De quoi sert la liberté d'écrire, si certains n'ont que des sottises à coucher sur le papier ?
Heureusement qu'il est quelquefois plus facile d'écrire une sottise que de la faire.
Le secret de l'art d'écrire est de ne pas tout dire.
L'art d'écrire est fondé sur la mémoire.
Écrivez, quand vous êtes triste, mélancolique ou heureux, quand vous éprouvez le besoin de soulager votre cœur ou votre esprit, quand vous ressentez le besoin de partager vos émotions avec autrui, de demander, de questionner, de communiquer aux autres vos états d'âme : écrivez ce que vous ressentez.
Un auteur n'a point écrit en vain si son livre a pu inspirer une seule et bonne action.
Il n'est personne qui ne soit capable d'écrire un peu moins mal en se corrigeant.
Il faut écrire comme on parle, à condition que l'on parle bien.
Bien écrire, c'est tout à la fois bien penser, bien sentir et bien rendre.
Ecrire est une noble ambition, mais pour bien écrire, il faut avoir du talent.
Écrire ne coûte rien mais nous procure d'infinis plaisirs.
Écrire pour le public est une rude besogne où l'attention est toujours en éveil pour choisir et critiquer tous les matériaux fournis par la spontanéité ; écrire pour soi, ce n'est plus travailler, c'est respirer. Respirons donc, traçons ces lignes au hasard de l'émotion et de la pensée, sans les voir naître et finir, surtout sans les relire ; que la plume sténographie machinalement le poème intérieur, triste ou gai.
Écrire une préface, c'est sonner à la porte de quelqu'un pour lui tirer la langue.
L'art d'écrire correctement est inséparable de l'art de parler correctement.
À force d'écrire on parle mieux, et à force de parler on écrit plus facilement.
Quand vous écrivez pour les enfants ne vous faites point une manière particulière. Pensez très bien, écrivez très bien. Que tout vive, que tout soit grand, large, puissant dans votre récit. C'est là l'unique secret pour plaire à vos lecteurs.
L'un écrit parce qu'il voit ; l'autre parce qu'il entend.
On doit chaque fois écrire comme si l'on écrivait pour la première et la dernière fois.
J'aime trop à me relire pour écrire des choses profondes : je ne me comprendrais plus.
Les hommes écrivent pour se consoler des autres ; les femmes écrivent pour se consoler d'elles-mêmes.
Je le répète à chaque instant, à qui veut l'entendre : Le vrai talent littéraire, c'est d'écrire des livres comme on écrit des lettres, absolument. Tout ce qui n'est pas cela n'est que pathos, pose, rhétorique, enflure. Se laisser aller, ne pas chercher ses phrases, se moquer des négligences de style même, le ton de sincérité et de naturel y gagnera.
Les deux ou trois fois qu'il m'est arrivé qu'on me parle de ce que j'ai écrit, je n'ai jamais pu m'empêcher de presque éclater de rire !
Les femmes sont faites pour vivre les romans, non pour en écrire.
On pense et on écrit sur l'amour selon les expériences qu'on en a eues et selon ce qu'on y a été soi-même.
Il n'y a que les gens qui écrivent qui sachent lire.
Pour bien écrire, rien n'est tel que d'avoir vraiment quelque chose à dire.
La page blanche me fait peur, mais dès que j'ai pris la plume, tout s'en va.
Chacun aujourd'hui veut écrire, moi, j'estime qu'il vaudrait mieux vivre. Il y a déjà trop de livres ; il en paraît, à Paris, cinquante par semaine qu'on ne lit pas, et qui vont jaunir sur les quais de la Seine.
Écrire a toujours été inséparable pour moi d'un art de vivre : du style avant tout, une esthétique de l'existence, la jouissance des petites choses, l'espérance des grandes.
Écrire est le moyen de parler lorsqu'on n'espère pas d'être écouté.
Rien ne fait mieux écrire que d'écrire sur ce qu'on aime.
Qui n'est pas enchanté de ce qu'il écrit, et ne le trouve bien supérieur à ce qu'écrivent les autres ?
J'écris seulement pour exhaler la douleur intérieure dont se nourrit mon cœur.
Lire et écrire sont deux points de résistance à l'absolutisme du monde.
Pour écrire, il faut avoir le cœur serein, la conscience calme, il faut être de son avis et habiter la région tranquille du désintéressement et des hautes pensées. – Un livre doit avoir une âme morale, qui fasse naître une forme belle. On ne jouit de toutes ses facultés qu'avec un sentiment pur. Les grandes pensées viennent du cœur, écrivait Vauvenargues. – Sois grand pour parler des grandes choses, patriote pour parler de la patrie. – Chasse de ton sein l'amour-propre, la rancune, les impressions passagères et personnelles ; élève-toi à l'impartialité, à l'objectivité, à la sérénité, avant de prendre la plume ; autrement ta plume ne racontera que les bassesses et les vulgarités de ton cœur.
On ne peut presque rien écrire sur la vraie vie des autres, personne ne le croirait. On ne peut presque rien écrire de vrai sur sa propre vie, on ne le croirait pas soi-même.
Il faut une volonté surhumaine pour écrire, et je ne suis qu'un homme.
Écrire, c'est une façon de parler sans être interrompu.
Lorsque écrire nous empêche de dormir, songeons que dormir nous empêcherait d'écrire !
On verrait beaucoup moins de mauvais écrits, si les hommes n'étaient pas tant tourmentés du désir de l'immortalité.
Ce qui est écrit sans peine est lu sans plaisir.
Écrire n'est pas décrire, peindre n'est pas dépeindre.
Écrire est l'acte le moins ascétique qui soit.
Écrire, c'est l'art des choix, comme on dit à Privas.
Cela m'est égal que d'autres aient écrit avant moi ce que je suis en train d'écrire, car c'est à la vie et non dans les livres que je prends mon bien.
Si j'écris quelque chose qui me paraît ne ressembler à rien, cela ressemble peut-être à moi-même.
Écrire, c'est agir ; écrire l'erreur avec opiniâtreté, c'est commettre un crime honteux.
Écrire, si on est un grand artiste, on y passe sa vie, on se jette dedans.
Écrire, c'est une maladie, c'est une maladie qui donne des illusions.
Certains semblent n'écrire que pour objectiver irrémédiablement leur sottise et la platitude de leur pensée.
Écrire est long pour l'auteur, mais lire est très court pour le lecteur.
Jamais l'art d'écrire n'a été si facile pour la médiocrité ; jamais le vrai talent ne fut plus rare.
Il y a des choses qu'il faut avoir le courage de ne pas écrire.
Écrire, c'est presque toujours mentir.
Écrire ses mémoires, c'est compter ses morts.
Travaille, travaille, écris, écris tant que tu pourras, tant que ta muse t'emportera. C'est là le meilleur coursier, le meilleur carrosse pour se voiturer dans la vie. La lassitude de l'existence ne nous pèse pas aux épaules quand nous composons.
Pour réussir dans quelque art que ce puisse être, il faut de la réflexion et de l'étude, et l'art d'écrire en demande beaucoup. Les qualités indispensables d'un bon style sont : la clarté, le naturel, la pureté, l'harmonie et l'élégance.
Si vous écrivez, suivant une méthode surréaliste, de tristes imbécillités, ce sont de tristes imbécillités.
Bien écrire, c'est comme marcher droit.
On aime à écrire sur les femmes, cela donne un petit air de connaissance intime dont tout le monde est dupe, moins les femmes.
Ecrire, publier, c'est comme aimer ; on plonge les yeux fermés.
Écrire l'inconsolable engendre une paix, comme une lampe qui tourne et propose ses ombres chinoises à l'enfant au bord de s'endormir. Quand je pense aux gens que j'aime et même à ceux que je n'aime pas, quand j'y pense vraiment, les bras m'en tombent. La vie s'approche de nous. Elle guette le moment favorable pour frapper puis, à chacun, elle lance : chante, maintenant. Vas-y, chante. Écris.
Les vieillards qui n'ont jamais su l'orthographe sont enchantés d'être assez vieux pour pouvoir dire qu'ils l'ont oubliée.
On ne peut pas écrire quand on a la crainte perpétuelle de pécher en écrivant.
Écrire est le véritable plaisir, être lu n'est qu'un plaisir superficiel.
Il en est de la manie d'écrire comme de l'amour, on peut résister pendant dix ans aux tentations qu'on éprouve, mais dès qu'une étincelle a pu s'échapper, on brûle jusqu'à la fin.
Il faut écrire comme on parle.
Écrivez d'après les émotions habituelles de votre esprit, et votre style participera de cette verve, de cette effusion de soi-même, qui marquent l'écrivain original.
La perfection, dans l'art d'écrire, est d'allier les caractères de son talent avec les couleurs de son sujet.
Il m'arrive de désavouer le lendemain ce que j'ai écrit le soir précédent ; je ne pense pas à la lumière de la lampe comme au soleil, la nuit renouvelle mon être ; les espérances remontent à flot, les couleurs de mon imagination s'éclaircissent ; il s'opère une réconciliation de mon cœur avec la vie, mais cette douceur ne dure pas ; la crise arrive toujours.
Ô vous qui voulez écrire, gardez-vous des rhéteurs ! Ces messieurs vous montreraient toutes les figures excepté celle de la nature.
Un beau silence ne s'écrivit jamais?