Quand la conscience n’est pas pure on ne peut regarder personne en face.
Il en est des consciences comme des estomacs ; les unes se soulèvent plus ou moins facilement que les autres.
Il est terrible d'entrer dans les ténèbres de sa conscience, je redoute la lumière.
À quoi sert la conscience ? — Elle sert après, à donner des remords.
La conscience, c'est la science qui naît, pour ainsi dire, avec nous, que nous ne devons à aucune étude, dont la nature nous gratifie.
Une conscience droite ne dévie jamais, elle n'est jamais odieuse à elle-même.
Pour cheminer en équilibre sur la corde raide de la vie, une bonne conscience est le meilleur balancier.
La conscience : Petite lanterne sourde que la solitude allume dans la nuit.
La conscience et la lâcheté sont une seule et même chose. La conscience est la raison sociale de la firme, c'est tout.
La conscience est, pour chacun, le plus sûr des casuistes : consulter sur son devoir, c'est chercher des raisons de ne le pas faire.
La conscience et le monde n'ont pas le même langage ; où l'une dit : lâcheté, l'autre traduit : prudence.
Quand les mœurs sont en désaccord avec la conscience, il est rare que celle-ci prenne le dessus.
La charité me semble facile et même très douce à exercer ; mais j'ai beaucoup de peine à l'introduire dans mon esprit. Pour lui, une spirituelle raillerie, une fine impertinence, restent toujours une irrésistible tentation, un plaisir extrême. Je ne saurais m'en défendre, ni même m'en repentir. Comment arranger cela ? N'est-ce pas que l'esprit ne relève pas de la conscience ?
La conscience est un juge placé dans l'intérieur de notre être ; il éclaire assez notre âme pour la mettre à portée de distinguer le bien du mal, la vertu du vice, et la vérité de l'erreur.
La conscience n'est rien dans les âmes des êtres humains où elle n'est pas tout.
La conscience est un respect de soi-même, une force intérieure qui nous empêche de faire le mal ignoré et de regretter le bien inutile.
Il y a un juge plus éclairé, plus sévère et plus juste que les lois, c'est le sentiment intérieur qu'on appelle la conscience.
La conscience est comme la neige : pure, toute empreinte s'y conserve ; une fois souillée, tout s'y confond et s'y perd.
La conscience est une montre que chacun règle sur l'horloge de son pays.
Chaque défaillance de l'honneur expose à une capitulation de conscience.
Une conscience sans principes est une glace sans tain, qui laisse tout passer et ne caractérise rien.
L'amour-propre est le plus subtil enjôleur de la conscience.
Toute conscience est mémoire, conservation et accumulation du passé dans le présent.
Combien de fois la voix intérieure nous dit qu'en faisant notre bien aux dépens d'autrui, nous faisons mal. Nous croyons suivre l'impulsion de la nature, et nous lui résistons : en écoutant ce qu'elle dit à nos sens, nous méprisons ce qu'elle dit à nos cœurs. L'être actif obéit, l'être passif commande. La conscience est la voix de l'âme ; les passions sont la voix du corps.
Conscience ! conscience ! instinct divin ; immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'homme semblable à Dieu ; c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions, sans toi je ne sens rien en moi qui m'élève au-dessus des bêtes, que le triste privilège de m'égarer d'erreurs en erreurs, à l'aide d'un entendement sans règle et d'une raison sans principe.
Conscience, avec qui nous devons tous compter, que ton austère joug est lourd à porter !
Méfie-toi de l'homme qui est toujours de mauvaise humeur, il n'a sûrement pas une bonne conscience.
La mauvaise conscience d'une société, cela se change vite en rancune.
Toute la pourpre des Césars, tout l'encens des renommées, tout le char des plaisirs, tout le cliquetis des joies ne valent pas une conscience pure.
Le calme de la conscience n'est comparable à aucun autre calme : le ciel s'y reflète.
Les femmes, pour concilier leur conscience avec leur plaisir, ne se donnent pas, mais se laissent prendre.
Après tant de malheurs, que me reste-t-il ? — Moi, ta conscience, qui veille sur toi.
Pourquoi craint-on sa conscience ? Parce que c'est un créancier.
Les consciences qui ont beaucoup roulé perdent en roulant leurs angles, leur raideur et leur virginité.
La conscience, la réputation, la santé et la bourse sont les victimes qu'on sacrifie à la volupté.
La conscience n'a pas d'amie plus sûre et de plus dangereuse ennemie que l'habitude.
L'idée de grandeur n'a jamais rassuré la conscience des imbéciles.
Il est bon de sentir le poids de sa conscience mais il ne faut pas s'en laisser écraser.
La conscience est pour le juste la voix de Dieu même, ainsi l'ont décidé les sages.
Les bonnes consciences portent des scrupules comme les bonnes terres portent de bon froment.
La conscience est le jugement de l'âme.
L'esprit peut s'étendre sans que la conscience devienne plus large.
Les dévots passent leur temps à faire l'inventaire de leur conscience et à dresser le bilan de leur vie.
La conscience a cet avantage qu'elle nous récompense même des sacrifices inutiles, tandis que les hommes ne nous savent gré que des réalités.
Je hais les consciences qui filtrent le moucheron et qui avalent le chameau.
La conscience est un trait d'union entre ce qui a été et ce qui sera, un pont jeté entre le passé et l'avenir.
Les déconvenues réveillent quelquefois la conscience.
Quand la conscience d'un homme est en paix, quand il est content, quand il est heureux, c'est une étrange chose que le bonheur d’une telle conscience !
Les consciences apprennent à la longue à respecter les consciences.
Il y a des gens intelligents qui ne savent pas ce que c'est qu'un scrupule, et qui, n'ayant qu'une conscience intermittente, ne croient guère à la conscience d'autrui.
Quand on a une conscience, on s'en sert pour porter des jugements.
L'altruisme bien entendu nous commande de sacrifier quelquefois notre conscience à la conscience d'autrui.
Certaines consciences sont bonnes personnes, d'un caractère facile ; elles ne courent pas après les aventures, mais quand les aventures viennent les chercher, elles se laissent faire sans qu'il soit besoin de leur mettre le pistolet sur la gorge.
On a tort d'estimer plus l'approbation de qui que ce soit que celle de sa propre conscience.
Il y a des directeurs de conscience trop complaisants.
La conscience est une loi aussi incorruptible que sévère, et qu'il n'est pas possible de rompre, ni d'affaiblir. Ses reproches sont plus terribles que le mal que nous faisons. Elle épouvante les scélérats, et si elle ne peut les rendre plus sages, elle les rend plus malheureux.
La conscience est un juge d'autant plus impitoyable qu'on a méprisé ses conseils, d'autant plus éclairé qu'il connait le fond de nos âmes, d'autant plus sûr qu'il ne prononce jamais que sur des preuves incontestables, et aussi évidentes pour nous-mêmes que pour lui.
Quand on veut dresser sa conscience, elle vous embrasse, tout en vous mordant.
Quiconque achète une conscience a déjà vendu la sienne.
L'homme est habile à feuilleter et à commenter le dictionnaire des cas de conscience.
Le plus doux repos est une bonne conscience?