Dans le morcellement de la vie bourgeoise, les dîners, les soirées de famille tournent autour de personnes qu'on déclare agréables, amusantes, et qui dans le monde ne tiendraient pas l'affiche deux soirs.
Une invitation à dîner : Six heures et demie ! Quel horaire saugrenu ! J'aurais l'impression de prendre un thé copieux ou de lire un roman anglais. Il faut qu'il soit au moins sept heures. Un gentleman ne dîne jamais avant sept heures.
Mal dîner se trouve celui, qui s'attend au pot d'autrui.
Je puis m'en remettre au hasard du soin de me rendre un jour millionnaire, je ne lui laisse pas celui d'assurer mon diner de demain.
On paie volontiers quand on a bien dîné et même on ne regarde pas à la dépense. Mais payer hors de prix des ragougnasses, et qui vous rendent malade, par-dessus le marché, cela laisse dans l'estomac quelque rancune.
Silence (au cours d'un dîner). Si tout le monde se tait en même temps, ne dites pas « un ange passe », embrayez sur la laïcité.
Lors d'un dîner en ville, ceux qui mastiquent encore doivent céder le crachoir à ceux qui ont déjà dégluti.
Un bon dîner est d'une grande importance pour une bonne conversation.
Rien n'est agréable comme un couvert intime : en sortir pour donner de grands dîners, c'est comprendre combien il est dur de faire de la clientèle au lieu de faire de la science ou de l'art.
Il faut se juger à jeun, et juger les autres après dîner.
Il y a un certain nombre de gens, toujours les mêmes, qui, semblables aux bouchons de liège qui surnagent toujours, font partie de tous les gouvernements qui se succèdent, sont de toutes les fêtes, de tous les dîners officiels, chats de la maison qui ne suivent pas le maître et ne quittent pas la cuisine, quand on change de marmiton.
Dîner dehors fait partie des luxes. Coucher dehors est le comble de la précarité.
On est exposé tous les jours à arriver le premier à un dîner ou à une soirée. De ce tête-à-tête auquel on ne s'attend pas, dépend souvent le degré d'estime et de considération qu'aura pour vous le maître ou la maîtresse de la maison.
On ne peut ni bien penser, ni bien aimer, ni bien dormir, si on n'a pas bien dîné.
Quand un admirateur vous invite à dîner, mieux vaut n'y pas aller. Il vous admire tant qu'on ne pourrait qu'y perdre.
On est naïf à tout âge ; un dîner sur l'herbe ne convient cependant pas en toute saison.
Toi, tu es l'ami des mauvais jours. Quand on n'a pas de quoi manger, tu es toujours là pour faire partager ton dîner. Mais sitôt qu'on a un peu de bonheur, on ne te voit plus.
Convier à dîner un supérieur est un moyen éprouvé de gâcher une soirée.
Il est des gens aimant mieux manquer à leurs affaires qu'à un dîner.
J'aime mieux dîner seul qu'en mauvaise compagnie.
Quand, au cours d'un dîner chez des gens bien élevés, on vous sert un tournedos bien tendre, il est de bon ton de le manger avec plaisir et satisfaction en le regardant bien en face, et du plus mauvais goût de le bouder en lui tournant très durement le dos avec déplaisir et insatisfaction.
L'homme libre est celui qui sait refuser une invitation à dîner, sans donner de prétexte.
S'il fallait avoir de l'estime pour tous les gens avec qui on dîne, il n'y aurait plus de réunions mondaines possibles.
Je puis dîner seul, mais je n'aime pas manger avec des gens peu agréables.
Souvent chacun de son coté, on dîne fort bien.
Un parasite est un ami complaisant. Etes-vous amoureux ? Il l'est avec vous ; le plaisantez-vous ? Il en rit. Il est selon votre désir triste ou gai, pourvu qu'un bon dîner le paie de ses peines.
Dans vos dîners de filles, vous n'avez pas de mots assez durs pour les hommes qui baisent comme des lapins ; mais que dire des femmes qui baisent comme des dindes ?
Certains hommages donnent la sensation d'un gigot après dîner.
Celui qui invite un ami à dîner et ne l'entretient que de sa tristesse, ne mérite pas de l'avoir à sa table.
Qui veut vivre sain dîne peu et soupe moins?