La gaieté est le plus puissant facteur de la santé morale, a dit Pierre Dac. Un célèbre philosophe, professeur et poète suisse romand, Henri-Frédéric Amiel, a écrit : Qui rend le mieux justice à la gaieté ? Les âmes tristes ! Les âmes tristes savent que la gaieté est un élan et une vigueur, que d'ordinaire elle est de la bonté dissimulée, et que, fût-elle pure affaire de tempérament et d'humeur, la gaieté est un merveilleux bienfait. Un évêque allemand, Bernhard Galura, disait : Qui conserve une humeur égale et gaie est un homme agréable qui est le bienvenu partout. Pour acquérir cette égalité d'humeur, il faut apprendre à supporter les grands et les petits maux de la journée, et ne jamais se laisser troubler dans la paix de son coeur. On vit dans un monde où chaque jour a ses peines, et parmi des hommes dont aucun n'est sans défaut.
Victor Hugo - Les Châtiments, L'art et le peuple, le 7 novembre 1851.
La gaieté est comme une source pure et féconde ; ses eaux ne tarissent pas, leur murmure pénètre et flatte l'âme. L'esprit pourrait être comparé à un jet d'eau : d'abord, sa course étonne la vue, mais bientôt sa contrainte et sa maigreur l'attristent.
La pluie qui tombe s'associe mieux que ce soleil impitoyable à ma propre mélancolie. Mais après cette large ondée, le ciel redeviendra riant. Reprendrai-je aussi vite ma gaieté ?