L'individu humain est une petite particule de vie, un moment éphémère.
L'amour véritable exclut la tyrannie comme la hiérarchie.
Un chien n'accouche pas d'un chat.
Les séparations, au lieu de s'effectuer dans la compréhension de l'évolution du partenaire, se font souvent dans les pires incompréhensions.
Quand certains biens, d'objets de luxe deviennent objets de bien-être, le superflu se transforme en besoin.
L'homme est l'animal pour lequel seul le superflu est nécessaire.
Au plus froid de la raison, il nous faut passion, c'est-à-dire amour.
Ce qui sépare et ce qui relie sont nés ensemble à l'origine de notre univers.
Qu'y a-t-il à l'origine des grandes inventions ? Des rêves !
L'homme est un être culturel par nature parce qu'il est un être naturel par culture.
Une société ne peut progresser en complexité que si elle progresse en solidarité.
Le progrès n'est pas certain ; tout progrès gagné est fragile.
Tout progrès de la connaissance profite à l'action, tout progrès de l'action profite à la connaissance.
L'humeur est cet état affectif qui brouille la pensée et trompe l'esprit.
Conditionner le pardon au repentir, c'est perdre le sens profond du pardon qui est un pari sur l'humain.
Le pardon est un pari éthique ; il suppose de ne pas réduire le criminel à son crime.
Le pardon est un acte de confiance.
Ce monde est condamné au hasard, à vivre au hasard, il s'organise pour supporter le hasard.
L'amour est la véritable religion de l'hypercomplexité.
La finalité de la poésie, c'est elle-même.
La vie n'est supportable que si l'on y introduit non pas de l'utopie mais de la poésie.
Chacun vit pour garder le passé en vie, vivre le présent, donner vie au futur.
Gagner sa vie, c'est gagner de la vie pour soi, pour les siens au grand jeu de la vie et de la mort.
Notre espérance est le flambeau dans la nuit : il n'y a pas de lumière éblouissante, il n'y a que des flambeaux dans la nuit.
La démocratie est, en profondeur, l'organisation de la diversité.
Il faut nous armer d'une ardente patience.
Nous devons apprendre la patience dans l'impatience.
L'injustice la plus grave n'est pas matérielle mais morale.
Le véritable amour nourrit une dialogique toujours vivante où sagesse et folie s'entre-génèrent. Si mon amour est seulement raisonnable, il n'est pas amour, et s'il est totalement fou, il se dégrade en addiction. Il doit être fou/sage.
Comprendre, ce n'est pas tout comprendre, c'est aussi reconnaître qu'il y a de l'incompréhensible.
L'honneur est la morale de l'égocentrisme.
Certaines grossièretés sont l'ultime refuge de la pudeur.
Voici venus le temps du mépris et de l'indifférence, où la liberté s'épuise à caresser ses chaînes.
L'indifférence, ce gel de l'âme.
Chacun contient en lui des galaxies de rêves, des élans inassouvis de désirs et d'amours.
La santé mentale est plutôt une forme d'ébriété, parce que dans l'essence de vivre, il y a de l'ivresse.
Mon meilleur conseiller, mon ami mortel, c'est le temps.
L'intelligence est la capacité stratégique de connaissance et d'action.
Je vis pour connaître, je connais pour vivre, je vis pour aimer, j'aime pour vivre.
Le but de la poésie est de nous mettre en l'état poétique.
Le message politique du poète est de dépasser la politique.
Il n'y a pas d'amour forcé.
C'est pénible d'aimer sans être aimé, mais c'est pénible d'être aimé sans aimer.
La cohérence pure, c'est du délire, c'est du délire abstrait.
Les grands sentiments sont universels : Amour, tendresse, affection.
Une évolution, c'est toujours une destruction de quelque chose et une création de quelque chose.
Le trésor de la vie et de l'humanité est la diversité.
Pousser la raison à ses limites aboutit au délire.
La résignation à l'emmerdement est un des premiers acquis de l'éducation.
La connaissance est une navigation dans un océan d'incertitudes à travers des archipels de certitudes.
Entre ces deux fléaux le désordre et l'organisation, le monde essaie de vivre.
Plus nous sommes autonomes, plus nous devons assumer l'incertitude et l'inquiétude, plus nous avons besoin de reliance. Plus nous prenons conscience que nous sommes perdus dans l'univers et que nous sommes engagés dans une aventure inconnue, plus nous avons besoin d'être reliés à nos frères et sœurs en humanité.
Le langage humain ne répond pas seulement à des besoins pratiques et utilitaires. Il répond aux besoins de communication affective. Il permet également de parler pour parler, de dire n'importe quoi pour le plaisir de communiquer avec autrui.
Le pardon, comme l'impardonnable, ne connaît pas de limite.