Beauté : Pouvoir grâce auquel une femme charme un amant et terrifie un mari.
La beauté et la laideur sont sœurs ; elles sont toutes deux l'œuvre de la nature.
La beauté du corps doit céder le pas à celle de l'esprit, et celle-ci à celle de l'âme ; les trois beautés se trouvent rarement réunies dans le même individu.
Le maquillage est une atteinte aux droits de la nature, et souvent de la beauté.
La beauté est une forme de génie – plus haut placée, en fait, que le génie, car elle n'a pas besoin d'être expliquée. C'est un des faits indéniables du monde, comme la lumière du soleil, ou les mois de printemps ou la réflexion dans les eaux sombres de ce coquillage argenté que nous appelons la lune.
La beauté, comme la sagesse, aime l'adorateur solitaire. La beauté révèle tout parce qu'elle n'exprime rien.
La Beauté a autant de significations que l'homme a d'états d'âme. La Beauté est le symbole des symboles. La Beauté révèle toute chose parce qu'elle n'en exprime aucune. Quand elle se montre à nous, elle nous montre, avec des couleurs ardentes, tout l'univers.
N'est-ce pas curieux qu'Apollon, le plus bel homme de son époque, ne fut jugé propre qu'à devenir berger ? Ce n'est pas par sa beauté qu'il a fait des conquêtes, mais par sa flûte.
La beauté est la fleur de la vertu et l'enseigne du vice.
La beauté de l'homme est dans son esprit. L'esprit de la femme est dans sa beauté.
La beauté physique est passagère, mais souvent c'est une véritable fièvre de volupté qui fait voir la beauté où elle n'est pas. C'est ce qui a créé le proverbe : « L'amour est aveugle. » Oui, le mauvais amour, l'amour brutal, qui n'existe que par l'attraction physique, cet amour-là est aveugle. Du moins, il ne voit que d'un œil.
La femme réellement intelligente doit rechercher dans la parure non ce qui la fait paraître riche, mais ce qui augmente sa beauté, et la femme honnête ne doit penser à être belle que pour l'homme qu'elle aime.
Une beauté morale est cachée derrière tout objet physique digne d'admiration.
La femme qui survit à sa beauté est morte au monde.
La beauté est le plus radieux diadème dont le hasard puisse couronner un front.
La beauté est une enchanteresse, et la bonne foi qui s'expose à ses charmes se dissout en sang.
Rien n'est plus court que le règne de la beauté.
La beauté est comme les roses dont l'effet est de peu de durée.
La mode prive la beauté de ses charmes naturels, et l'enlaidit des artifices sous lesquels se cache la difformité.
Toute beauté est offrande et appel au désir.
La beauté fait briller les vertus, et elle fait rougir les vices.
La beauté, c'est l'harmonie, et une personne également laide partout est souvent moins désagréable à regarder qu'une femme inégalement belle. Rien ne me fait peine à voir comme un chef-d'œuvre inachevé et comme une beauté à qui il manque quelque chose.
Loin de nous la beauté dont tout le souci est de se vendre !
Quand la beauté d'une femme est devenue si banale, si publique qu'elle est réputée une femme à la mode, un sot seul peut l'aimer.
L'élégance est le raffinement, le complément et le supplément de la beauté.
La beauté devient un dépôt compromettant lorsqu'elle ne tient pas toutes ses promesses.
Ne vanter d'une femme que sa beauté, c'est lui dire qu'elle n'est pas belle.
Si les femmes soignent tant leur beauté, c'est que les hommes ne les aiment guère qu'à cause de cela.
La beauté vraie n'a pas l'effroi d'être vue telle qu'elle est ; mais la beauté artificielle sait qu'elle s'évanouit si elle est surprise en négligé. L'âme féminine a donc le sentiment qu'elle ne peut affronter le regard sans toilette ; elle redoute d'être aperçue à son désavantage ; elle compte sur le prestige bien plus que sur la vérité. Et d'ailleurs l'œil pénétrant lui semble un voleur, qui prend sans demander la permission. Il est vrai que les femmes essaient toujours pour leur compte de pénétrer et de deviner l'homme ; elles estiment avoir le droit de la curiosité. Mais la réciproque les irrite.
Les beautés de détail un œil vulgaire ne peut les apercevoir.
La beauté touche les sens et le beau touche l'âme.
La jeunesse sans beauté a toujours de l'attrait, la beauté sans jeunesse en a peu.
La beauté provoque le larron plus que l'or.
La beauté est surtout belle la bouche close.
La beauté se raconte encore moins que le bonheur.
Ta beauté qui demeure est ma fleur du bonheur.
La femme qui se fait un mérite de sa beauté annonce elle-même qu'elle n'en a pas de plus grand.
Rien n'est plus court que le règne de la beauté ; rien n'est plus triste que la suite de la vie des femmes qui n'ont su qu'être belles. Si l'on a commencé à s'attacher à vous par vos agréments, ramenez tout à l'amitié, et faites qu'on y demeure par le mérite.
Si la beauté faisait le seul mérite des femmes, toutes les laides devraient se pendre.
La grande beauté est plutôt à fuir qu'à rechercher dans le mariage ; la beauté s'use promptement par la possession, mais ses dangers durent autant qu'elles. À moins qu'une belle femme soit un ange, son mari est le plus malheureux des hommes, s'il est délicat et sensible, et quand elle serait un ange, comment empêchera-belle qu'il ne soit entouré d'ennemis ?
La beauté des femmes doit plus à leurs qualités morales que ces qualités ne doivent à leur beauté.
La beauté doit être un malheur pour une femme. Sa fleur passagère entre pour trop dans le sentiment qu'elle inspire. Ne l'aime-t-on pas comme on épouse une riche héritière ?
Entre les femmes il ne peut y avoir d'inégalité réelle que celle de la beauté.
La beauté est une fleur que la maladie flétrit, et que le temps détruit.
Le connaisseur préfère la beauté simple, mais les ornements plaisent à la multitude.
Sa beauté particulière est pour chaque femme un sonnet qu'elle retouche tous les jours : elle ajoute, elle efface, puis elle le lit le soir devant les hommes et les autres femmes, qui sont des juges également prévenus en sens opposé. Le prix est payé en amour et en haine.
Il est à remarquer que l'éclat de la beauté des femmes dure de quinze à trente ans, c'est- à-dire que leur influence cesse au moment où leur vient la raison.
Les vers luisants sont l'image des femmes : tant qu'elles sont dans l'obscurité, on est frappé de leur éclat et leur beauté, mais dès qu'elles paraissent au grand jour, on les méprise, et on ne voit que leurs défauts.
La beauté est une dans l'univers, et sous quelque forme qu'elle se présente, elle excite toujours une émotion religieuse dans le cœur de l'homme.
La beauté n'est que l'apparence la plus favorable à la jouissance.
La beauté est une lettre de recommandation dont le crédit n'est pas de durée.
La beauté, seule chose qu'on ne puisse acquérir, inaccessible à tout jamais à ceux qui ne l'ont pas.
La beauté est la Divinité visible, c'est le bonheur palpable, c'est le ciel descendu sur la terre.
La beauté et la chair sont choses durables, et même inépuisables. Le visage peut se faner, la forme demeure à travers la vie ; un certain dépôt originel est toujours présent, une première image ineffaçable, même dans la décrépitude.
La beauté séduit la chair pour obtenir la permission de passer jusqu'à l'âme.
La beauté d'une ville, elle est d'abord de ne pas avoir de taudis, de ne pas avoir de sans-logis.
La beauté, c'est l'unité, l'ordre, l'harmonie.
La beauté comme le talent, pour avoir toute sa perfection, a besoin que la politesse lui serve de vernis.
La beauté est partout, et la bonté n'est qu'à deux doigts de la beauté.
La beauté naît du dialogue, de la rupture du silence et du regain de ce silence.
Le charme est plus fort que la beauté?