore toutes les affections, toutes les facultés, tout le bonheur de son être. Le soupçon ou la certitude, pour lui c'est la même chose, le soupçon ou la certitude qui lui ravit cet objet l'arrache à lui-même par le plus profond et le plus sensible de tous les déchirements.
L'existence la plus heureuse que celle du mariage lorsque l'amour a présidé au choix, lorsque l'estime le justifie, lorsque la douce confiance en éloigne la contrainte et les soupçons, lorsque tous les goûts de l'esprit et toutes les affections du cœur viennent sans cesse en resserrer les liens et lui donnent chaque jour un nouvel intérêt, ou plus vif, ou plus tendre, ou plus doux.
Le mariage est la traduction en prose du poème de l'amour.
Où il y a mariage sans amour, il y aura amour sans mariage.
Le mariage est un poème d'amour, mais en prose.
Tout l'art du mariage est de savoir passer de l'amour à l'amitié, sans pour cela sacrifier l'amour.
Les mariages usent l'amour, le fatiguent, le tirent vers le sérieux et le lourd.
Sans amour, le mariage est l'enchaînement de deux forçats, rivés par la même manille au même boulet.
Dieu seul aux cœurs unis sert la coupe de miel, les mariages d'amour sont écrits dans le ciel.
Un amoureux fou est aveugle sur les défauts de l'objet aimé, mais, huit jours après le mariage, l'amoureux retrouve la vue.
Le mariage, avec un amour de cœur chez les deux époux, ce serait le paradis.
L'amour seul est désintéressé, le mariage ne l'est jamais.
Dans le mariage comme hors du mariage, faire l'amour est une chose, s'aimer est une autre chose.
Dans le mariage, on fait l'amour par besoin, par devoir ; dans l'amour on fait l'amour par amour.
Dans le mariage aimez-vous l'un l'autre, mais ne faites pas de l'amour une chaîne.
Le mariage est la perfection où tendait l'amour, ignorant de ses fins.
On s'aime pour s'aimer tout autant que l'on peut, le mariage suit et vient après s'il veut.
Il ne suffit pas dans le mariage, d'aimer, de chérir, d'adorer : il faut encore compatir.
Un mariage raté est un mariage où l'amour s'est éteint.
Un mariage d'amour, qui tourne mal ensuite, a au moins réalisé une somme de bonheur et de vie.
Si dans le mariage, la présence, l'intimité, les années n'ont pas éteint l'amour, c'est qu'il existe vraiment.
Le mariage, c'est le corbillard de l'amour !
L'amour, dans le mariage, serait l'accomplissement d'un beau rêve, s'il n'en était trop souvent la fin.
Si l'amour est souvent tragique, le mariage est grotesque et terrible.
Le mariage est un moyen terme entre l'amour et la chasteté.
Le mariage décidé, la politesse du cœur exige qu'il ne soit fait aucune allusion au passé.
Il n'y a d'amour que dans le mariage, sinon, ce n'est que cinéma et décadence.
Le mariage vient de l'amour, comme le vinaigre du vin ; c'est un breuvage de tempérance, peu agréable et âpre, à qui le temps a fait perdre son céleste bouquet, pour le transformer en boisson de ménage, insipide et commune.
Il est si naturel, ce me semble, que l'Hymen de l'Amour attiédisse l'ardeur ! du chaud, du froid unis ensemble, que résulte-t-il ? La tiédeur.
Ce n'est pas un fol amour qui doit guider le choix dans le mariage, mais une conformité de goûts.
L'amour est un contrat aussi bien que le mariage.
Dans le mariage, quand l'amour existe, l'habitude le tue.
Il faut trois dieux dans un ménage ; l'Amitié, l'Estime, et l'Amour.
Le mariage est un gage sur lequel on cherche à emprunter de l'amour.
En amour, comme en mariage, quand on s'est rapproché après quelque petit voyage, le cœur n'en est pas plus touché, mais les sens le sont davantage.
Mieux vaut voler en amour qu'en mariage?