Une colère niée devient rage, une exaspération ignorée devient poing levé.
La colère consume et n'illumine pas.
Ne fais rien dans le moment de la colère. T'embarquerais-tu au milieu d'une tempête ?
Le moindre prétexte suffit à la colère.
La colère pousse souvent au ridicule et à des folies.
La colère est peut-être de toutes les passions violentes celle qui nuit le plus au corps même. Rien n'altère plus la santé que les emportements : ils corrompent le sang, bouleversent les humeurs, changent totalement la constitution, et conduisent précipitamment au tombeau.
La colère est pour l'âme une espèce de fièvre qui laisse toujours le malade plus faible que quand elle l'a pris.
La colère qui nous porte à rejeter avec violence ce qui nous choque, naît ordinairement de l'orgueil, et l'orgueil croît à proportion qu'on s'estime plus grand par son mérite ou par ses qualités extérieures. L'homme sensé qui a l'âme aussi élevée que son rang, croirait s'abaisser et s'avilir, s'il s'abandonnait aux transports honteux de la colère.
La parole apaise la colère.
Quand vous êtes en colère, comptez jusqu'à quatre ; quand vous êtes très en colère, jurez.
Trop souvent la colère est favorable à ce qui l'enflamme.
La colère inspire de l'audace et de l'éloquence aux plus timides.
Sous la colère une insulte peut-être une menace.
Il y a toujours quelque chose de hideux dans la colère ; plus encore dans celle de l'ivresse.
Les colères d'un homme patient, c'est comme les dépenses d'avare, cela se prodigue.
Qui ne peut vaincre la colère est à demi vaincu.
Tant vente qu'il pleut.
La colère est une crise nerveuse ou sanguine qui donne de la force aux corps les plus débiles.
Quand la surexcitation violente de la passion a pour cause et pour objet une action qui nous paraît blesser nos intérêts, nos affections ou la justice, elle s'appelle la colère.
La colère prend racine dans un esprit grossier, mais elle effleure une âme éclairée.
La colère, comme la faim, est mère des mauvais conseils.
Je hais de tout mon cœur les esprits colériques, et porte grand amour aux hommes pacifiques.
La colère est une maladie de l'âme.
Les femmes qui sont nées vives et colères doivent s'appliquer encore plus que les hommes à corriger ce défaut. La nature leur a donné la douceur en partage : on dirait qu'une femme qui s'irrite change de sexe. La colère ne fait pas seulement qu'elles deviennent odieuses et insupportables, elle les dénature et les rend hideuses. Si les femmes savaient combien les emportements défigurent les personnes les plus aimables, elles s'en garantiraient pour toujours.
La colère est une maîtresse impérieuse et méchante, elle récompense toujours mal ceux qui lui obéissent, et vend cher les pernicieux conseils qu'elle donne. Dans combien d'excès honteux, indignes, quelquefois irréparables et suivis de cruels remords, ne précipite-t-elle pas ! La colère porte à dire et à faire mille choses qui avilissent toujours, et qui souvent déshonorent le colérique.
Chacun a ses faiblesses et ses misères, mais malheureux l'homme qui a la colère pour partage !
La clémence a raison, et la colère a tort.
La colère abîme tout, il n'est guère de gens a qui elle n'ait coûté cher.
La colère est le hoquet de l'humeur.
Celui dont la colère éclate est moins dangereux que celui qui la cache sous un air modéré.
En amour, la colère est toujours menteuse.
La colère est le commencement de la folie.
La colère égare la raison.
La colère des imbéciles remplit le monde.
L'orgueil et la colère sont nuisibles parce qu'ils dérangent l'équilibre mental et faussent le jugement.
La colère qui a vu deux fois se lever le soleil est insoutenable.
Toute colère, grave ou fréquente, n'a jamais place en l'âme du sage.
L'homme enflammé de colère frappe les airs?