L'extrême ignominie est près du faste extrême : Qui veut tout acheter se vend bientôt lui-même.
Le véritable homme d'affaires est supérieur aux petites vanités qui souvent coûtent beaucoup et ne rapportent jamais rien. Il met son faste à n'en point avoir ; il laisse aux autres l'étalage et la parade, et se réserve le solide.
Qui a le goût du faste et de l'apparat jette son argent par les fenêtres.
Deux choses que je méprise profondément, le faste et l'oisiveté.
Le faste et le mépris qu'on fait paraître pour les autres n'ont jamais rien produit de bon.
L'amour du faste éteint tout sentiment de bienfaisance.
Le faste de la sagesse est une ostentation plus grande que celle de l'opulence.
L'orgueil produit le faste, et le faste la gêne.
Le faste n'excite tout au plus qu'une admiration froide et stérile, il ne charme jamais.
Le faste corrompt l'âme et la rend insensible.
L'élégance veut son approbation, le faste celle des autres.
Un ami sincère nous loue à propos sans faste et sans affectation.
Le faste est l'existence de l'homme médiocre.
Est-il surprenant que tant de gens placent leur mérite dans leur faste ? Il est si commode d'avoir du mérite pour de l'argent !
La vertu est sans faste, elle se suffit à elle-même, et n'a pas besoin de tous les colifichets dont s'enveloppe l'orgueil.
Un faste extérieur peut parer le vice, mais il n'est pas capable de l'embellir.
Fuyez la mollesse, le faste, la profusion ; mettez votre gloire dans la simplicité.
Le goût et le faste sont malheureusement presque toujours ennemis.
On discerne aisément la vraie de la fausse étendue d'esprit, car l'une agrandit ses sujets ; et l'autre par l'abus des épisodes et par le faste de l'érudition les anéantit.
La vanité des grands brille jusque sur leur tombeau : la mort les mettant au niveau des autres hommes, ils cherchent à paraître encore quelque chose quand ils ne sont plus rien ; ils croient se dédommager de ce triste partage en s'élevant au milieu des morts sur de superbes mausolées. Le stupide vulgaire est ébloui des fastueuses épitaphes dont on les décore, et qui servent comme d'enveloppe à leurs cendres ; mais elles ne sauraient cacher leur néant aux yeux du sage, juste appréciateur de leurs actions, et qui ne juge de leur grandeur que sur le bien qu'ils ont fait pendant leur vie, et qui survit après eux.
Si les grands faisaient tout le bien que leur rang les met le plus souvent en état de faire, ce serait alors qu'on pourrait les appeler véritablement les dieux de la terre : ce n'est pas par l'éclat et le faste, c'est par les bienfaits qu'on ressemble à la Divinité.
La présomption annonce la médiocrité, et le faste le peu de mérite.
Le faste est né de l'orgueil. Que de maux ne cause-t-il pas ! Que de bassesses et de noirceurs ne sait-il pas commettre pour remplacer les dépenses folles de chaque jour ! Que de ressorts criminels ne fait-il pas mouvoir pour entretenir la profusion aveugle ou il entraîne ! Le faste, après nous avoir rendus, par une ostentation ridicule, l'objet de la plaisanterie publique, nous conduit ordinairement dans l'oubli et le mépris. N'y eût-il que cette foule oisive de domestiques qu'il entretient, et dont il prive les campagnes désertes qui les réclament, le faste sera toujours odieux à un homme rempli de zèle pour le bien, parce qu'il insulte hautement à la misère publique, en même temps qu'il en est une des causes.
La vertu dédaigne un vain faste qui ne pourrait que l'avilir en l'énervant.
Il n'y a rien de plus incommode que le faste.