Il est un spectacle plus triste encore que celui d'une âme en deuil de ses croyances mortes ; c'est le spectacle d'une âme consolée et même joyeuse de les avoir mises au tombeau. La première supplie Dieu de les ressusciter, la seconde invite Satan à sceller la pierre de leur sépulcre.
Nous entendons dire que le christianisme, ayant duré près de deux mille ans, est vieux, caduc, usé, et que le monde a besoin de renouveler sa croyance. Les hommes changent-ils donc de religion par la même raison qu'ils changent de manteaux ?... Des dogmes et des préceptes ne sont ni jeunes ni vieux, ils sont vrais ou faux, salutaires ou funestes, et les dates n'ont rien à faire en cette question.
Un nouveau converti, qui veut bien consentir à croire en Dieu, est bien souvent terrifié quand on lui montre les renoncements, les dépouillements, les sacrifices, l'oubli de soi que Dieu attend de lui.
Réunissez toutes les légendes, tous les mystères, toutes les fables de toutes les religions, ajoutez-y tous les contes de fées, eh bien ! il sera beaucoup moins bête de croire à tout cela que de croire qu'il n'y a pas de Dieu.
Il y a mille façons de croire en Dieu, comme il y a mille façons de le prier.
Il est toujours permis de croire en Dieu quand on ne fait que du bien en son nom.
Je crois à tous les miracles. C'est-à-dire que je crois que Dieu peut tout ce qu'il veut, mais je ne me permets pas de savoir ou de supposer ce qu'il peut vouloir ou ne pas vouloir.
Tout est preuve pour les croyants. Tout est preuve pour les athées.
J'aime un homme qui croit en Dieu, qui se sait fils de Dieu, mais qui ne compte que sur soi.
Dieu créa l'homme à son image, dit la Bible ; les philosophes font le contraire, ils créent Dieu à la leur. Notre monde parviendra un jour à un raffinement tel qu'il sera aussi ridicule de croire à un Dieu qu'aujourd'hui de croire aux fantômes.
Croire en Dieu, c'est désirer qu'il existe, et c'est en outre se conduire comme s'il existait ; c'est vivre de ce désir et faire de lui notre ressort intime d'action.
Croire en Dieu, c'est tourner le dos aux superstitions et aux mystères des hommes.
Croire en Dieu, c'est trouver hors de soi un point d'appui.
La charité est la première et principale loi de l'Évangile, elle fait le caractère distinctif du chrétien, et nous devons, par conséquent, nous unir d'esprit et de cœur avec tous ceux qui invoquent le nom de Jésus, quelque diversité qu'il y ait dans leur croyance et leur culte.
Un homme sans religion, sans croyance, se trouve dans le monde comme au milieu d'une mer immense. Privé de soutien et de guide, rien ne le dirige, et l'abîme doit l'engloutir sans retour. L'homme religieux, au contraire, ne craint pas la fureur des flots ; il voit le bras de la Providence venir à son aide, et il espère ; avec son secours, il aborde, et jouit enfin de la félicité qui l'attend sur l'autre rive.
Ne pas croire en Dieu, c'est repousser une hypothèse ravissante.
Il faut croire en Dieu pour ne pas désespérer de l'humanité.
Turc, tu crois en Dieu par Mahomet ; Indien, par Fo-hi ; Japonais, par Xa-ca ; etc... — Eh ! misérable, que ne crois-tu en Dieu par toi-même ?
L'homme reste toujours libre de croire ou de ne pas croire, de suivre les commandements de Dieu ou de ne pas les suivre. Cette liberté de conscience est fondamentale. C'est la condition même de l'amour.
Je crois au Dieu qui a fait les hommes et non au Dieu que les hommes ont fait.
L'entêtement sacré est le propre des croyances, elles ne veulent rien écouter et regardent comme un péché de se laisser convaincre. Il faut un zèle d'apôtre et même un peu d'illusion pour s'attaquer aux idées religieuses des gens religieux. Il n'y a que les indifférents et les incrédules qui offrent matière à conquête, les autres ne savent que suspecter et anathématiser.
Si je croyais fermement en Dieu et dans l'amour de Dieu, j'aurais une joie permanente et une force durable. Mais je ne suis qu'un être mobile et incertain.
Bien des hommes seraient croyants si on leur proposait un dieu pour eux tout seuls.
Les croyances religieuses sont comme les vieilles dents : cela branle, mais cela tient !
Il y a eu un temps où il fallait une certaine force d'esprit pour ne pas croire à Jupiter. Il en viendra un où l'on ne comprendra pas qu'on ait pu croire en Dieu.
Je ne crois pas en Dieu et j'ai toutes les raisons de penser que c'est réciproque.
Croire en Dieu, c'est l'aimer, et l'aimer, c'est le sentir.
Croire en Dieu, c'est avant tout et par-dessus tout vouloir qu'il existe.
On peut croire en Dieu sans l'aimer, l'amour n'est pas le fort de tout le monde.
On croit en Dieu parce qu'on a été conditionné à croire en Dieu.
Pour croire en Dieu, il faut sentir Dieu.
Croire en Dieu, c'est le posséder ; l'aimer, c'est vivre de lui et pour lui.
Douter de Dieu, c'est y croire.
Point de vertu sans croire en Dieu, point de bonheur sans vertu.
Renoncer aux dieux que l'on croit dans son coeur, c'est le crime d'un lâche et non pas une erreur.
Moins on a de Dieu, plus il faut y croire.
Le peuple ne croirait point du tout en Dieu si on ne lui permettait d'y croire mal.
Les grands chrétiens croient moins en Dieu qu'au juste ; les petits chrétiens croient moins au juste qu'en Dieu.
Croire en Dieu, c'est sacraliser une hypothèse.
Moins on croit en Dieu, plus on comprend que d'autres y croient.
Quand même Dieu n'existerait pas, la religion serait encore sainte et divine.
Les esprits vraiment philosophiques sont bien moins frappés de la diversité des croyances religieuses que de leur conformité sur les points fondamentaux de la religion et de la morale.