Le bonheur consiste dans l'accord de nos besoins avec le pouvoir de les satisfaire.
Il faut prendre conseil de soi-même : qui mieux que nous sait nos besoins ?
La plus sûre façon de réprimer les vices c'est de restreindre ses besoins.
L'économie exige beaucoup de force d'esprit pour lutter contre les désirs, les faux besoins et le superflu.
Celui qui se borne à ses vrais besoins est plus sage, plus riche et plus content que nous tous.
Ôtez de la vie le temps donné au sommeil, aux besoins, aux afflictions ; que reste-t-il ? Le fruit du travail.
On n'est point pauvre quand on a de quoi fournir à ses besoins.
L'homme le plus indépendant est celui qui a le moins de besoins, de vanité et d'ambition.
Plus nos trésors augmentent, plus nos besoins se multiplient.
Il est bon de réserver de l'argent pour les besoins imprévus.
Il faut quelque fois condescendre aux besoins et aux goûts de ses enfants.
Est-il sage de songer aux besoins de l'avenir d'une manière qui fasse perdre la jouissance des biens présents ?
Qui règle ses besoins sur la nature ne sera jamais pauvre.
La vraie grâce de l'aumône est de soulager les besoins des pauvres.
L'amitié multiplie notre être et supplée à tous nos besoins.
Le bonheur de l'homme est en raison inverse du nombre de ses dépendances, et ses dépendances sont en raison directe de ses besoins.
Le luxe sous toutes ses formes centuple nos besoins et nous pousse invariablement à la poursuite passionnée des richesses. Quand le luxe est en hausse, les caractères sont en baisse.
À modeste fortune goûts modestes. L'homme sage équilibre ainsi ses besoins avec sa destinée.
L'amour est fait de besoins pour un quart et de trois quarts de vanité.
Pressés par l'actualité de leurs besoins, les hommes, tant qu'ils ont été occupés à trouver un moyen de les satisfaire, n'ont pas eu le loisir de réfléchir. C'est pour cela que, en toute chose, ils ont commencé par agir et fini par penser.
En réglant ses besoins matériels sur des lois idéales, l'homme, dégageant la fumée de son feu, se sert même de ses défauts comme agents de mouvement pour arriver à la perfection. Mais, dans ces mouvements, il n'y a pas de petite chose. Cinq minutes d'oubli, une soupape fermée ou trop ouverte, une mauvaise action d'une seconde détruit toute une vie de liberté, de mouvement et de bonheur.
L'homme qui a le moins de besoins est celui qui se rapproche le plus des dieux.
Le progrès n'est plus, de nos jours, que l'art de se créer des besoins nouveaux.
Les révolutions de nos pères avaient pour principe des droits, les nôtres ont pour mobile des besoins.
Nos besoins savent rarement parler à la troisième personne.
La richesse augmente, disent les politiques superficiels, en même temps que les besoins ; je le veux bien, mais dans la proportion de un à trois.
Il n'y a presque jamais que les pauvres de généreux. Les riches ne peuvent pas donner : ils ont tant de besoins, tant de superfluités nécessaires, ces pauvres riches !
Il ne faut pas confondre la solidarité qui tend à pourvoir aux besoins d'autrui avec le désintéressement qui s'explique souvent par l'absence de besoin personnel.
L'homme qui n'a pas de besoins devient tôt ou tard le maître de ceux qui en ont.
Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Des besoins innombrables, un penchant naturel, inné, forment les liens de la société, et nous voyons par-là que nous ne sommes pas faits uniquement pour la solitude. La société est le premier besoin de l'homme.
Seul est riche celui dont les besoins et les ressources s'équilibrent. Dès que les premiers l'emportent sur les secondes, on est pauvre. La richesse et la pauvreté produisent des effets semblables : les riches, comme les pauvres, ne sont pas en état de répondre à leurs besoins, les uns par excès de besoins, les autres par manque de ressources.
Il y a deux besoins : Celui que l'on a, et celui de l'avoir.
Les besoins rendent l'homme dépendant.
C'est une terrible circonstance pour un homme que de se trouver combattu par ses sentiments et ses besoins, parce qu'il est rare que les besoins ne l'emportent.
Celui qui ne songe à lui-même qu'après avoir satisfait aux besoins de ses hôtes n'a pas même besoin, pour récolter, que son champ ait été semé.
L'homme semble multiplier ses besoins à mesure que l'industrie lui offre les moyens de les satisfaire.
La Nature crée des besoins et il semble ensuite que la cruelle s'ingénie plutôt à les contrarier qu'à les satisfaire.
C'est une singulière confusion et une remarquable absurdité que d'entendre parler de liberté un peuple qui chaque jour augmente et multiplie ses besoins.
Une fortune médiocre suffit à nos véritables besoins, le reste n'est qu'ostentation et vanité. Il faut du bien, sans doute, mais à quoi sert le superflu ? On est riche avec peu de bien, quand on sait se passer des choses inutiles.
Une situation vraiment heureuse est celle qui nous met à l'abri des besoins et des sollicitations : peu de gens la connaissent ou savent en jouir, parce qu'il est peu de personnes qui sachent se défendre des prestiges de l'ambition, et apprécier en même temps ce qu'ils ont.
Notre génération s'est perdue par les besoins nouveaux. « Le pain quotidien » s'est tellement compliqué de fricots divers, d'assaisonnements variés, de condiments ruineux ; il se mange dans de telles assiettes, sur de telles tables, dans de tels logis, qu'on ne les conquiert, les uns que par un travail de galérien, et les autres que par la servilité et par le crime ; si bien que ce « pain quotidien », ce n'est plus à Dieu, mais au diable qu'il faut le demander chaque matin.
Les besoins augmentent avec la fortune, de telle sorte qu'elle semble ne nous avoir apporté que des privations.
Si on mesure l'abondance et la disette par le plus et le moins de ce qui nous manque, il faudra convenir que le pauvre est moins pauvre que le riche avare. Le premier a à la vérité plusieurs besoins, mais l'autre manque de tout ce que les autres possèdent.
Il faut peu de chose pour les besoins de la vie, mais qu'il en faut infiniment pour satisfaire aux besoins de l'opinion.
Tout père doit pourvoir à l'éducation de son fils, comme il doit pourvoir à ses autres besoins.
Les désirs ne deviennent légitimes qu'en s'appuyant sur des besoins.
La vie a mille besoins ! Le corps veut la santé, l'imagination appelle le beau, le cœur réclame l'amour, l'orgueil demande la considération, l'âme soupire après la paix, la conscience pleure après la sainteté, tout notre être a soif de bonheur et de perfection ; et incomplets, chancelants, mutilés, nous ne pouvons feindre l'insensibilité philosophique, nous tendons les bras à la vie et nous lui disons à demi voix : pourquoi as-tu trompé mon attente ?
Le sage est celui qui a le moins de besoins possibles, ou qui se contente le plus facilement.
On est riche avec peu de soins, quand on est pauvre de besoins.
À mesure que l'âge multiplie les besoins de la nature, il resserre ceux de l'imagination.
Les besoins de la vie exigent infiniment moins de choses que ceux de l'opinion et de l'habitude.
Plus on a de passions, moins on est libre. Elles font naître les besoins, et ceux-ci ne sont jamais sans le désir de les satisfaire.
L'homme satisfait à des besoins qu'il ne ressent pas.
Les besoins bornés rapprochent l'homme de la divinité.
Il faut que chacun ait au moins de quoi subvenir aux besoins de sa nature.
Les hommes dépendent des femmes par leurs désirs ; les femmes dépendent des hommes et par leurs désirs et par leurs besoins.
Aimer, c'est regarder l'être aimé comme la ressource de tous nos besoins.
Les grands besoins naissent des grands biens.