L'orgueil et l'envie sont des graines aussi vieilles que le monde, mais n'ont rien perdu de leur fécondité.
L'envie est certainement l'un des plus tristes fléaux de notre condition terrestre ; c'est le côté le plus hideux de la misère humaine.
Envie : Émulation adaptée à la capacité la plus médiocre.
L'envie est une lorgnette d'opéra ; elle grossit ou diminue les objets selon ce qu'on regarde et le côté dont on la tient.
L'envie, le seul de nos vices dont nous ne fassions jamais parade, n'est pas moins difficile à cacher que l'amour-propre.
L'envie nait bien plus de l'imperfection de qui l'éprouve que de la perfection de qui l'inspire.
N'abaissez sur l'envie qu'un regard de mépris ; la vipère peut bien souiller de sa bave immonde le tronc du chêne, mais elle ne saurait le faire mourir.
La jalousie et l'envie sont bien souvent deux passions qui se confondent.
L'envie se nourrit de la prospérité d'autrui.
L'émulation est extraite de l'envie comme certains remèdes salutaires le sont de quelques poisons.
L'envie est une ornière dans laquelle mes idées n'ont jamais versé.
Eprouver de l'envie ou de la jalousie envers quelqu'un, c'est reconnaître son mérite.
Comme l'eau éteint le feu, de même l'envie tue la charité.
Notre envie de l'autre n'est que l'envie de son envie de nous.
L'envie naît plus du désir de déposséder que de vouloir prendre.
Envie et pitié, chacun porte en soi ces deux sentiments diamétralement opposés ; ce qui les fait naître, c'est la comparaison involontaire, inévitable de notre propre situation avec celle des autres ; selon que cette comparaison réagit sur chaque caractère individuel, l'un ou l'autre de ces sentiments devient une disposition fondamentale et la source de nos actes. L'envie ne fait qu'élever, épaissir et consolider le mur qui se dresse entre toi et moi ; au contraire la pitié le rend mince et transparent, parfois elle le détruit de fond en comble, et alors s'évanouit toute différence entre moi et les autres hommes.
L'envie est maigre de tout ce qu'elle désire.
Il y a tant d'envie, tant de rêves qui naissent d'une vraie souffrance.
L'envie qui parle et qui crie est toujours maladroite, c'est l'envie qui se tait qu'on doit craindre.
La censure est la taxe que l'envie met sur le mérite.
L'envie s'acharne avec opiniâtreté et avec fureur contre le mérite éclatant ; elle est aveugle, emportée, insensible, brutale.
Le langage de l'envie est rempli de fiel, d'exagération et d'injure.
Le proverbe : Mal d'autrui n'est qu'un songe, n'est pas à l'usage de l'envie ; son propre bien ne lui suffit pas.
Faites ce que vous voulez avoir fait avant ce que vous avez envie de faire.
L'envie est un sentiment triste et bas, un noir chagrin du bonheur d'autrui ; elle est par conséquent le supplice des âmes viles, comme l'émulation est la passion des âmes nobles.
De l'émulation distinguez bien l'envie : L'une mène à la gloire et l'autre à l'infâmie.
L'envie est le plus noir poison de l'âme, et le cachet qui porte le mieux l'empreinte de sa bassesse.
On peut s'affliger de l'envie ; mais comme elle est toujours en proportion de nos avantages, il y a une sorte d'injustice à s'en plaindre.
L'envie se consolerait, si elle savait qu'on n'est point heureux impunément.
Laissez l'envie et la disgrâce se consumer, elles n'empêcheront pas le bien, car, Dieu merci, c'est une vieille coutume que le soleil réchauffe aussi loin qu'il éclaire.
Défendez-vous de l'envie ; c'est la passion du monde la plus basse et la plus honteuse : elle est toujours désavouée. L'envie est l'ombre de la gloire, comme la gloire est l'ombre de la vertu. La plus grande marque qu'on est né avec de grandes qualités, c'est d'être sans envie.
Le manque de charité vient souvent de l'envie, et l'envie vient de l'orgueil. Quand on se trouve dans cet état, il faut laisser là l'envie pour pratiquer la charité qui lui est contraire.
L'envie est un bourreau qui punit sur le champ ceux qui en sont possédés.
L'absence d'envie de vivre, hélas, ne suffit pas pour avoir envie de mourir.
L'envie s'attache aux œuvres du génie sans jamais sévir contre la faiblesse et l'ignorance.
Mieux vaut faire envie que pitié.
L'envie est un vilain défaut.
L'envie qui s'attache au mérite le sert beaucoup plus qu'elle ne lui nuit.
L'envie est le poison du cœur.
Rien n'est plus exposé à l'envie que les orgueilleux.
L'envie est une passion qui ne connaît point le repos.
Les richesses enflent l'âme, font naître l'orgueil, attirent l'envie.
Pour porter envie, il suffit d'être un enfant.
Tel fait envie qui est digne de pitié.
L'envie rend injuste et cruel, elle conduit à la haine, c'est la plus odieuse de toutes les passions.
L'envie est une passion honteuse qui ne peut compatir avec la générosité.
L'envie n'est qu'une peur de voir de la beauté qu'on ne pourrait pas réaliser soi-même.
N'excitez pas l'envie, et l'on ne s'apercevra point que vous ne méritez souvent que de la pitié.
L'ami vrai, c'est celui qui sait regarder sans envie notre bonheur.
Ce qui est ordinairement le plus envié, c'est la gloire.
L'envie est un feu qui prend flamme et qui brûle?