La brute, quand elle est bien traitée, manifeste sa gaieté par une ruade.
Un homme brut est brutal toute sa vie, chassez le naturel il revient au galop.
L'homme brute est sentimental comme une poignée d'orties.
Il dépend des parents de faire de leurs enfants ou des hommes ou des brutes.
Chacun a son propre bonheur entre les mains, comme l'artiste une matière brute qu'il veut transformer en statue. Mais il en va de cet art comme de tous les autres, il n'y a que le talent qui soit inné, le savoir-faire doit être appris et exercé avec soin.
L'humanité est la brute où se dégrossit lentement l'être angélique.
L'homme qui est né brute, brute il mourra.
Être à présent un homme sensé, tout à l'heure un fou, et bientôt une brute ! Oh ! Étrange ! Chaque coupe de trop est maudite et a pour ingrédient un démon.
L'homme est un pendule oscillant de la brute à l'ange.
Il y a des brutes qu'on n'apprivoise pas. On les dompte.
Un homme qui a commis une ou plusieurs mauvaises actions est un homme en guerre contre soi. Si noir que soit un criminel, il lui reste toujours un petit bout de conscience qui le tourmente. Il n'est pas de brute si obtuse qu'elle ne tressaille quelquefois, au milieu de la nuit, lorsque ses abominations se dressent soudain devant elle.
Les lâches se menacent, les brutes se battent.
La raison est-elle autre chose que l'instinct ? Ou n'en est-elle que le perfectionnement ? Grande question, que la nature semble résoudre, en paraissant quelquefois élever la bête jusqu'à l'homme, et en abaissant plus souvent l'homme jusqu'à la brute.
Sur des griefs passés à quoi bon revenir ? La brute seule du mal garde le souvenir.
Du bonheur des brutes ne sois pas envieux, le sort ne leur sourit que pour les frapper mieux.
Il y a deux espèces d'hommes qu'il ne faut jamais fréquenter : les brutes et les sots.
L'âme des gens de bien est un sanctuaire où les brutes sont jugés.
On fusille des otages ? Nécessité de guerre. On peut être plus ou moins brute. On peut économiser le sang inutile et s'épargner les ruines stériles de la colère, mais il s'agit ici d'une question de degré. Quand l'homme est en danger, il se montre toujours un peu cruel, plus ou moins brute, plus ou moins éduqué.
La nécessité n'a point de loi, et qui n'a point de loi vit en bête brute.
La douceur n'est bonne qu'avec les êtres nobles. Aux brutes, on ne doit que la justice stricte.
Il y a des gens dans la vie que je hais, le monde est peuplé de brutes.
Sur deux cents habitants, ou laboureurs, ou artisans, ou manœuvres, il n'y a qu'un riche instruit, et encore tout au plus. Ainsi, sur dix millions, il y a tout au plus cinq mille pensants, et sur vingt millions dix mille : parmi ces dix mille, il n'y a pas cinquante personnes d'accord. Ainsi la multitude sera toujours composée de brutes.
La tyrannie d'un homme intelligent n'est jamais redoutable. On peut s'entendre avec lui. Seule est intolérable celle de la brute totale c'est-à-dire celle de la masse que nous subirons tôt ou tard.
Je puis bien concevoir un homme sans mains, sans pieds, sans tête, car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds. Mais je ne puis concevoir l'homme sans pensée, ce serait une pierre ou une brute.
L'homme qui agit sans discernement est comparable à la brute, et n'aura jamais place dans le champ de lumière.
L'homme dont toute la vie est consacrée à se procurer une chétive existence, ne doit guère différer de la brute.
À mesure que les peuples se civiliseront et s'éclaireront, ils rougiront de se faire la guerre et de s'entre-tuer pour des causes souvent bien futiles : alors la force physique perdra de son empire et finira par rester exclusivement le partage des brutes.
La loi du plus fort est le droit de la brute.
Les bêtes brutes, qui n'ont que leurs corps à conserver, s'occupent continuellement à chercher de quoi le nourrir ; mais les hommes, dont la principale partie est l'esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en est la vraie nourriture.
Souffrir dans ses membres peut être cruel, mais on reste homme ; tandis que se sentir incapable de penser, d'étudier, de réfléchir, c'est devenir brute, c'est être dégradé, c'est cesser d'être homme.
Il n'est pas dans la nature des brutes de goûter la sagesse.
Chaque être vivant est un alambic ; l'homme centuple l'alchimie de l'animal, et le grand penseur est à l'homme vulgaire ce que celui-ci est à la brute.
L'homme est en droit de vouloir n'importe quoi d'une femme, mais, s'il ne veut pas se comporter en brute, il doit faire en sorte qu'elle puisse agir en harmonie avec ses illusions les plus profondes.
Les brutes prennent pour insultes, des manières ou des défauts d'attention, dont les vrais honnêtes gens ne s'aperçoivent pas, ou qu'ils méprisent. Ils se trouvent blessés d'un mot, d'un geste, d'un silence, dont ils imaginent être l'objet, quoique le plus souvent on n'ait point pensé à eux.
L'homme n'est distingué des autres animaux que par l'intelligence. Quelques uns la cultivent, le plus grand nombre des hommes la néglige : ils semblent vouloir renoncer à ce qui les sépare de la brute.
L'insensibilité fait de l'homme un sauvage, une brute.
La brute et le démon ne meurent jamais chez l'homme méchant.
Les brutes, on ne peut les toucher, même sans faire exprès, sans qu'on ne les offense.
Pour se passer de société, il faut être un dieu ou une brute.
L'affection d'une brute est une injure, sa haine est un éloge.
Pour la brute, l'amour c'est la chair ; pour l'homme intelligent, l'amour c'est le sentiment.
Le manque d'intelligence ne fait qu'une brute, le manque de cœur peut faire un monstre.