Les angoisses du doute me sont absolument inconnues, et les vérités mal dites font un effet fâcheux.
Le doute vient-il du caractère ? — Il vient de l'expérience.
Dans ce monde orageux et trompeur où le doute assiège sans repos nos esprits et nos cœurs, où nous laissons la paix et l'espérance en route, rendre heureux est encor le plus sûr des bonheurs.
Le doute engendre l'examen qui engendre le savoir.
Le doute ? Sérieux besoin de croire. L'ironie ? Ardent amour de la vérité. La révolte ? Soif de justice. Le blasphème ? Violent hommage à l'idéal.
La femme est incapable de supporter le doute, elle arrive tout de suite à la désespérance.
Qui ne risque rien n'a rien, dit l'adage. Mais j'ai préféré le rien au risque, parce que le rien laisse intactes l'indépendance et la fierté, tandis que le risque expose à être déçu, ou vaincu. La défiance du malheur et la défiance de moi-même dans le malheur m'ont toujours enchaîné. La timidité et le doute ne font pas de victorieux.
Ce qui sépare l'homme de la bête, c'est le doute.
Quand les preuves abondent, il n'y a plus de doute sur une culpabilité !
Le doute est l'école de la vérité. Le savant doute parce qu'il ne voit pas tout ; l'ignorant ne doute de rien parce qu'il croit tout connaître. Le premier ne peut se dissimuler son ignorance, et il en est plus modeste. Le second ignore la sienne, et il en est plus vain et plus hardi.
Dans le doute, le sage s'abstient, l'homme de cœur agit.
Le doute interroge ; la certitude désespère.
Le doute empoisonne tout et ne tue rien.
Les grandes connaissances engendrent les grands doutes.
Chaque homme a ses faiblesses, ses moments de doutes, et ses défauts.
Le doute ne mène qu'au néant : Savoir, c'est croire.
Il est des heures où le mot adieu retentit en nous comme le glas funèbre et où la tombe paraît s'entrouvrir sur nos pas, ce sont les heures où le doute nous poursuit et où l'espérance nous abandonne.
La modestie, ce doute aimable de son mérite, est dans la nature aussi bien que l'amour-propre, mais l'humilité n'est qu'une pénitence que la religion impose à l'orgueil.
Pour rester au frais, rien de tel que l'ombre d'un doute.
L'entêtement est une marque d'ignorance, et le doute un signe de savoir.
Il faut laisser à Dieu le bénéfice du doute.
Souvent où le doute finit, le préjugé commence.
Quand un esprit vigoureux est assailli par le doute, il le saisit, le terrasse, le charge sur ses épaules, et continue de marcher en le portant avec lui.
Il est près de la vérité celui que le doute inquiète.
Le doute est le commencement de la science.
Le doute tue l'audace et l'initiative.
L'orgueil repousse le doute, et la raison l'accueille.
Le doute produit la curiosité, la curiosité engendre l'inquiétude.
Le doute est une crainte qui élève des obstacles à nos désirs, et détruit nos espérances.
Le doute est comme une fumée qui laisse du terne sur les plus belles dorures.
Aussi longtemps qu'on a des doutes, on a des scrupules.
Qui veut savoir est voué à la critique, au doute, à la modération, et n'agira qu'avec répugnance ou hésitation.
Le doute engendre la recherche, la modération, la tolérance.
Le doute conduit à l'immobilité, il interdit la détermination.
Le doute amène à la sagesse, mais il ne communique aucune force. Il émonde, élague, retranche toutes les frondaisons vaines, mais il ne fait rien croître. Or la vie est positive, affirmative, et ne peut se contenter de négations, de désillusions.
Le doute est le grand extincteur de l'enthousiasme, c'est le poison du cœur et le destructeur de la force.
Le doute de soi conduit à la passivité, et la passivité à la servitude.
La philosophie, c'est le doute d'abord, et ensuite la conscience de la science, la conscience de l'incertitude et de l'ignorance, la conscience des limites, des nuances, des degrés, des possibles.
Le doute ôte la capacité d'être convaincu.
Le doute est le fils de la sagesse.
Le doute dispense de l'action et l'incertitude la déconseille.
La suite nécessaire du doute est de suspendre en nous toute résolution, toute action ; au lieu de nous égarer il nous glace. Notre orgueil s'y repose, notre indolence y trouve son excuse. Il permet tout de la manière la plus dangereuse, je veux dire en ne défendant rien. Il affecte la dignité de la sagesse, et se fait passer pour elle dans l'esprit des humains.
Le doute est la marque du sage.
Le doute est le remords de l'erreur.
Le doute n'habite point la cité de Dieu.
Le doute a sauvé bien des faiblesses en leur permettant de se reprendre à temps.
Autre chose est d'émettre une opinion dans le doute, autre chose est d'affirmer témérairement ce qu'on ignore.
La fausseté et le doute sont deux détestables filles d'une très mauvaise mère, l'ignorance.
J'ai cru longtemps que le doute n'était qu'un jeu d'esprit ; je commence à sentir qu'il est une maladie. Ce mal, d'abord imaginaire et poétique, prend une réalité positive quand on a fait le tour de sa pensée. Jusque-là l'on n'était qu'ignorant, des portes pouvaient s'ouvrir... mais tout à coup on s'aperçoit qu'en tâtant la muraille on est revenu à son point de départ sans avoir trouvé une seule issue ; alors on ne rit plus avec les railleurs, on ne pleure plus les larmes d'or des poètes ; on a le cœur serré, oppressé, on est au cachot tout de bon.
Plus je réponds à mes doutes, plus les questions surgissent.
Le doute énerve le vouloir, et ôte le pouvoir?