Ô mes enfants ! il vient un âge où les honnêtes gens se pardonnent leurs torts, leurs anciennes faiblesses ; ils font succéder un doux attachement aux passions orageuses qui les avaient trop désunis.
La politique ? Ah ! c’est l'art de créer des faits ; de dominer, en se jouant, les événements et les hommes ; l'intérêt est son but ; l'intrigue son moyen : Toujours sobre de vérités, ses vastes et riches conceptions sont un prisme qui éblouit. Aussi profonde que l'Etna, elle brûle et gronde longtemps avant d'éclater au-dehors ; mais alors rien ne lui résiste. Elle exige de hauts talents : le scrupule seul peut lui nuire.
Il n'est que deux pivots sur qui roule tout dans le monde, la morale et la politique. La morale, tant soit peu mesquine, consiste à être juste et vrai ; elle est, dit-on, la clef de quelques vertus routinières.
En précipitant trop les choses, on se précipite avec elles !
Tout dépositaire de secrets ne doit jamais conserver de papiers s'ils peuvent compromettre un ami qui n'est plus, et qui les mit sous notre garde. Quelque chagrin qu'on ait à s'en défaire, et quelque intérêt même qu'on eût à les garder, le saint respect des morts doit avoir le pas devant tout.
Avec un ton moins absolu, on peut tout obtenir de moi : je ne sais point céder à des menaces.
Un air de joie, un ton aimable de gaieté, ranime mes espérances.
Quand la dispute s’échauffe, elle finit par un soufflet.
On gagne assez dans les familles quand on expulse un méchant.
Le paradis ou l'enfer des familles dépend de l'opinion qu'elles ont donnée d'elles.
Les misérables femmes, en se laissant séduire, ne savent guère les maux qu'elles apprêtent ! … Elles vont, elles vont… et les affronts s’accumulent !
La perte d'un enfant chéri peut vous rendre injuste envers l'autre, envers votre épouse, envers vous.
Un chagrin poignant fait saigner ma blessure, et rend ma vie insupportable.
Plus de mari, plus de soufflets, plus de brutal contradicteur !
J’adore une franche colère, elle met à jour un bon cœur !
La colère chez les bons cœurs n'est qu'un besoin pressant de pardonner !
Oh ! ce qu'il dit... n'est pas ce qu'il veut dire ! Mais saisir, en parlant, les mots qui lui échappent, le moindre geste, un mouvement ; c'est là le secret de l'âme !
Hasard ! dieu méconnu ! les Anciens t'appelaient destin ! nos gens te donnent un autre nom !
Ah ! la politique est l'art de créer des faits ; de dominer, en se jouant, les événements et les hommes ; l'intérêt est son but ; l'intrigue son moyen : toujours sobre de vérités, ses vastes et riches conceptions sont un prisme qui éblouit.
On n'est compatissant que pour les maux qu'on éprouve soi-même.
Quand on craint une chose, tous nos regards se portent vers cet objet trop alarmant : quoi qu'on dise ou qu'on fasse, la frayeur empoisonne tout !
Tout l'art de l'hypocrite consiste à effrayer les jeunes gens.
Encore faut-il bien s'expliquer pour s'assurer que l'on s'entend !
On est meilleur quand on se sent pleurer : on se trouve si bon après la compassion !
L'injure ne profite à personne, elle n'est pas de bon goût.
Un sot est un falot ; la lumière passe à travers.
La sottise et la vanité sont compagnes inséparables.
Écartez un songe trompeur qui pourrait devenir funeste !