François Fréville, de son nom complet Anne François Joachim Fréville, est né à Paris en 1749. Grâce à des études assidues, il devint un bon latiniste, fut chargé de plusieurs éducations particulières, notamment de celle des deux fils du duc de Luxembourg, en 1785, et employa une partie de son temps à composer des ouvrages pour la jeunesse.
Devenu suspect sous la Terreur, il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire, emprisonné 8 avril 1794 à la maison d'arrêt dite Égalité, rue Jacques (Sainte-Pélagie), et acquitté le 4 mai 1794. Lors de la création des écoles centrales, Fréville devint professeur de belles-lettres à l'École centrale de Seine-et-Oise le 7 mai 1796, et renonça à l'enseignement public à l'époque de la réorganisation de l'Université. Depuis le règne de Louis XVI jusqu'à celui de Louis-Philippe, il a publié plus de cinquante volumes. François Fréville était un homme de mœurs douces et simples, d'un caractère libre et indépendant, dépourvu de toute ambition.
Comme professeur, il s'attacha à aplanir les difficultés de la langue française, et composa une grammaire simplifiée avec un vocabulaire d'homonymes et d'homographes. Fréville fut l'ami des enfants ; il ne cessa d'écrire pour eux, simplifiant à leur usage les méthodes d'instruction élémentaire, cherchant des procédés ingénieux pour leur rendre les leçons plus attrayantes, recueillant, sans une grande rigueur de critique, dans l'histoire de tous les temps des récits propres à inculquer les principes de la morale et même de l'héroïsme.
Comme écrivain, il a laissé un grand nombre d'ouvrages, dont les Ephémérides de l'humanité (1789), Les Jeux, les Fables et les Maximes (1799), la Vie des enfants célèbres (1803), les Beaux traits du jeune âge (1813) ainsi que plusieurs traductions de livres anglais.
François Fréville meurt le 27 août 1832 à son domicile, au 31 rue de la Cerisaie à Paris, à l'âge de 83 ans.