Le principe vraiment libéral qui régit la question de l'éducation est, selon moi, le suivant : Développer et fortifier les facultés indépendamment de leur matière ; n'imposer que des connaissances qui s'acquièrent scientifiquement ; pour les autres, écouter le cœur de l'élève, surprendre les besoins naturels de la sensibilité morale et y satisfaire en leur donnant le seul aliment que les instincts désignent ; en un mot, enseigner ce qui est certain, rendre apte à la connaissance de l'incertain. On doit respecter le doute, car il n'est pas l'erreur. Il est comme le salut de l'intelligence dans l'océan des doctrines.
La meilleure éducation du monde ne prévaut pas contre les mauvais instincts.
Nous acquérons, par l'éducation, des connaissances éphémères et des répugnances tenaces.
Il nous faut refaire notre éducation au moyen de la réflexion, ou si l'on veut, ruminer dans l'âge mûr ce que nous avons brouté dans la jeunesse, afin de n'avoir pas une vieillesse inutile, ennuyée et ennuyeuse.
Il faut laisser un enfant errer et faillir, quand ses fautes, exemptes d'un danger grave, lui donneront une leçon frappante. Une mère éclairée et attentive, loin de déployer à chaque instant son autorité, doit s'appliquer à tenir sans cesse en éveil chez son enfant la réflexion, cette vie de l'âme, qu'il faut fortifier à l'égale de celle du corps. Le premier soin d'une mère ne sera pas d'obtenir forcément que ce qu'elle fait soit d'abord bien fait, mais de représenter les difficultés et les objections, de provoquer les scrupules, de diriger les recherches, et au besoin de suggérer les solutions ; ce qui revient à dire qu'il faut dans l'éducation de la liberté.
Refaire de fond en comble une éducation est une entreprise chimérique.
L'esprit naturel des gens sans éducation porte à croire que les qualités de l'esprit sont innées ; tandis que le peu de stabilité dans le caractère et la conduite des hommes prouve que les qualités du cœur dépendent de l'exemple, et surtout des circonstances où l'individu est placé. Les dispositions et les penchants qui se montrent chez certains peuples, ou même dans des familles entières, ne détruisent pas cette assertion, puisqu'ils n'empêchent pas que tous ne soient également entraînés par cet esprit irrésistible d'imitation et de soumission qui semble commun à toute la nature animée.
Trop souvent on place ses enfants dans des lycées non pour un choix judicieux mais par vanité.
L'éducation des enfants pauvres est la pierre fondamentale de toute espèce de charité.
Chaque homme, pour faire son éducation, a plus à oublier qu'à apprendre.
Le progrès est sensible en éducation : après le bourrage, le bousillage de crâne.
Les traits d'une éducation forte se reconnaissent à tout âge chez ceux qui en ont reçu le bienfait.
L'éducation devrait être regardée partout comme une partie principale de la législation. Les peuples modernes s'occupent assez de l'instruction, qui ouvre l'esprit, et trop peu de l'éducation, qui forme le caractère. Les anciens y pensaient plus que nous ; aussi chaque peuple avait alors un caractère national qui nous manque. Nous livrons l'esprit à l'école, et le caractère au hasard.
Le choix d'un système d'éducation a plus d'importance pour un peuple que celui de son gouvernement.
Les bonnes institutions d'éducation sont des semences pour l'avenir.
L'éducation, c'est le respect de ce qui est réellement bon, grand et beau ; c'est la politesse.
La première éducation apprend à soumettre l'instinct à la volonté, et cette espèce d'instruction est commune à l'homme et aux animaux ; mais le but de la seconde éducation est purement moral : celle-ci apprend à réprimer les passions ; elle doit commencer de bonne heure et se prolonger bien avant dans la vie. Ceux qui en ont profité sont les sages.
L'homme ne se rachète de la condition des bêtes que par l'éducation.
Si vous croyez que l'éducation ne sert à rien, essayez l'ignorance.
On ne fait pas l'éducation d'un enfant avec le savoir qu'on a, mais avec son caractère.
La plus grande difficulté dans l'éducation des enfants, est que les parents soient un exemple.
Les enfants assez dénaturés pour oublier ce qu'ils doivent à leurs parents sont des monstres d'ingratitude : mais souvent les pères et les mères ne peuvent l'imputer qu'à eux-mêmes. Si les enfants étaient mieux élevés, s'ils avaient reçu une éducation plus sage, ils seraient plus respectueux et plus tendres.
De tous les devoirs des parents, le principal est la bonne éducation de leurs enfants.
La nature ébauche l'homme et l'éducation l'achève.
Si dans notre enfance on travaillait plus à former notre raison qu'à orner notre esprit, quand nous sommes devenus des hommes, quand nous sommes arrivés à cet âge mûr ou nous devons jouer quelque rôle dans le monde, nous serions plus portés au bien, plus justes envers nos semblables, plus exacts dans nos devoirs. Une mauvaise éducation peut causer la perte de plusieurs générations : elle a les mêmes suites en fait de morale, qu'un mauvais système en fait de politique ; des maximes trop légèrement adoptées ont reculé souvent pour plus d'un siècle le bonheur d'une nation.
Une bonne éducation nous fait contracter des habitudes honnêtes, et nous fournit ainsi un préservatif contre les passions.
L'éducation, c'est ce qui apprend à se dominer, à dominer le monde, à dominer autrui.
L'impolitesse est le défaut des gens d'une médiocre éducation.
La bonne éducation sait instruire au bien : celui qu'elle a formé connaît le mal par la règle du beau et de l'honnête.
Les bonnes mœurs sont en tout temps un trésor inestimable. L'éducation les polit et contribue à la vertu ; la pudeur jointe à la sagesse répand sur la vie une gloire qui ne vieillit point.
L'éducation bien dirigée contribue à la vertu.
L'homme sans éducation prend toujours la politesse pour de la peur.
La bonne éducation de la jeunesse est le garant le plus sûr de la prospérité d'un État.
L'éducation est pour les gens heureux une parure, pour les malheureux un refuge.
Une bonne éducation est la source de toutes les vertus.
Qui n'a ni esprit ni éducation est semblable à un orphelin isolé dans le monde.
Personne sans éducation, corps sans âme?