Tel qui vit d'espoir meurt à jeun.
L'âme est immortelle : pourquoi donc être avare de quelques instants de loisir utile, tandis que l'on a l'éternité devant soi ?
Baissez-vous un peu pour traverser le monde, et vous vous épargnerez plus d'un rude choc.
La paresse rend tout difficile ; le travail rend tout aisé.
Qui veut connaître ce que vaut l'argent doit en emprunter.
La paresse rend tout difficile, le travail rend tout aisé ; celui qui se lève tard s'agite tout le jour, et commence à peine ses affaires quand il est déjà nuit.
Le travail paie les dettes, et le désespoir les augmente.
Se coucher de bonne heure et se lever matin, procure santé, fortune et sagesse.
Allez plutôt vous coucher sans souper que de vous lever avec des dettes. Gagnez ce que vous pourrez, et gardez votre gain ; voilà le véritable secret de changer votre plomb en or.
Ne perdez pas une heure, puisque vous n'êtes pas sûrs d'une minute.
Un long aujourd'hui vaut mieux que deux demains.
Il est plus aisé de bâtir deux cheminées que d'en entretenir une allumée.
Quand le puits est sec, on connaît la valeur de l'eau.
L'homme sage s'instruit par les malheurs d'autrui.
Qui ne sait épargner à mesure qu'il gagne, mourra sans un sou.
Où il y a mariage sans amour, il y aura amour sans mariage.
L'oisiveté est comme la rouille ; elle use plus que le travail.
Il n'y a pas de profit sans peine.
Ne remettez jamais à demain ce que vous pouvez faire aujourd'hui.
Le bon sens, tout le monde en a besoin, peu l'ont, et chacun croit l'avoir.
Quand on a bonne conscience, c'est Noël en permanence.
Si l'homme réalisait la moitié de ses désirs, il doublerait ses peines.
On peut donner un bon avis, mais non pas la bonne conduite.
Qui connaît beaucoup d'amis ne connaît rien de la vie.
Qui vit d'espérance court le risque de mourir de faim.
Dans ce monde, il n'y a rien d'assuré que la mort et les impôts.
Il est plus aisé de réprimer la première fantaisie que de satisfaire toutes celles qui viennent ensuite.
Soyez toujours studieux en votre profession, et vous deviendrez savant.
Un métier vaut un fonds de terre ; une profession est un emploi qui réunit honneur et profit.
Fais toujours réflexion avant de profiter d'un bon marché.
Le malheur est bon à deux choses : à éprouver les amis, et à épurer la vertu.
La faim regarde à la porte de l'homme laborieux, mais elle n'ose pas y entrer.
Avant de consulter votre fantaisie, consultez votre bourse.
On avoue quelques défauts pour faire croire qu'on n'a que ceux-là.
La paresse va si lentement que la pauvreté l'atteint bientôt.
L'oisiveté amène avec elle des incommodités et raccourcit sensiblement la durée de la vie.
II est aussi fou au pauvre de vouloir être le singe du riche, qu'il est à la grenouille de s'enfler pour devenir l'égale du bœuf : Les gros vaisseaux peuvent risquer davantage, mais les petits bateaux ne doivent s'éloigner du rivage.
La gloire qui dîne fait de son souper le mépris.
Ceux qui se plaignent le plus, sont ceux qui sont le moins à plaindre.
Un paysan sur ses pieds est plus grand qu'un gentilhomme à genoux.
Les fous deviennent rarement plus sages par leur propre malheur.
Si tu achètes ce qui est superflu pour toi, tu ne tarderas pas à vendre ce qui t'est le plus nécessaire.
L'œil du maître fait plus que ses deux mains.
Gardez votre boutique, et votre boutique vous gardera.
II faut voir ses affaires avec ses propres yeux, et ne pas trop se confier aux autres.
Avez-vous quelque chose à faire pour demain ? Faites-le aujourd'hui.
Qui boit vite paie lentement.
La paresse chemine si lentement que la pauvreté la rattrape.
C'est un péché que d'ouvrir sa porte et de garder sa figure fermée.
Le contentement fait les pauvres riches, et réciproquement.