Les douleurs causées par l'amour sont indivisibles et infinies comme l'amour lui-même.
Il est des moments dans la vie où l'on souhaite avec ardeur de fortes commotions pour se tirer de petites douleurs.
Les douleurs ne sont pas éternelles ; il faut tôt ou tard qu'elles finissent, parce que le cœur de l'homme est fini. C'est une de nos grandes misères ; nous ne sommes pas même capables d'être longtemps malheureux.
Il y a des douleurs physiques dont la violence, parvenue à un degré intolérable, tient l'action de la sensibilité quelque temps interrompue. On ne sent plus, on ne souffre plus, on n'est pas mal.
Il est des douleurs si tenaces qu'elles ont l'air de défier le temps.
Nos douleurs sont des siècles, nos plaisirs sont des éclairs.
Il est bon d'endormir ses douleurs par les douces paroles d'un ami.
Le temps n'est propice qu'aux douleurs.
La femme est encore plus indispensable à l'homme dans ses douleurs que dans ses joies.
Les douleurs inouïes sont la limite des douleurs, de même que les joies extrêmes sont la limite des joies.
Le temps, qui efface la beauté, efface aussi l'empreinte de nos douleurs.
Les faibles douleurs trouvent des expressions, les grandes douleurs sont muettes.
Pour les hommes énergiques, les grandes douleurs et les grandes joies sont comme de hautes montagnes, d'où ils découvrent tout le cours de la vie.
On voit quelquefois pendant le jour l'étoile du soir et du matin briller à côté du soleil lorsque ce dernier est obscurci par quelque nuage. Sublime allégorie ! Lorsque la vie s'assombrit pour nous par de trop grandes douleurs, la jeunesse et la mort, l'étoile du soir et du matin, se montrent à nous fort distinctement.
L'âme résiste bien plus aisément aux vives douleurs qu'à la tristesse prolongée.
Par de légères douleurs on apprend à supporter les grandes.
Il est des douleurs qui tuent, mais il en est de plus cruelles qui nous laissent la vie, sans jamais nous permettre d'en jouir.
Les douleurs que l'amitié ne peut ni comprendre ni soulager s'épanchent dans le sein de Dieu.
Il est des douleurs où viennent se briser toutes les consolations humaines.
Les grandes douleurs ne sont muettes que pour les sourds.
Rien n'est moins utile que les douleurs d'une chose sur laquelle on n'a plus aucun pouvoir.
Douleurs d'amour font mal nuit et jour.
Il est des douleurs qui ne pleurent qu'à l'intérieur.
Qui à sa santé ne porte un soin extrême, ne peut de ses douleurs accuser que lui-même.
Les douleurs, sourdes à la raison, écoutent le temps qui les emporte et les endort de lassitude.
Il n'y a de véritable mal dans la vie que les grandes douleurs, tout le reste est dans l'imagination.
Dans les grandes douleurs, on s'étonne toujours de voir que le temps et le monde marchent toujours.
Il est des douleurs qui isolent du reste du monde. L'état de celui qui en est atteint ressemble si peu à ce que les autres lui en disent, qu'il ne comprend même plus la langue qu'on lui parle.
Les douleurs de l'enfantement sont pour les femmes les remords de la volupté.
L'amour est la source de toutes nos joies mais aussi de nos douleurs.
Sommes-nous tous condamnés à ne percevoir que ce qui résonne avec nos douleurs.
Les pires douleurs sont celles qu'on s'inflige.
Les véritables douleurs ne veulent point être distraites.
Les faibles soucis qui nous viennent après de grandes douleurs nous font pitié ; nous rions de leur atteinte et les défions de nous accabler. Mais si la douleur se repose enfin, il est sage de ne la point réveiller.
Une part des douleurs, parfois, s'écoule avec les pleurs.
L'enfant est turbulent, égoïste, sans douceur et sans patience ; et il ne peut même pas, comme le pur animal, comme le chien et le chat, servir de confident aux douleurs solitaires.
Il y a des douleurs que l'on peut avouer, il est des souffrances dont on peut réellement être fier.
Vieilles douleurs, pluie de malheur.
Chaque homme est seul et tous se fichent de tous, et nos douleurs sont une île déserte.
Comme les grandes douleurs, les grandes reconnaissances sont muettes.
Qu'il est difficile de feindre la gaîté dans le sein des douleurs !
Il n'y a point d'éternelles douleurs.
Il y a autant de douleurs dans l'amour que de coquillages sur la plage.
Mon Dieu ! combien de douleurs peuvent entrer dans notre âme.
Le temps guérit les douleurs et les querelles.
Au chaudron des douleurs, chacun porte son écuelle.