Les disputes et les querelles ont leur principe dans l'impatiente et dans l'orgueil. On ne saurait rien souffrir ; on s'emporte pour la moindre chose ; la moindre chose blesse les cœurs naturellement inquiets et turbulents. Pour réprimer les saillies d'une colère naissante, il faut savoir prendre sur soi. Un homme qui ne sait point se modérer, qui n'est pas maître de soi, ne saurait manquer d'être dans l'inquiétude. Celui au contraire qui se modère dans les occasions, acquiert une humeur douce, et jouit d'une tranquillité inaltérable, il pardonne aisément les affronts même les plus outrageants ; ce que ne saurait faire un homme qui a le trouble dans le cœur, et l'inquiétude dans l'esprit.