Le tact est l'instinct des bienséances ; il prévient les écarts de l'esprit et fait saisir en toutes choses cet à-propos qui donne tant de prix à nos actions.
Un homme qui passe pour accompli dans la société n'a souvent pour tout mérite que l'art facile de se plier à toutes les lois de la bienséance.
Les bienséances sont synonymes de bonnes manières, et s'étendent à tout dans la vie ; elles sont l'à-propos même ; les grâces doivent encore les compléter pour que nous puissions faire librement, agréablement ce que les bienséances exigent d'une manière absolue.
Près des femmes, il faut beaucoup de respect extérieur et d'attention, quoi que vous pensiez d'elles au fond. Leur sexe a ce droit, grâce à une longue prescription, et c'est un des devoirs de la bienséance.
Il faut payer sa dîme aux bienséances du monde.
Les bienséances sont une des parties les plus nécessaires de la science du monde. Elles consistent dans les relations de personnes, de choses, de temps et de lieu. Le bon sens les indique, la bonne compagnie les perfectionne (en supposant toujours l'attention et le désir de plaire), et la bonne politique les recommande.
Les bienséances mettent la perfection, et la raison met les bienséances.
La différence entre le vice et le ridicule est que celui-ci ne fait que blesser les manières extérieures, choquer les bienséances reçues, et que le vice corrompt le cœur et le remplit des plus funestes impressions. Dans la société on est porté à l'indulgence pour le vice, et le ridicule y est exposé aux railleries les plus piquantes : tels sont les hommes, ils sacrifient toujours les mœurs aux bienséances.
Les bienséances sont la sauvegarde de la morale publique.
La bienséance est la pudeur du vice, lorsqu'elle n'est pas la modestie de la vertu.
Le bon goût est nécessaire à la moitié de la morale, car il règle les bienséances.
En vous écartant des bienséances vous perdez souvent tout le fruit d'une bonne action.
Trop de hardiesse est imprudence, le trop peu est timidité : entre ces deux défauts se trouve la bienséance.
La société des gens du monde n'est qu'un assemblage d'êtres masqués de différentes façons, ou les bienséances règnent peu, ou la vertu est sans empire, et où le vice triomphe sous l'apparence de l'honnêteté.
Respectez, en toute occasion, les usages, le rang et la bienséance.