Dieu est la première de toutes les causes, la cause des causes, la souveraine cause, la cause universelle.
Chaque chose est bien ordonnée quand elle est soumise aux causes supérieures qui doivent dominer sur elle par leur naturelle condition.
Nul n'est bon juge ni mauvais avocat dans sa propre cause.
La sotte idée des causes finales fait croire à l'homme que tout dans la nature a été fait pour lui, tandis que pour s'y maintenir, durant sa courte existence, il lui faut lutter, ruser, conquérir, dompter... — vaincre et mourir !
Tout fait a une cause ; tout acte a un motif.
On n'a jamais l'air juste quand on défend sa propre cause.
C'est un principe doublement fécond que celui des causes finales : les sciences naturelles lui ont dû de belles découvertes, et la philosophie ou la théologie de solennelles puérilités.
À entendre de maladroits défenseurs d'une cause, on est tenté de passer à l'ennemi.
La bonne humeur gagne mieux une cause que la mauvaise.
On fait souvent bien du tort à la cause que l'on aime, par la manière dont on la sert ou la manière dont on la défend.
Les meilleures causes ont une prédilection pour les mauvais arguments.
Il entre sûrement un peu de vanité dans l'amour des causes perdues.
La première cause de l'aridité de la vie, c'est la sécheresse du cœur.
Les seules causes qui meurent sont les causes pour lesquelles on ne meurt pas.
Le malentendu est inévitable quand c'est la tournure d'esprit qui en est cause.
Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes.
Savoir, ce n'est pas constater les effets, c'est connaître les causes.
L'homme de mauvais aloi compte sur un incident, et la femme de mauvaise foi sur un accident pour gagner sa cause.
J'aime les causes perdues, plus poétiques pour moi que les causes victorieuses.
On s'allie toujours à une cause noblement et franchement défendue ; tandis qu'on déserte même une cause amie, lorsqu'elle est conduite par la sottise et la lâcheté.
Une cause n'a pas besoin d'être juste pour qu'on meure pour elle.
Le mensonge et la fourberie compromettent ou déshonorent toute bonne cause.
Ce qu'on nomme les petites choses, c'est la cause des grandes, car c'en est le commencement, l'embryon ; et le point de départ des existences décide ordinairement de tout leur avenir. Un point noir est le début d'une gangrène, d'une révolution, un point sans plus.
La colère, en toute cause, est une mauvaise conseillère.
La défense d'une mauvaise cause est toujours pire que la cause même.
Si tu n'as pas exercé de charges publiques, tu ne sais pas qu'il est difficile de gouverner les peuples ; si tu n'as pas eu d'enfants, tu ne connais pas les soins et les sollicitudes d'un père. Ne parle jamais des devoirs que tu n'as pas eu l'occasion de remplir : parle seulement en connaissance de cause.
La fin de toute cause est toujours suivie de celle de son effet.
Si la justice ne se vend pas, elle coûte cher, et il faut être bien riche pour obtenir gain de cause.
Un scélérat même est juste lorsqu'il ne juge pas dans sa propre cause.
Il est en l'homme une disposition qui le porte à chercher la cause de ses misères dans les choses ou dans les êtres qui lui sont proches.
Jamais une femme n'a gâté sa cause par son silence.
Qui se borne à l'effet sans posséder la cause peut se chauffer au feu mais ne l'allume pas.
Rien ne peut se faire sans une cause suffisante.
Hélas ! que de peines inutiles nous nous imposons, et souvent la première cause de nos mouvements, de notre tentative, de nos actions, c'est la crainte de l'ennui.
Les bonnes causes inspirent ceux qui les défendent.
Il y a des dispositions, où tout devient cause, et les événements les plus involontaires ont des résultats qui font supposer la complicité où il n'en existe point.
On aime sans motif, et on désaime sans cause.
C'est souvent un crève-cœur de voir une éloquence puissante au service d'une cause sans avenir.
L'amour n'a d'autre cause que lui-même, ni d'autre fruit : Son fruit, c'est d'aimer.
En matière de cause et d'effet, il n'y a pas de juste mesure.
Chacun est aveugle dans sa propre cause?