Le chagrin d'amour est plus douloureux que le chagrin d'amitié, une part d'irrationalité entre en jeu, c'est vite obsessionnel ces conneries-là. Insoutenable. Mais ça passe vite, et ne laisse aucune trace. Une meuf, ça se remplace. Ce n'est pas trop compliqué d'avoir envie de coucher avec une fille. Elles ont toutes plus ou moins quelque chose qui justifie qu'on s'intéresse à leur cas.
Les tourments de la jalousie, les chagrins d'amour proviennent de ce que l'on place en autrui le but de ses pensées et de ses sentiments. Tout se passe, quand cette créature vous trompe, comme si elle détruisait le plus précieux de vous.
Les femmes ont la vie dure. Elles meurent d'amour, elles meurent de chagrin, on les tue, elles se tuent, et elles en guérissent.
Vous connaissez le mot merveilleux de Giraudoux, parodiant Alphonse de Lamartine : « Un seul être nous manque et tout est repeuplé. » La fin des chagrins d'amour, c'est ça. Un seul être nous a manqué pendant trois mois et tout à coup on s'aperçoit que le monde est de nouveau repeuplé, qu'il est plein de choses délicieuses, qu'il est plein d'êtres charmants, etc.
Ah ! c'est épatant les chagrins d'amour, c'est très amusant. Ça ne dure pas très longtemps, mais tout le temps que ça dure, c'est absolument délicieux. Et on a en particulier le plaisir d'en sortir.
Les chagrins d'amour prolongent les amours, en ce qu'ils découragent comme eux les assiduités masculines. Le regret d'un amant absorbe autant que l'amant lui-même ; les hommes sentent qu'il est aussi difficile de gagner le cœur ou les faveurs d'une femme abandonnée que d'une femme heureuse : l'une et l'autre opposent les mêmes défenses, ou la même indifférence.
Les femmes qui ont été abandonnées et qui souffrent d'un chagrin d'amour ont besoin, pour les apaiser, d'une certaine forme virile de la tendresse : où trouver cette tendresse mieux que chez un père ?
Les chagrins d'amour sécrètent un poison qui le tue.
L'excès de vanité qui règne dans le cœur humain est souvent une consolation dans les plus grands chagrins d'amour : heureux qui jouit du plaisir secret de s'admirer ! Être malheureux, et l'être par ce que l'on aime, est une douleur qu'il est impossible de comprendre, sans en avoir fait la triste expérience.
Un peu de chagrin prouve beaucoup d'amour, mais beaucoup de chagrin montre trop peu d'esprit.
La différence entre un chagrin d'amitié et un chagrin d'amour, c'est le temps de cicatrisation.
Aux confessions des péchés partagés, succède la confidence des chagrins de l'amour trahi.
Un véritable chagrin d'amour dure toute la vie.
En amour, le confident de nos chagrins en devient assez souvent le consolateur.
Les chagrins d'amour laissent des souvenirs délicieux. Quand leur pointe s'est émoussée, une impression générale de bonheur subsiste, qu'il est toujours très doux d'évoquer. Le cœur s'en trouve comme ennobli.
Un chagrin d'amour, cela s'organise et cela se savoure.
L'ami est triste, toujours, c'est une espèce de chagrin d'amour.
On prend tout pour des chagrins d'amour quand on est jeune et qu'on ne sait pas.
Absent d'elle, mon chagrin est extrême ; la voir est mon plus grand bien : II n'est rien tel que d'être avec que ce qu'on aime ; tout le reste n'est rien.
Il y a des chagrins d'amour que le temps n'efface pas.
Au moins, s'il faut souffrir, endurez doucement ; l'amour est de soi-même assez plein de tourment.
Ne prenez jamais de confident à vos chagrins d'amour : Il vous écoute deux minutes, puis vous étourdit de ses propres souffrances.
Plaisir d'amour ne dure qu'un moment ; chagrin d'amour dure toute la vie.
Qui reconnaît qu'un chagrin d'amour l'enlaidit est déjà à moitié guéri.
Les chagrins d'amour au quotidien, petits cailloux blancs sur le fil étroit d'une rencontre amoureuse, sont capables, quand ils ne sont pas dévastateurs, de nourrir et de vivifier la vivance d'un amour.
On ne peut pas s'imaginer qu'une femme qu'on a vue jouer à la poupée à l'âge de six ans puisse mourir d'un chagrin d'amour à vingt-cinq ans, et pourtant cela s'est vu.