Entre l'instinct et la raison se laisse pressentir une faculté intermédiaire qu'aucun philosophe ni aucun moraliste n'a encore pu dégager. Le jour où ce je ne sais quoi sera fixé, on aura le secret de la femme.
Les facultés de l'esprit sont comme les plantes : plus on les cultive, plus elles donnent de fruits.
Que les mères de familles feraient de bien à la société si elles s'attachaient à graver en lettres de feu dans le cœur de leurs enfants que les facultés de l'intelligence croissent par le travail, les passions brutales par la paresse, et les grands sentiments de l'âme par notre volonté.
Ce qui fait les belles organisations ce n'est pas une faculté supérieure, mais l'équilibre dans les facultés.
Lorsque le plaisir ou la douleur affecte quelqu'une de nos facultés sur laquelle l'âme se concentre tout entière, celle-ci paraît ne plus s'apercevoir de ce qu'éprouvent les autres ; et cela détruit l'erreur de ceux qui prétendent qu'une âme s'allume en nous à côté d'une autre âme. C'est pourquoi, lorsqu'on entend ou qu'on voit quelque chose qui tient l'âme fortement absorbée, le temps passe sans que l'on s'en aperçoive ; car autre est la faculté occupée, autre celle qui ne l'est pas : l'une est comme enchaînée, l'autre est libre.
Il est bon de jouir de cette précieuse faculté de faire deux choses en même temps. De s'absorber dans une lecture et d'entendre, sans avoir l'air d'écouter, tout ce qui se dit autour de nous.
Le repos des facultés humaines m'étonne cent fois davantage que l'existence de ces facultés. Des yeux qui ne voient point, des cœurs qui ne sentent point, des esprits qui ne raisonnent point, sont sûrement beaucoup plus extraordinaires que des yeux, des esprits et des cœurs.
Notre contentement matériel ou moral ne dépend pas de la grandeur de notre fortune, mais de la grandeur de nos besoins, et nos besoins croissent dans la mesure de nos facultés. Il se trompe donc, celui qui, confiant en ses facultés, se croit dispensé du travail ; en outre, plus nos facultés sont grandes, plus nous devons travailler à satisfaire aux besoins de notre âme, lesquels résultent de nos facultés. Le génie ne peut trouver son contente ment que dans un zèle infatigable.
Il est un âge où quelques mois ajoutés à la vie suffisent pour développer des facultés jusqu'alors ensevelies dans un cœur à demi formé ; on se couche enfant, on se réveille homme.
L'imagination est la plus aimable de nos facultés. Elle nous sert à donner à toutes choses des formes agréables. Elle est pleine de magie ; elle nous surprend, elle nous console, elle embellit notre existence, elle nous fait jouir à l'avance de ce qui n'existe que par elle, et si parfois elle nous égare, elle n'en est pas moins le bien le plus positif qu'il y ait en ce monde.
L'ennui est comme la rouille, il ronge les facultés.
Vivre, c'est faire usage de nos organes, de nos sens, de nos facultés, de toutes les parties de nous-même qui nous donnent le sentiment de l'existence, et dans les moments critiques, nos facultés, nos organes, nos sens, exaltés au plus haut degré, sont concentrés sur un seul point.
Le caractère est dans l'homme ce qui résulte éminemment de la combinaison naturelle ou factice de ses facultés, de ses opinions, de ses volontés, de ses affections, de ses goûts, de ses habitudes, c'est le principe vital de toute son existence morale.
La plus belle faculté de l'homme est celle de pouvoir se représenter par la mémoire ceux qui ne sont plus, de se les figurer, de vivre avec eux pour ainsi dire comme s'ils étaient encore parmi nous.
Pour borner à propos vos libéralités, consultez votre cœur moins que vos facultés.
Toute occupation qui exerce trop fortement les facultés de l'âme nuit à son bonheur.
Quoi qu'on fasse, lors même que la chose n'aurait pas grande importance en elle-même, il faut y mettre toutes ses facultés. Quand on met toute sa puissance ou, si l'on veut, toute sa patience, pour arriver à un but, il est rare qu'on ne finisse pas par l'atteindre.
Je regarde comme un grand bonheur de conserver assez d'intelligence pour comprendre tout ce que j'en ai perdu, pour éviter de m'exposer en spectacle à la compassion de mes amis, et pour avoir ainsi surmonté ce point si difficile de juger quand le moment de la retraite est arrivé. En compensation des facultés qu'elle m'enlève, la nature me donne une bonne santé et une parfaite résignation à cette loi de décadence à laquelle elle a soumis toutes les formes et toutes les combinaisons de la matière.
Le jugement est la faculté qui nous fait discerner le bon et le mauvais, le bien et le mal.
Presque tous les hommes éprouvent, à une certaine époque de leur vie, une fermentation d'idées et de sentiments qui décident de leur sort et de leur mérite. Si les facultés sont suffisamment développées, cette effervescence peut enfanter le génie ou de hautes vertus : dans le cas contraire, elle use les ressorts de l'esprit et de l'âme, et ne produit que de faibles fruits, qui ne parviennent pas à maturité.
L'homme se blase en vieillissant ; il croit que tout dégénère, tout perd son charme, parce qu'il perd la faculté de jouir.
L'homme est faculté d'amour mais il l'est aussi de souffrance.
L'éloquence est une force morale douée de la faculté d'expansion.
Tu dois user de toutes tes facultés et de ta gravité dans les brûlantes questions où se décident ta destinée.
Quand l'homme est arrivé à la pleine possession de ses facultés, s'il ne s'en sert pas pour tenter son relèvement, ou si après l'avoir tenté, il échoue, il se fait en lui comme une chute seconde, plus apparente peut- être que la première aux yeux mortels, plus dégradante, plus douloureuse.
Tout le monde n'a pas la faculté d'être heureux.
On ne veut que ce qu'on aime ; on n'aime que ce qu'on connaît. L'homme moral est composé de ces trois facultés, connaître, aimer et vouloir.
L'homme est le prisonnier de ses facultés.
Nos facultés de bonheur sont limitées, il nous est moins difficile de faire l'expérience du malheur.
Il n'est pas de génie dans les facultés séparées.
Les succès mènent à l'engourdissement, les échecs nous obligent à nous servir de toutes nos facultés.
L'ardeur amoureuse est une très singulière chose, aveugle comme tous les instincts et de plus aveuglante. Sa propriété est d'ôter la mémoire, d'endormir la raison, et de susciter l'illusion après avoir écarté tous les conseillers et tous les freins de la fantaisie. C'est une sorte d'opium invisible qui narcotise toutes les facultés critiques et exalte la production des rêves.
Plus on avance, plus on apprend qu'on ne sait rien, et on vient à bout de se convaincre que le vouloir ne donne pas le savoir ; il est toujours triste de connaître les bornes de ses facultés.
Plus on étudie, plus on s'aperçoit combien sont bornées les facultés de l'homme.
Les facultés intellectuelles sont si faibles, qu'une longue tension d'esprit les a bien vite usées : il est nécessaire de varier ses occupations pour faire diversion.
Qui veut chevir (jouir) de ses facultés, il faut user d'industrie.
L'habitude du vague, dans la pensée ou dans l'action, émousse toutes les facultés et engourdit tous les ressorts. Il faut vouloir avec décision, repousser avec fermeté, ordonner catégoriquement, regarder en face, exprimer avec exactitude. Cette attention vive, cette droiture du regard et de la résolution, est une immense économie de vie et de temps. Elle donne à l'esprit une vigueur peu commune.
La réflexion engendre la faculté de raisonner.
L'amour est la plus noble des passions : mais les passions sont les moins nobles des facultés de l'âme.
La raison n'est nullement une faculté de simplification. C'est une faculté qui s'éclaire en s'enrichissant. Elle se développe dans le sens d'une complexité croissante.
Le bonheur, dans l'acception simple et pratique du mot, est le plein et libre déploiement des facultés du corps et de l'âme, et la satisfaction entière de leurs besoins légitimes.
Pour posséder le bonheur absolu, il faut avoir reçu de la nature toutes les facultés dont l'homme est susceptible. Je ne dis pas que cela soit rigoureusement impossible, mais j'observe que cela n'a jamais lieu.
Dès qu'un sentiment s'exagère, la faculté de raisonner disparaît.
Je pense que la gloire est un mot dont les âmes élevées se servent souvent faute d'un autre. Ce qu'elles veulent, c'est le libre essor de leurs facultés, c'est l'influence bienfaisante qu'elles doivent exercer. Si elles demandent la gloire, c'est comme une sanction propre à leur ôter ce doute sur elles-mêmes qui peut persécuter les natures les plus fortes.
Quand l'homme est arrivé à la pleine possession de ses facultés, s'il ne s'en sert pas pour tenter son relèvement, ou si après l'avoir tenté, il échoue, il se fait en lui comme une chute seconde, plus apparente peut-être que la première aux yeux mortels, plus dégradante, plus douloureuse.
Le bonheur est de posséder des facultés, et de les exercer avec succès.
La première faculté que l'on doive cultiver est la mémoire : si le temps la durcit, les préceptes que l'on y sème ne peuvent prendre racine.
Le plus souvent nous ne jugeons pas les autres, mais nous jugeons nos propres facultés dans les autres.
L'abus de nos facultés nous rend malheureux et méchants.
On ne s'occupe ordinairement à cultiver les facultés de son âme que lorsqu'on en a usé les ressorts, et que la machine vaut à peine les frais d'une réparation.
La passion exalte toutes les facultés qui peuvent la servir et paralyse toutes les autres.
Réunir toutes nos facultés dans une action commune est le dernier effort de la volonté et le premier effet de la passion.
Il est des circonstances impérieuses qui, si elles abattent le faible, électrisent le fort et doublent ses facultés. Que de belles actions, que de prodiges ne leur devons-nous pas ! La nécessité, prise dans ce sens, devient la mère des vertus sublimes.
L'éducation développe les facultés, mais ne les crée pas.
N'en déplaise aux psychologues, l'amour n'est point une faculté ; c'est un mouvement de rotation de l'âme sur elle-même pour s'élancer vers l'objet qui l'attire ; c'est bien un commencement de vouloir, mais non le mouvement de locomotion de la volonté qui, étant une faculté, peut toujours commander, sinon à l'amour lui-même, du moins à l'expression de l'amour.