Quand la main d'une épouse essuie le visage mouillé de sueur de son mari, toutes ses fatigues sont à l'instant oubliées.
Le bonheur des grands, des riches, des heureux du siècle ressemble de loin à ces palais magiques que l'on croit découvrir à l'horizon des mers qui baignent les rivages de Naples : Approchez, que trouvez-vous ? Des vapeurs stagnantes et des nuages chargés de tempête.
Si les femmes étaient immortelles, elles ne connaîtraient jamais leur dernier amant.
L'indolence est la sœur de la paresse.
En l'homme sont deux êtres, l'animal et l'ange.
Si tu as des frères et des sœurs, que rien n'altère jamais la paix entre vous ni l'affection que vous vous devez mutuellement. Vous êtes sortis des mêmes entrailles et le même lait vous a nourris. Est-il un lien plus fort et plus sacré que celui-là ? Fais-en sorte que les années le resserrent toujours davantage. Notre sentier sur la terre est difficile et rude, pour y marcher avec assurance, pour n'y point trébucher à chaque pas, appuyez-vous les uns sur les autres.
Que l'orphelin trouve en vous un père, la veuve et le vieillard un appui, l'étranger un hôte secourable ; soyez l'œil de l'aveugle et le pied du boiteux.
Repoussez l'injustice faite à votre frère avec la même fermeté, la même constance que si elle l'était à vous-même ; étendez votre main entre l'oppresseur et l'opprimé. Votre frère c'est vous, et quand on l'opprime n'êtes-vous pas opprimé aussi ?
Il y a place pour tous sur la terre, et Dieu l'a rendue assez féconde pour fournir abondamment aux besoins de tous. Si plusieurs manquent du nécessaire, c'est donc que l'homme a troublé l'ordre établi de Dieu, c'est qu'il a rompu l'unité de la famille primitive, c'est que les membres de cette famille sont devenus premièrement étrangers les uns aux autres, puis ennemis les uns des autres.
Le temps est un fleuve rapide, mais qui tarira. Chargé de tous les êtres vivants, il les emporte pêle-mêle à travers des régions inconnues, et les jette çà et là sur ses bords.
La terre est une grande ruche, et les hommes sont des abeilles : chaque abeille a droit à la portion de miel nécessaire à sa subsistance, et si, parmi les hommes, il en est qui manquent de ce nécessaire, c'est que la justice et la charité ont disparu de ce monde.
L'amour est inépuisable, il vit et renaît de lui-même, et plus il s'épanche, plus il surabonde.
Le temps fuit de nos jours avec une telle rapidité qu'en quelques années l'on voit s'accomplir ce qui jadis eût été l'œuvre d'un siècle ou même de plusieurs.
La flatterie est la politesse du mépris.
L'amour repose au fond des âmes pures comme une goutte de rosée dans le calice d'une fleur.
On respire un air plus pur loin de la bassesse, de la fourberie et de l'hypocrisie.
La véritable joie, et par conséquent la vie heureuse, ne se trouve qu'en Dieu.
Chacun, maître de sa raison, de son cœur, de ses actions, ne connaît de loi que sa volonté.
L'amour excessif de soi a étouffé l'amour des autres.
Le calme, la sérénité, l'inaltérable contentement sont le partage de la conscience pure. Elle ressemble au passereau, qui repose doucement sur son nid lorsqu'au dehors la tempête secoue et brise les cimes de la forêt.
Il y aune grande puissance dans la conscience du devoir.
La mère doit à ses enfants son lait et les soins assidus et le dévouement infatigable d'où dépend leur conservation dans les premières années. Le père doit à ses enfants, avec sa tendresse et sa protection vigilante, le pain et le vêtement, le père doit pourvoir à tous leurs besoins jusqu'à ce qu'ils puissent y pourvoir eux-mêmes.
L'homme et la femme ne forment en deux corps qu'une même unité, et les enfants qui procèdent d'eux ne sont en réalité qu'un prolongement, une continuation de leur être commun ; ils revivent en eux, et par les générations successives, se perpétuent indéfiniment.
La patience émousse peu-à-peu les aspérités les plus rudes.
Supportez les autres pour qu'ils vous supportent.
Les tristesses de la vie se dissipent aux rayons de l'amour fraternel comme les gelées d'automne fondent le matin quand le soleil se lève.
Faire pour autrui ce que nous voudrions qu'il fît pour nous, voilà la charité.
Le devoir est la base de la société, l'indispensable condition de l'existence commune.
Le devoir pur est le pur dévouement, ou la justice et l'amour suprême.
Nul homme ne peut se passer de l'aide et du secours d'autrui ! Nous en avons tous besoin dans l'enfance, nous en avons besoin dans la maladie, nous en avons besoin en tout et toujours. Représentez-vous un homme seul, sans relations avec ses semblables, n'en recevant rien, et ne leur rendant rien. Cet homme ne serait qu'un sauvage au milieu des bois, il serait bien moins qu'un sauvage.