La spiritualité est comme la musique qui influence intérieurement chacun, chacune à sa façon. Une pièce de Bach ou de Mozart bien écoutée parle différemment aux personnes. Un même paysage parle différemment à l'âme qui le contemple. Redire une parole biblique peut nous influencer.
La spiritualité se définit mal avec des mots. Encore moins avec des chiffres. Elle est de l'ordre du mystère et de l'amour. J'aime d'abord la comparer à une clef qui ouvre la porte d'un château, ou à une lumière, ou, selon Jésus, au sel qui subtilement donne saveur aux aliments ; ou encore, toujours selon Jésus, au levain dans la pâte de la vie, ou au grain mis en terre et qui peu à peu donne son fruit.
Vous aimez parler de vos petites-filles ! Comme on dit souvent : « Les fleurs de l'avenir sont dans les semences d'aujourd'hui. » Déjà ces petites-filles sont des fleurs en devenir. Tout est déjà tracé un peu à l'avance : elles ont leur famille, leur erre d'aller. Ce qu'elles seront ? Qui sait ? Mais un bon départ ne peut se terminer en échec. En épreuves, sans doute, mais celles-ci ne restent que des étapes.
À l'âge de la retraite, ces quelques mots s'imposent : lucidité sur son propre sort. Tu ne peux revenir en arrière ni même continuer ta marche, la marche de la vie, comme tu le faisais il y a 10, 15, 20 ans. Ta lucidité est de constater, en vue de les accepter, les limites de l'âge.
J'aime les changements. Ils assurent l'avenir de la durée. Oui, nous sommes entrés dans l'ère du changement. S'inquiéter ? Pas trop. Le changement assure ou rassure la durée. Qui ne change pas ne dure pas, est promis à ne pas être un jour ou l'autre. Au contraire, le changement est l'acte du devenir, un acte d'être. Qui ne change pas ou, pire, qui ne veut pas changer est promis au non-être.
La continuité, c'est la fidélité au meilleur de soi, c'est la réflexion critique, c'est le soleil qui continue à éclairer même sous les nuages, ce sont les racines qui, invisibles, assurent la vie de l'arbre, c'est le tracé d'une route à parcourir selon l'âge et les événements. La continuité, c'est le devenir en action, c'est le cosmos et ses saisons, c'est la vie et ses âges qui se suivent.
Lâcher prise, ce n'est pas nécessairement une capitulation. Le jour cède à la nuit. Le corps cède au sommeil sans se culpabiliser. L'univers sportif nous en offre des exemples, des preuves. Le vrai coureur, la vraie nageuse doit savoir se ménager des pauses, la pause qui rafraîchit. Lâcher prise ne représente-t-il pas une certaine obéissance à la nature ? Et la nature est fondamentalement bonne.
Est-ce que la maladie menace ma sérénité ? Quant à savoir si la maladie heurte la sérénité jusqu'à la supprimer, c'est oui et non. La tempête empêche-t-elle le soleil de tracer sa route du matin au soir ? Menacée par la maladie, la sérénité peut se faire à l'occasion refus, acceptation, offrande. Un défi quotidien qui rassure l'âme et le cœur en les appelant à un certain dépassement. D'où une paix intérieure chez les grands malades, qui intègre et parfois surpasse les intentions médicales.
Les gens sont meilleurs que leurs actes. De même, la lumière est plus forte que les ténèbres, le bien plus fort que le mal. Et selon le mot explicite du Christ, la vie est plus forte que la mort.
Rendus à un certain âge, même si on s'en fiche un peu, on essaie quand même de la garder, notre image.
Nous sommes des êtres fragiles qui ont besoin d'être aidés, acceptés, compris, aimés.
Un tel a divorcé, une telle se sépare. Les exemples s'imposent comme des raisonnements. Il faut beaucoup de compréhension pour ces jeunes couples en crise parce que la société les pousse à se refermer sur eux-mêmes au moment où leur avenir appelle plutôt au don de soi. Or, notre société en est une du chacun pour soi.
Il faut s'attacher à la vérité et placer son espérance dans l'avenir.
Le plus grand amour est celui que l'on donne à ses enfants.
Chaque jour est à réinventer, tout comme l'amour.
Il faut adapter ses humeurs à chaque personne.
Le temps est la mesure du mouvement.
Le bien et le mal voyagent en couple.
La nature a peur du vide, le bien a peur du mal, le moi a peur de l'autre.
Les gens sont meilleurs que leur rancune.
Le plus sot des amours est l'amour de soi à l'excès.
La haine consiste à rejeter chez l'autre ce que l'on ne voudrait pas avoir soi-même.
On n'est jamais jaloux des gens qui nous laissent indifférents.
L'amour, c'est la recherche du bonheur de l'autre.
Être jaloux, c'est aimer dans la souffrance.
Être jaloux, c'est vouloir posséder l'autre, en venir à s'emparer de ses sentiments.
Il y a toujours plus de bonheur à donner qu'à recevoir.
Un amour sans souffrance n'est pas un amour.
Aimer, c'est sculpter sa propre statue.
En amour, on ne peut apprendre que par soi-même.
L'important est de s'aimer soi-même pour mieux aimer les autres.
Chaque acte d'amour est une pierre qui s'ajoute aux autres.
La vérité ne peut être qu'une.
L'on croit se connaître, et on se trompe parfois.
Rares sont ceux qui apprécient que d'autres prennent la liberté de les juger.
Qui critique tend à dominer.
La pudeur est nécessaire à l'amour, sinon il se vulgarise et perd de sa saveur originelle.
Chacun est son propre artiste.
Seuls le temps, la patience, la compréhension, la compassion peuvent arranger les choses.
L'erreur doit être vue comme une étape, non comme un échec.
Rien n'est plus triste qu'un amour qui meurt.
L'amitié, comme l'amour, a besoin de petits soins.
Quand on va vers les autres, le bonheur finit toujours par nous rattraper.
L'amour maternel, il n'y a rien de plus beau ni de plus grand.
Trop de péchés mine les esprits.
Plus vous vieillissez, et mieux vous raisonnez !
Un adulte est un enfant qui a multiplié les années de sa vie.
L'amour est comme un arbre : ses racines doivent être profondes et fortes afin de tenir tête au vent.
Le temps file comme un éclair.
Un bon citoyen est loyal et fidèle à sa parole.
Les plus innocents sont les meilleurs coupables.
Le châtiment mesure la faute.
Il n'y a pas de plus grand cœur au monde que le cœur qui pardonne.
L'amour aime tout... l'amour est unique, inséparable, infini.