Dans une grande crise nationale, on prend l'énergie de tout supporter — même les autres.
Les couples heureux sont ceux dans lesquels chacun des partenaires ne fait pas porter sur l'autre la responsabilité des tensions, des conflits imprévisibles qui vont surgir, mais qui vont accepter que le couple soit un lieu privilégié pour vivre des crises qui vont permettre à chacun de grandir.
Je ne vois jamais ce temps de crise sans éprouver un serrement de cœur sur le sort de ceux à qui il peut être fatal.
Gestion de crise : Enseigné naguère à l'Ena, cet ensemble de dénis définitifs et de promesses sans lendemain vise à apaiser les colères populaires.
Le caractère primitif a beau être recouvert par les alluvions ultérieures de la culture et de l'acquis, il revient toujours à la surface quand les années ont usé l'accessoire et l'adventice. J'admets les grandes crises morales qui révolutionnent parfois l'âme, mais je n'y compte pas. C'est une possibilité, ce n'est pas une probabilité.
Les jours qui me restent à vivre seront probablement courts et mauvais ; la période de liberté, de mouvement, d'acquisition, d'espérance est close et bien close ; il faut me constituer vétéran, bientôt invalide et arranger ma vie pour sa terminaison, car il n'y aura plus de crise physique rajeunissante et je ne puis que me décrépir et démolir avec plus ou moins de rapidité !
Il faut être très confiant en l'avenir pour œuvrer dans une activité où de hausse en hausse, suite à la crise, le billet de 100 euros pourrait très vite coûter aux petits artisans plus cher que sa valeur nominale.
La grande trouvaille d'une société française condamnée au chômage par le triple effet de la crise de l'énergie, du progrès technique et d'une prospective déficiente : Culpabiliser ceux qui réussissent pour donner bonne conscience aux ratés.
Les signes de crise que nous apporte chaque jour l'actualité ne doivent pas nous faire oublier les marques de confiance qu'elle nous prodigue non moins quotidiennement. À ceci près que ce ne sont pas les rubriques économiques ou sociales qui nous fournissent le plus de raisons d'espérer, mais les rubriques de faits divers.
Je vis le plus souvent dans une atmosphère troublée, entre la crise de la veille et la crise du lendemain.
La crise évolue dans un sens nettement favorable, c'est-à-dire dans le sens de la longueur.
Rien de ce qui est aujourd'hui ne sera exactement pareil demain, tout bouge, tout se transforme, tout change. La crise ne serait-elle rien d'autre que notre inaptitude à nous couler et à « surfer » dans ce tourbillon incessant, naturel et nécessaire du changement ?
Dans le train ordinaire de la vie, le calcul des probabilités sert mieux l'homme que la foi ; dans les crises, la plus vulgaire superstition donne plus de force que la raison.
La première place dans le souvenir d'un peuple n'appartient pas à ceux qui, aux jours de crise, ménagent son argent ou son sang, mais à ceux qui sauvent son honneur.
Dans toutes les grandes crises, il se lève des hommes qui personnifient l'idée ou la passion du moment ; la foule court vers eux comme les soldats au drapeau.
C'est dans les grandes crises que se manifeste le mieux la frivolité du caractère.
La crise d'autorité s'aggrave. Des amis romanciers avouent qu'ils ne parviennent même plus à se faire obéir de leurs personnages.
Il est aisé d'être fort dans les grandes crises de la vie : La violence du malheur exalte l'âme, porte à la tête, on se grise de son désespoir ; mais cette ivresse ne peut pas durer, et après s'être senti comme transporté par sa douleur, le cœur retombe lourdement sur lui-même.
Il n'y a ni petit ni sot métier. Il est nécessaire d'en avoir toujours un, et qu'il peut être utile, en certaines circonstances dans les grandes crises, d'avoir deux métiers à sa disposition.
À notre époque si profondément troublée, nul ne sait ce que l'avenir lui réserve et s'il pourra conserver toujours ses biens et ses moyens d'existence. Il serait donc, suivant moi, d'une sage prévoyance de précautionner nos enfants contre les redoutables crises qui peuvent les assaillir. Je voudrais, dans ce but, qu'en dehors de la carrière à laquelle on les destine, on leur fit apprendre un métier manuel qui subviendrait à leurs besoins lors des crises suprêmes.
Dans ses grandes crises, le cœur se brise ou se bronze.
Dans les temps de crise la peur fait taire l'envie, et la contraint de se soumettre au talent.
Il y a des moments où l'on traverse, vis-à-vis de ses amis, ce qu'on pourrait appeler des crises d'indifférence.
En quatre-vingts ans, j'ai vu le monde se transformer de fond en comble à travers bien des tumultes, et la France traverser bien des crises. Je n'ai jamais vu, dans les pires moments, qu'elle soit en crise d'espérance.
La crise rend les riches plus riches et les pauvres plus pauvres.
Les mesures qu'on prend dans les moments de crise, à la suite d'un changement de système, sont imaginées pour sauver un État, et arrivent rarement à temps pour le sauver, car tout est souvent décidé avant qu'elles puissent être mises à exécution.
Si les gens meurent moins de crises cardiaques, c'est qu'ils meurent avant pour d'autres raisons.
Il est un temps de crise pour l'amour, celui où la nouveauté cesse, et où l'habitude n'est pas encore prise.
Au jour des grandes crises, la fièvre des idées est salutaire.
Une crise de folie apparaît justement quand la folie n'est pas en crise.
Le suicide est la dernière crise d'une maladie morale.
Quand l'amour fou pique une crise de folie furieuse, il faut passer la camisole de force aux sentiments délirants.
La colère est une crise nerveuse ou sanguine qui donne de la force aux corps les plus débiles.
Quand la raison monte sur le trône, les passions entrent au conseil ; et quand il y a crise, les passions sont plus tôt averties du péril que la raison.
Il y a dans les crises politiques des hommes et des états du genre masculin, du genre féminin et même du genre neutre.
Dans les crises politiques, le plus difficile pour un honnête homme n'est pas de faire son devoir, mais de le connaître.