Détester : Verbe féminin.
L'égoïste n'aime que lui, en détestant tous les autres ; et, par une réaction inévitable, il est véritablement l'ennemi de lui-même, puisqu'il est à son tour détesté de tous.
On déteste parfois sa famille de chair, on aime toujours sa famille d'esprit.
Détester son prochain ou le mépriser, c'est détester ou mépriser l'œuvre de Dieu.
Quand, à force d'être bousculé, heurté, blessé, on en arrive à trouver le monde insupportable et à détester son prochain, on s'aperçoit qu'on ne peut surtout plus se supporter soi-même et qu'on se hait, que le plus grand mal nous vient toujours de nous-mêmes.
S'il nous était permis de lire au fond des cœurs, que nous serions surpris de les trouver si différents de ce qu'ils se montrent à nos yeux ! Nous y verrions la fourberie à la place du zèle, la fausseté cachée sous l'air simple et naturel de la franchise, la haine et l'envie à côté de l'amitié ; nous y verrions enfin une infinité d'horreurs qui nous feraient haïr les hommes et détester leur compagnie. Dès lors les liens qui nous unissent seraient brisés, il n'y aurait plus de société parmi les hommes ; la funeste connaissance que nous aurions de leur cœur nous en éloignerait à jamais. L'heureuse impuissance où nous sommes à cet égard, malgré tous les maux qu'elle entraîne avec elle, sera toujours un bienfait de la Providence, et un grand bonheur pour l'humanité.
Les dieux aiment les hommes modestes, et détestent les méchants.
Ceux qui peuvent s'avouer qu'ils s'aiment moins ne se détestent jamais.
Nous aimons toujours pour un motif quelconque, mais nous détestons sans savoir pourquoi.
Les gens qui détestent le monde sont précisément ceux qui le rendent amusant ; c'est peut-être parce qu'ils sont indépendants de lui, et que les esprits indépendants sont les seuls qui sachent être toujours aimables.
Les égaux détestent les supériorités et les nient pour ne pas avoir à leur rendre hommage.
Qui déteste les flatteurs ne saurait aimer la flatterie.
La vanité déteste le silence.
Il n'est que les gens subtils pour détester la subtilité des autres.
En amour, les femmes détestent la prudence qui ne vient pas d'elles.
La mort même de la femme qu'elle déteste n'éteint pas la haine d'une femme pour une autre femme. Ce que sa vie n'a pu payer, il faut que sa mémoire le paye. J'ai vu de charmantes petites femmes calomnier, déchirer des mortes à belles dents. Tout entières à leur passion, non seulement elles ne se doutaient pas qu'elles fissent une infamie, mais elles ne s'apercevaient même pas qu'elles commissent une maladresse insigne.
La femme qui se sent ingrate auprès d'un homme est bien près de le détester.
Les offenseurs détestent les offensés.
Il y a les amis qu'on chérit, les amis qu'on tolère et les amis qu'on déteste.
Le beau sexe déteste les femmes galantes comme les gens qui consomment détestent les accapareurs qui leur coupent les vivres.
On ne déteste cordialement que ceux qu'on côtoie de près.
Les gens détestables sont ceux que nous détestons.
L'essence de la bassesse est de détester tout ce qui l'écrase.
Je déteste me répéter, et la roue tourne si vite qu'une impression de la veille est déjà replongée dans l'océan du passé.
Je déteste mon travail au point d'abhorrer celui des autres.
On se perfectionne pour ceux qu'on aime et non pour ceux qu'on dédaigne, qu'on méprise ou qu'on déteste.
Je n'ai rien qui me la rappelle, pas de portrait, pas de cheveux ; je n'ai pas une lettre d'elle ; nous nous détestions tous les deux.
Détester, c'est commencer à s'empoisonner.
Aimer la littérature, c'est détester le désordre.
Il faut avoir diablement aimé les femmes pour les détester.
Les hommes savent haïr ; les femmes ne savent que détester : C'est bien pire.
Un cœur juste peut aimer sans savoir pourquoi ; il ne déteste pas sans cause.
Si la foule déteste quelqu'un, examinez avant de juger.
Il faut bien aimer les femmes pour ne pas les détester !
On peut détester sans haine, comme on peut aimer sans tendresse.
On aime les gens pour leurs défauts et on déteste les défauts des gens qu'on aime !
Beaucoup n'aiment pas les amis de ceux qu'ils détestent et souvent, moins encore les amis de ceux qu'ils aiment fortement.
Plus on connaît l'amour, et plus on le déteste.
On ne déteste pas son vainqueur, on le redoute.
Si tu détestes une personne, évite qu'on le sache