L'idée une fois émise est comme la graine confiée à la terre ; elle attend la pluie bienfaisante et le rayon de soleil qui doivent la faire germer.
L'homme bienfaisant est le vrai sage ; il se fait aimer pendant sa vie et se fait pleurer après sa mort.
Tout devient sentiment dans un cœur sensible : L'univers entier ne lui offre que des sujets d'attendrissement et de gratitude. Partout il aperçoit la bienfaisante main de la providence. Il recueille ses dons dans les productions de la terre ; il voit sa table couverte par ses soins ; il s'endort sous sa protection, son paisible réveil lui vient d'elle, il sent ses leçons dans les disgrâces, et ses faveurs dans les plaisirs : les biens dont jouit tout ce qui lui est cher sont autant de nouveaux sujets d'hommages.
Le véritable amour, le seul utile et bienfaisant, consiste à aimer médiocrement une femme médiocre.
L'imagination est une fée bienfaisante.
Une justice sans clémence et sans pitié est une fausse justice, et, dans ce monde obscur, douteux et troublé où nous vivons, la casuistique, selon l'usage qu'on en fait, est la plus dangereuse ou la plus bienfaisante des sciences.
L'âme compatissante qui joint un grand zèle de charité au goût et à l'entente des affaires, c'est une divinité bienfaisante.
L'air à la campagne est plus pur, plus bienfaisant mille fois que celui des villes.
On oublie nos petits soucis dans un sommeil profond et bienfaisant.
Le premier culte qui soit agréable à Dieu, c'est d'être juste, bienfaisant, de rester fidèle à sa parole, de sacrifier sans hésitation et sans murmure son intérêt à son devoir ; de ne pas dégrader en soi par des lâchetés ou des bassesses le noble caractère de l'humanité, d'éviter avec scrupule toute occasion de blesser les droits d'autrui ; de chercher, au contraire, l'occasion de se sacrifier au bonheur de ses semblables ; de se faire un cœur bienveillant pour toutes les créatures de Dieu, et de laisser après soi des exemples de vertu et un souvenir sans tache.
Les actes politiques ne sont ni justes ni injustes. Ils sont seulement bienfaisants ou funestes.
Quels sont les hommes qui ont marqué d'une façon bienfaisante dans une vie ? Ceux qui ont exigé beaucoup, qui n'étaient jamais contents, les tourmenteurs, les coléreux, ceux qu'on envoyait au diable vingt fois par jour, et qui vous faisaient galoper un train d'enfer. Ils laissent dans la mémoire une grande lumière heureuse. On ne les évoque jamais sans attendrissement ni reconnaissance. La mémoire ne se trompe pas.
La vérité est bienfaisante, il n'existe pas d'autre bâton sur quoi s'appuyer.
Le sentiment est une puissance, une puissance bienfaisante. Le sentiment doit être consulté ; il a son mot à dire dans toutes les décisions qui intéressent le sort des peuples ou des individus et sa voix a été trop longtemps étouffée.
Les petits accidents de la vie ordinaire font une diversion bienfaisante aux grandes crises de l'âme, on est heureux de se persuader pendant quelques minutes que la difficulté la plus grave qu'on ait à résoudre dans ce monde est de faire une reprise à une robe sur laquelle un maladroit a marché.
L'amour exige, pour durer, bien des ménagements délicats ; rien de plus frêle que cette fleur de printemps, elle n'aime que l'haleine du zéphyr et les rayons d'un soleil doux ; elle s'étiole et périt au contact d'un souffle trop brûlant, au choc de mouvements trop brusques. Mais soumise à une culture bienfaisante et modérée, elle conservera longtemps son parfum et sa fraîcheur.
Tâchez, par vos manières polies et par votre inclination bienfaisante, d'être aimé et estimé de tout le monde ; ouvrez vos mains et vos trésors à quantité de personnes, mais n'ouvrez votre cœur et ne donnez votre confiance qu'à un seul.
Il faut s'accommoder du réel, de ses imperfections et de ses limites, convertir ses soupirs en force active et bienfaisante, accepter son sort et son lot, se réconcilier avec le prochain et les circonstances telles qu'elles sont, diviniser ses expériences et découvrir une intention paternelle dans les joies et les douleurs qui ont fait le tissu de nos jours, c'est le moyen de retrouver la force et la paix.
Rien n'est plus conforme à la nature de l'homme qu'une inclination bienfaisante et libérale, mais elle demande beaucoup de précautions. Elle ne doit être nuisible ni à ceux auxquels nous voulons faire du bien, parce que ce serait plutôt leur faire du mal, ni aux autres, parce qu'elle serait injuste et qu'il n'y a point de vraie générosité sans justice.
La douce bienfaisance est la vertu suprême, et l'homme bienfaisant approche de Dieu même.
Les bonnes actions sont d'utiles secours que l'homme bienfaisant sème pour ses vieux jours.
La nature est bienfaisante, mais les hommes ne savent pas toujours la comprendre.
Il n'est rien de plus bienfaisant que les longs oublis.
La religion est, selon le cas, le plus bienfaisant des remèdes ou la pire des maladies.
C'est une bonne nourrice que la misère, et ses maigres mamelles versent à ses nourrissons un lait sain, fortifiant et bienfaisant.
J'aime ces soirées bienfaisantes où les douceurs de l'amitié, les charmes de l'entente mutuelle, les délices de l'admiration et le plaisir du bien-être s'entrelacent et s'allient si bien.
Dieu sait bien que les gens du monde ne sont pas gourmands de macérations, ni très doués pour le recueillement, la méditation, ou la prière. Aussi a-t-il mis à leur portée un certain nombre de vertus d'une application plus facile : c'est le cas de l'aumône, si bienfaisante à l'âme des riches, qu'il aurait fallu, pour eux seuls, inventer les pauvres.
Le riche bienfaisant se nourrit de tout le bonheur qu'il donne.
Tel que l'arbuste, nourri par la rosée bienfaisante du ciel, élève dans les airs sa cime verdoyante, ainsi la vertu s'accroît par les justes éloges du sage. Combien la possession d'amis fidèles est un trésor précieux ! La gloire que nous ont mérité nos travaux acquiert un nouveau lustre par leurs suffrages, et leur cœur n'a pas de plus doux plaisir que de la publier au loin par leurs bienveillants témoignages.
La vie n'a de jouissance et de gloire qu'autant que Jupiter répand sur elle un rayon de sa bienfaisante lumière.
Il faut un goût bien délicat pour être vraiment bienfaisant. Ce goût est peut-être plus rare encore que celui des arts.
La surveillance invisible d'un bon génie a quelque chose de bienfaisant.
Plus on est bienfaisant et plus on fait d'ingrats.
Il y a quelques hommes d'une vertu rare, bienfaisants par goût, qui, ayant en partage la fortune et la puissance, font disparaître la distance qui les sépare des pauvres, se mettent à la portée de leurs besoins, au niveau de leur position, et les soulagent en épanchant sur eux le cœur avec la main.
Combien de riches sont réputés bienfaisants, parce que, du haut de leurs balcons dorés ou de leurs équipages blasonnés, ils laissent tomber dans la main d'un pauvre quelque monnaie, reste honteux de ce qu'ils avaient donné le matin à leurs valets pour nourrir leurs meutes et leurs chevaux ! Or, si cette aumône les privait d'un mets à leur table, d'une loge à l'Opéra, d'un laquais à leur voiture, d'un lustre à leur salon, ils fermeraient aussitôt leurs mains et l'égoïsme imposerait silence à la générosité.
La charité est la seule vertu dont l'excès ne peut nuire ; il y a sans doute des personnes qui prodiguent sans choix ni discernement d'abondantes aumônes, mais comme ces pluies bienfaisantes qui arrosent en même temps les sables arides et une terre végétale, elles produisent toujours quelque chose de bon.
Celui-là seul mérite le nom de bienfaisant qui fait le bien avec persévérance.
Si Dieu vous a donné beaucoup de richesses témoignez-lui-en votre reconnaissance en les partageant avec les pauvres, et ne craignez que de ne pas donner assez. Si vous n'avez pas beaucoup de bien, soyez encore charitable : les moins riches peuvent secourir ceux qui sont dans la nécessité. Il ne faut pas de grands trésors pour être bienfaisant. Il y a tant de personnes en ce monde qui ont besoin d'une main secourable, d'une parole consolante, d'un morceau de pain !
L'homme bienfaisant n'est jamais la dupe d'un ingrat, parce qu'il se rend toujours le témoignage d'avoir fait son devoir, d'avoir pratiqué une vertu. D'ailleurs, s'il a obligé sans espoir de retour de la part des hommes, il n'a pas renoncé au prix que le ciel a bien voulu attacher à la bienfaisance.
La récompense de l'homme bienfaisant est dans son cœur.
Les hommes se prennent par les bienfaits, qui gagnent les ennemis, et attachent les amis. C'est surtout à l'égard de ceux-ci qu'on doit être bienfaisant. Aimer quelqu'un, c'est lui vouloir du bien : un amour stérile n'est pas un véritable amour.
La bienfaisance est un doux penchant, une vertu céleste, qui nous porte à obliger nos semblables, à leur rendre service, à leur faire du bien. Rien n'approche plus un mortel de la divinité que d'être bienfaisant : il est la plus fidèle image de Dieu, qui ne cesse de répandre ses bienfaits sur les hommes.
De tous les êtres doués de raison, le plus méprisable, le plus inutile est celui qui est insensible. L'insensibilité détruisant l'homme, en fait un être sauvage et isolé, qui a rompu la plupart des liens qui l'attachaient au reste de l'univers, pour le borner à lui seul. À la place de l'amour bienfaisant et équitable de nous-mêmes et des autres hommes, qui ne porte à ne vouloir être heureux qu'en contribuant au bonheur commun, n'a plus qu'un amour-propre, injuste et exclusif, qui se faisant le centre de tout ce qui l'environne, et s'arrogeant des droits et des privilèges, cherche son bonheur aux dépens des autres.
Du bien qu'on vous a fait soyez reconnaissant ; montrez-vous généreux, humain et bienfaisant.
La bienfaisance n'est si rare que parce qu'il y a peu de personnes qui la méritent : c'est parce qu'on ne connaît pas les douceurs qui sont attachées à la bienfaisance, qu'il y a si peu de gens bienfaisants.
La modestie est le complément du vrai mérite, c'est le dernier sceau qu'on puisse mettre à ses bonnes actions. Y a-t-il rien de plus grand que de voir un homme faire le bien, et cacher en même temps sa main bienfaisante, satisfait d'avoir rempli les devoirs de l'humanité, et de n'avoir pour témoins que Dieu et son cœur ?
Hélas ! le cœur est-il donc maître de renoncer aux lieux où le ciel nous fit naître ? La nature a ses droits ; ses bienfaisantes mains ont mis ce sentiment dans les faibles humains. On souffre en sa patrie ; elle peut nous déplaire ; mais quand on l'a perdue, alors elle est bien chère.
Sans l'imagination, de quoi l'homme jouirait-il, puisque le passé n'est plus, que le présent coule incessamment de l'avenir dans le passé, et que l'avenir n'est point encore ? Du passé, du présent et de l'avenir, cette fée bienfaisante crée une réalité mensongère sur laquelle repose et se berce doucement la frêle humanité.
Ainsi que le contentement répand sur nos actions et sur nos pensées ses lueurs bienfaisantes, ainsi la tristesse jette ses sombres reflets sur tout ce qui nous environne.
Il n'y a que les infortunés qui sentent le prix des âmes bienfaisantes.
Plus que l'oisiveté la peine est bienfaisante, la clef qui sert toujours reste toujours luisante.
La vraie liberté est celle qui veut qu'on obéisse aux lois et non aux hommes, qui lie tous les intérêts privés à l'intérêt commun, et qui fait regarder la patrie, non comme une idée abstraite et vaine, mais comme une mère bienfaisante, puissante, chérie et respectée.
La femme est une fée bienfaisante, un ange qui élève l'âme de l'homme aux joies du ciel.
L'amour est paresse bienfaisante, comme la molle pluie qui féconde.
L'amour est patiente, elle est douce et bienfaisante : l'amour n'est point envieuse.
Le caractère du bourru bienfaisant est à la mode, c'est un rôle que chacun veut jouer ; mais on n'en comprend bien que la première partie, de là tant de bourrus et si peu de gens bienfaisants.
On ne peut être bienfaisant, qu'en épargnant sur son aisance.
L'homme étant bienfaisant par nature, et le plaisir étant la récompense immédiate et naturelle de la bienfaisance, c'est être ingrat envers Dieu que de se plaindre des ingrats. Le cœur n'est pas plus digne de reconnaissance pour faire le bien que l'œil pour voir, et l'oreille pour entendre.