Si un homme ou une femme vous dit : « Je vais me marier, que voulez-vous ? Il faut bien essayer, si c'est un échec, tant pis, il y aura toujours des consolations possibles, ou le divorce. », n'hésitez pas à déconseiller ce mariage-là. Car ce n'est pas un mariage. À coup sûr, même avec bonne volonté, attention et enthousiasme, nul n'est certain de réussir une œuvre, surtout lorsque cette œuvre ne dépend pas seulement d'un seul être. Mais si on la commence sans foi, alors l'échec est certain,a écrit André Maurois. (Extrait : Les sentiments et coutumes, essai publié en 1934.)
Dans une conversation, il est facile de briller en révélant une vérité inconnue de tous.
La confidence est lourde à porter, il faut beaucoup d'esprit pour être discret.
La véritable amitié ne va guère sans la confidence.
J'aime mieux être trahi par un faux ami qu'en décevoir un véritable.
Un amour qui va très bien, c'est-à-dire cahin-caha, c'est difficile, mais un amour qui ne va pas, c'est l'enfer.
En beaucoup de familles, les mots n'ont pas le sens qu'ils ont hors de la famille.
Il ne faut pas avoir de rancune, mais il faut attendre une bonne occasion pour se venger.
À l'homme moyen, cinquante années de mariage suffisent à peine pour comprendre une seule femme.
Les femmes font et défont les carrières.
Nous aimons la franchise de ceux qui, lorsqu'ils sont francs, disent qu'ils nous aiment tels que nous sommes.
Nous ne pouvons parler franchement de nos défauts qu'à ceux qui reconnaissent nos qualités.
Rien n'est moins libre que l'amour libre.
Ce qui fait le succès du mariage, c'est qu'il combine le maximum de tentation avec le maximum de commodité.
Les femmes ont de l'intuition ; elles savent ne pas voir ce qui est déplaisant.
Les génies ont trois registres : observation, imagination, intuition.
J'aime encore mieux être persécuteur que persécuté.
La force passe ; les haines qu'elle engendre sont permanentes.
Les belles amitiés ne sont possibles que par des mélanges de sentiments.
Mieux vaut lire un beau livre cent fois que cent médiocres ouvrages une fois.
Un chef vaut ce que vaut l'équipe : Qui s'entoure mal finit mal.
L'amitié ne peut jamais être un commerce ; elle suppose le plus entier désintéressement. Mais il n'est pas toujours facile de déceler l'intérêt, car ceux qui sont habiles en ces commerces s'y prennent adroitement.
Jamais nous ne tiendrons pour un ami celui qui a commencé à nous rechercher au moment où nous pouvions lui rendre service, et qui nous a négligés, le service une fois rendu.
Tant que tu seras heureux, tu compteras beaucoup d'amis ; si les temps sont devenus menaçants, tu seras seul.
Souviens-toi de ne pas anticiper.
Le cerveau est un organe de triage, qui ne laisse passer que les images utiles pour l'action.
Le Français moyen aime à imaginer l'avenir comme une cristallisation du passé.
Il n'y a pas de place dans le passé pour des possibles ; il n'y a de place dans l'avenir que pour des possibles.
Il n'est point de véritable amitié sans sincérité.
La trahison n'est pas contagieuse, mais le martyre est épidémique.
L'adolescence, c'est le temps des premiers serments non tenus, des confidences trahies, des amours infidèles.
Le plus bel hommage que nous puissions rendre à des amis disparus, c'est de recréer autour d'amis vivants une amitié aussi belle.
La mauvaise mère, la mère maladroite ou injuste, est pour l'enfant la plus tragique initiatrice.
Si les liens qui unissent l'enfant à son père et à sa mère parfois se relâchent, ils ne se brisent jamais.
Les conseils de la vieillesse sont comme les rayons du soleil d'hiver, ils éclairent et ne réchauffent pas.
Point de liaison plus difficilement assurée que celle de l'esprit et de l'action.
L'amour maternel naît avec l'enfant lui-même, c'est un instinct pur.
Pour qu'une société soit possible, il faut que l'humanité apprenne à aimer.
L'amour qui n'est qu'une distraction n'est pas l'amour, c'est la galanterie.
Entre la saine amitié et une jolie femme, il y aura toujours des obstacles.
Certains aiment en amour l'agitation comme ils aiment en mer la tempête.
L'oubli dissipe, après une longue absence, les illusions de l'amour.
Si je meurs ici de tristesse, souvenez-vous que je suis pauvre, et qu'en France une femme je laisse.
Mon ange, mon cher amour, ma vie : Je t'aime, je t'adore, je t'embrasse de tout mon cœur, je te presse mille fois dans mes bras.
La femme, ayant conquis sa liberté, n'est plus pour l'homme une divinité lointaine.
L'amour, qui est un maître, aime mieux être le premier dans un bourg que le second à Rome.
Il faut avoir confiance en soi et, autant que possible, sans vanité.
L'amour, qui doit être confiance et refuge, devient pour certains menaces et règlements.
Une jolie épouse est une retraite décente.
L'art de se reposer fait partie de l'art de travailler.
Un organisme humain ne peut vivre sans des alternances de travail et de repos.
À une femme vraiment amoureuse, il plaît de se donner sans réserves ni feintes.
Rien ne remplit une existence comme un grand amour accompagné de doutes sur les sentiments.
Amour, jalousie, haine, indifférence, composent des ballets bien réglés qui sont nos vies sentimentales.
Le mariage est le seul lien que le temps puisse resserrer.
Avant de s'aventurer à décrire, des sentiments qui peuvent faire souffrir, il faut d'abord être bien sûr.
Aimer, c'est être troublé par l'idée d'une possibilité, et ce possible se faisant besoin, manque.
L'homme et la femme qui, dans la vie, se révoltent contre toutes choses, sont souvent ceux qui, dans leur jeunesse, ont aperçu un décalage excessif entre ce que conseillaient et ce que faisaient leurs parents.
Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence.
L'amour de la vie dépend de l'intérêt qu'on prend au retour régulier du jour et de la nuit, des saisons et des plaisirs que nous offrent ces retours. Quand cet intérêt cesse, on ne voit plus dans la vie qu'un fardeau pénible.
Fidélité et constance, ce sont les lois qui commandent la vie affective.
L'honnête victime souhaite le châtiment légal du coupable.
Tous les vœux de l'enfance sont réalisés dans la vieillesse.
Dans l'amour vrai, on est deux, et il faut savoir préférer l'autre à soi-même.
Une femme souhaite qu'on ne parle pas de ses amours, mais que tous sachent qu'elle est aimée.
On se fatigue de tout, même d'être aimé.
Un baiser ne s'efface jamais.
Soyez naturel et, si tel est votre penchant, pittoresque : on vous en saura gré.
L'amour exige de l'abandon, de la confiance.
Tout compliment est une caresse.
Les enfants deviennent des hommes, ce à quoi les femmes ne pensent quand elles les désirent.
Quand l'œil aperçoit un être charmant, le cœur s'enflamme.
Je t'aime au-delà de tout, et même de l'amour.
L'amour-sentiment n'est pas naturel et le désir lui-même ne l'est pas longtemps.
L'art est un effort pour créer, à côté du monde réel, un monde plus humain.
La variété dans l'identité, c'est l'un des secrets de tous les arts.
Rien n'irrite un homme comme une femme agressive.
Persévère, et considère que le bonheur naît du travail et de la piété.
Il ne suffit pas d'avoir de l'esprit. Il faut encore en avoir assez pour éviter d'en avoir trop.
Un mari glorieux ne fait pas nécessairement un mari aimable.
Il n'y a qu'une forme d'orgueil qu'on pardonne aux femmes, c'est d'être jalouse.