Les citations célèbres d'Henri-Frédéric Amiel.

1 - Notre citation favorite d'Henri-Frédéric Amiel :

Photo / portrait d'Henri-Frédéric Amiel Le travail et l'action, la pensée et l'amour seuls remplissent la vie ; ce qui nous manque bien souvent, c'est un noble but, une grande passion, une œuvre sacrée, une haute espérance, un devoir solennellement accepté, une foi pure et profonde, un objet de dévouement digne d'absorber nos jours, nos vœux et nos forces. Ce qui nous manque, c'est une compagne selon notre coeur ; ce qui nous dévore, c'est la solitude du coeur et le vide de l'âme, a écrit Henri-Frédéric Amiel. (Extrait du : Journal intime, le 9 août 1864.) Autre citation d'Henri-Frédéric Amiel : Il faut savoir partir et rompre, quand vient l'heure, rompre le doux enchantement du foyer, du berceau. S'il ne voulait quitter sa première demeure, et briser l'œuf natal que deviendrait l'oiseau ? (Extrait : Il penseroso, recueil de poésies et de maximes publié en 1858.)
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2 - Les pensées et citations célèbres d'Henri-Frédéric Amiel :

Le plus simple pour faire des heureux est de chercher toutes les occasions de rendre service.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 11 mars 1878.

Un badinage sans fiel peut provoquer des rancunes sans fin.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 20 février 1878.

La santé c'est l'élasticité ; dès que le ressort manque ou faiblit la maladie commence, dans le corps ou l'esprit.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 août 1863.

Les femmes ont un instinct céleste pour le malheur.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 30 mars 1872.

La femme qu'on aime aura toujours raison à nos yeux.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 9 décembre 1869.

Un mari n'est pas un compagnon de plaisirs, mais un frère d'armes dans la lutte de la vie.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 17 août 1868.

Les sourdes oreilles font les bouches closes.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 2 juin 1872.

Pour tuer l'ennui, succombez aux tentations et aux pires des sottises.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 juillet 1863.

Quoi qu'il arrive, quoi qu'on te dise, ne doute jamais de mon amour.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 septembre 1871.

Agis à découvert, va à ton but franchement, sans mystère, et le front toujours levé.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 13 octobre 1840.

Ose être toi-même, et dis-toi que tu en vaux un autre.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 13 octobre 1840.

Apprends à avoir confiance en toi, et tu sauras vivre.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 22 novembre 1865.

Qui a plus de confiance en soi a un plus joyeux courage.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 10 mars 1867.

Avoir de la vitalité, c'est avoir frais sous la canicule et chaud sous le Sagittaire, c'est porter sa saison avec soi, et braver celle du dehors. La santé est l'indépendance du climat et du dehors. La santé de l'âme est la vraie liberté, c'est-à-dire l'équilibre dans la joie.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 22 mai 1870.

Un travail à échéance lointaine est absurde. On ne vit plus qu'au jour le jour.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 4 février 1881.

Mieux vaut la qualité que la quantité.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 11 mai 1877.

La pédanterie, c'est de châtier le prochain au lieu de soi-même, et d'entrer dans le monde avec une férule au lieu de la laisser au vestiaire.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 29 août 1879.

La sympathie a l'efficacité de la rosée, elle fait refleurir même le désert.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 mai 1868.

Se trouver très solitaire et abandonné, cette impression est la misère du célibat.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 24 janvier 1864.

Après un long, bien long voyage, du fond des pays de l'exil, attiré par quelque mirage mon ancien cœur reviendrait-il ?

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Ne serait-ce point l'instinct de conservation et de préservation qui nous rend si insociables, si difficiles à contenter et à associer ? Il nous faut toujours remettre de l'air entre nous et les autres, fussent-ils nos collègues, nos parents, nos amis ; nous ne pouvons les supporter à la continue, parce qu'ils ne satisfont quelque chose en nous qu'au détriment d'autre chose, c'est-à-dire parce qu'ils ne favorisent pas l'essor de tout notre être. Réciproquement, nous les fatiguons et les ennuyons assez vite.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 octobre 1877.

Un bon cœur répand sa bonté comme le ciel répand sa rosée.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 13 septembre 1863.

Qui juge sans réflexion juge à tort et à travers.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 décembre 1875.

Qui ne réussit pas à se faire comprendre, et qui a la majorité contre lui, est relativement un fou, un isolé, un énigmatique.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 décembre 1875.

Chaque négligence est un grief qu'on n'oublie jamais.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 4 août 1863.

La charité comprend tout, supporte tout, excuse tout, parce qu'elle a les entrailles de la mère et les patiences de la bonté.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Sois ce que tu dois être, le reste regarde Dieu.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Le découragement, c'est le vampire qui nous boit le sang du cœur, et qui nous ôte la force de faire.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 22 septembre 1869.

Une bonne épouse est une bénédiction de Dieu.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Enfant, on est libre ; libre, on est malheureux.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 décembre 1849.

Le mécontent de soi ne se met à l'unisson de rien.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 30 mars 1875.

Le succès bien souvent ne vaut pas ce qu'il coûte.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 30 mars 1875.

Vivre, c'est faire du bien, vivre c'est aimer et vouloir.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 mai 1872.

Le journal intime, ce monologue quotidien, est une forme de la prière, un entretien de l'âme avec son principe, un dialogue avec Dieu.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 28 janvier 1872.

Le savoir-faire et le courage ne font pas la destinée, mais y contribuent.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 2 octobre 1872.

À la fleur de l'âge, les vies se dénouent comme les fleurs tombent pour un souffle de vent ou un frisson de froidure.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 21 avril 1872.

Quand la vie est absurde, il est presque dommage qu'elle s'obstine. Chaque année j'espère vaguement être dispensé de quelque parti décisif. En tout, je n'ai jamais que la moitié du désirable, demi-santé, demi-aisance, demi-savoir, demi-talent, demi-courage, demi-confiance, demi-volonté.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 20 novembre 1872.

Il est difficile de s'arrêter à un jugement définitif sur un homme qui a provoqué et autorisé toutes les antipathies, et dont la vie dément les principes, dont la devise et le talent se contredisent.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 mars 1878.

Il n'est pas sur cette terre un homme complet, pauvre nature humaine !

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 octobre 1864.

La paresse est ingénieuse, elle sait se faire de l'ignorance un bouclier.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 12 février 1853.

L'enfer est le malheur sans espérance.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Pauvre cœur, que d'illusions t'ont bercé, que d'espérances t'ont caressé, pour finir par la haine.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Accuser le sort ou s'accuser soi-même ajoute du mal au mal.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Il faut être le remorqueur de sa vie, et non la remorque.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 21 février 1865.

La malveillance et l'ineptie marchent volontiers ensemble.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 19 juillet 1879.

Le rire est un palliatif, un émulsif ; la gaieté est un bon génie, qui entretient la santé du cœur.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 30 juillet 1848.

L'amour, c'est la mort du moi pour la naissance du nous.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Ne pas se lasser, ne pas se refroidir, être joyeux de ce qu'il y a, et non préoccupé de ce qui manque ; être indulgent, patient, sympathique, bienveillant ; épier la fleur qui naît et le cœur qui s'ouvre ; toujours espérer, c'est là le devoir.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 mai 1849.

La vie seule ranime la vie. Ce que nous devons aux autres, ce n'est pas notre soif et notre faim, mais notre pain et notre gourde.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 8 décembre 1869.

Je me sens faim, et en même temps soif de vie.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 juillet 1876.

Les avances, les habiletés me font une impression de bassesses, et vaincre ce qui ne vaut pas la peine d'un combat n'a jamais chatouillé mon ambition.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 15 décembre 1864.

J'aime mieux ma propre considération que quelques milliers de francs ; il ne me semble pas que cette bagatelle puisse être interdite, car elle ne fait tort qu'à moi-même.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 octobre 1875.

Quand le ménage ne donne aucun bonheur, l'homme est très exposé à bifurquer.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 17 janvier 1876.

Vivre dans le divin, comprendre le divin, exprimer le divin, que ce soit là ta devise.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Mieux vaut la mort que le déshonneur.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Le bien et le mal se paient d'eux-mêmes, donnez et vous recevrez, refusez et on vous refusera.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 8 décembre 1849.

Frapper le centre d'un objet, dégager l'essentiel de l'accessoire, simplifier, puis suivre, poursuivre cette pensée, en faire jaillir toutes ses conséquences, c'est l'invention. Le faire rapidement , c'est le génie.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 février 1849.

Le penseur est au philosophe ce que le dilettante est à l'artiste. Il joue avec la pensée et lui fait produire une foule de jolies choses de détail, mais il s'inquiète des vérités plus que de la vérité, et l'essentiel de la pensée, sa conséquence, son unité, lui échappe.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 février 1851.

Je suis bien toujours le même, l'être errant sans nécessité, l'exilé volontaire, l'éternel voyageur, l'homme sans repos, qui, chassé par une voix intérieure, ne construit, n'achète et ne laboure nulle part, mais passe, regarde, campe et s'en va.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 21 juillet 1856.

La haine a beau être un meurtre ; le haineux n'y veut voir qu'une hygiène. C'est pour se faire du bien qu'il fait du mal, comme un chien enragé mord pour s'ôter la soif.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

L'être libre qui s'abandonne lui-même se cède du même coup à Satan ; dans le monde moral il n'y a point de sol sans maître, et les terres vagues appartiennent au Malin.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 mai 1860.

J'ai la passion du suicide sans en avoir le courage. Je m'enferme avec le démon de l'hypocondrie et je m'amuse à le voir sucer mes moelles.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 août 1863.

Qui n'espère point est à l'état chronique de démoralisation.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 7 novembre 1864.

Le manque d'amour me rend stérile, le bonheur me rendrait fécond.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 12 février 1853.

Mieux vaut échouer par le concours que d'être nommé par faveur.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 15 novembre 1848.

La bêtise cherche la bêtise, comme l'oxygène cherche le plomb.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 22 juin 1876.

Aimer, se faire aimer, voilà le but qu'il ne faudrait jamais oublier.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 10 août 1849.

L'esprit égalitaire est le contraire du goût ; il ne perçoit pas les nuances et n'admet pas la diversité des rangs intellectuels. Il rend niais en fait d'art.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 12 juin 1876.

Le mariage doit être une éducation mutuelle et infinie.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 31 mai 1848.

Aimons qui nous aime, et rendons à qui nous donne.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 25 mars 1870.

Le sommeil est une sorte d'innocence, et de purification.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 28 février 1865.

Il faut, pour bien avoir les deux pieds sur terre, se rappeler qu'on est ce qu'on est.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

En ce monde, la fourberie et l'apparence triomphent et triompheront toujours.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Ce que les gens ne pardonnent jamais, c'est l'humiliation d'avoir eu tort, la honte d'avoir pris en délit de mauvaise foi, la colère d'avoir un témoin de leurs procédés.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 1er avril 1880.

L'amour est l'exaltation de la vie, et la tendresse le couronnement de l'amour.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 août 1861.

Toute malice est petite comparée à la malice de la femme.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 4 juillet 1868.

Quand on se voit vieillir, on se prend à aimer la jeunesse pour elle-même et à faire de la beauté une vertu, de la santé un mérite, de la chair fraîche une noblesse. L'enlaidissement paraît une sorte de flétrissure.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 17 mai 1869.

Ce que tu crois m'est indifférent, c'est ce que tu es qui m'importe.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 13 juin 1872.

Un coin de ciel bleu reparaît à l'Orient, c'est comme un rideau de théâtre qui remonte.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 26 août 1873.

Le succès est un fruit de l'audace.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

La femme est faite pour l'homme, mais l'homme n'est pas fait pour la femme.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 11 avril 1867.

L'honnête homme trompé s'éloigne et ne dit mot.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 15 mai 1872.

Un esprit cultivé est celui qui a traversé un grand nombre d'apprentissages de la réflexion, et qui peut regarder d'un grand nombre de points de vue.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 août 1877.

Une douleur qui est à l'état de passé ne doit pas être réveillée.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Une femme fidèle dont le cœur est pris, c'est un jardin sous clef, une fontaine close.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Un moucheron peut mettre un lion sur les dents ; une puce peut faire brandir la massue d'Hercule.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 août 1880.

L'inertie, volontaire ou non, est le crépuscule funéraire de l'individu, et la société est pleine de malheureux qui se sont ensevelis eux-mêmes tout vivants sous la chape de plomb de l'homicide oisiveté.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 janvier 1853.

Qui aime bien égratigne sans scrupule.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 20 janvier 1880.

L'humiliation n'est acceptable que de la main de Dieu.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 22 août 1877.

La vie est trop courte pour la dissiper en niaiseries, en nivèleries, en billevesées plus creuses qu'un nuage, et plus insipides que l'eau d'un marais. C'est se remplir de néant que d'occuper ainsi ses heures. Il faut les utiliser au mieux, et aller droit au but.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 13 mai 1872.

Le semblable seul agit sur le semblable.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 avril 1873.

Le monde ne vit que d'apparence, mais l'univers aussi n'est qu'apparence. Tout paraît, tout semble être et tout n'est que néant.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 mai 1880.

La sottise, la méchanceté, l'égoïsme sont des réalités en ce monde comme l'existence de la lune et des étoiles.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 12 mai 1866.

On ne se justifie, on ne se dévoile, on ne s'épanche qu'en présence de l'amitié.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 12 mai 1866.

Je suis impressionnable ; j'ai besoin d'accueil, de sympathie et n'ai de prise que sur la bonne volonté, comme je n'ai de zèle que par le cœur. Comme une femme, j'ai besoin d'affection, et si le devoir m'arrache le nécessaire, l'amour seul peut me faire surabonder.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 avril 1853.

Partout querelle, dispute, zizanie ; que le monde est fatigant !

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 novembre 1872.

Les sots, les vaniteux, les fats, les niais, les gourmets, les cuistres, les grimauds, les pédants de tout pelage, de tout rang, et de toute forme, tout ce qui pose, perche, piaffe, se rengorge, se grime, se farde, se pavane, se cambre, s'écoute, s'impose, tout cela c'est le gibier du satirique.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 février 1868.

La mélancolie qui jouit d'elle-même est un égoïsme coupable, c'est une offense à Dieu qui veut la joie.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 juin 1849.

Amour, plus tu nous coûtes de larmes, et plus quand tu fuis tu nous laisses de regrets.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

La concurrence double l'activité des ambitieux qui se font valoir ; la jalousie rencontrée décourage le zèle désintéressé qui ne sait que s'offrir.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 26 mai 1880.

L'amour maternel ne veut que le bonheur de l'être aimé, même sans en être la source.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 2 décembre 1877.

Les hommes passent pour trompeurs, et les femmes pour rusées.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 mars 1870.

J'aime à faire faire le bien, et semer suffit à mon ambition, je ne tiens pas à récolter.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 4 septembre 1871.

Les choses ne sont pas le centième de ce qu'on les rêve quand on a de l'imagination. Difficultés, jouissances, douleurs sont amoindries par la substitution du réel au fantôme. La perspective agrandit tout, et le contact diminue tout. « De loin c'est quelque chose et de près ce n'est rien. » — La conséquence est qu'il faut où couper court à tout désir en renonçant à tout ce qui le fait naître, ou retrouver le calme par la suppression de l'inconnu.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 8 juillet 1859.

À quoi tient l'affinité des petits enfants pour moi ? Peut-être à mon instinct de la vie qui fait que je sens palpiter en moi la vie intérieure des êtres faibles, et qu'ils se sentent compris sympathiquement, dans leurs émotions, leurs frayeurs, leurs désirs ou leurs souffrances.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 2 octobre 1864.

Ne prends au sérieux que les gens sérieux et les choses sérieuses.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 28 juillet 1848.

Les péchés contre l'amitié doivent être punis, mais il est dur de punir ceux qu'on aime !

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 26 mars 1880.

Rien de grand sans un grand amour, mais pas de grand amour sans calvaire.

Henri-Frédéric Amiel - Il penseroso (1858)

Le néant peut seul cacher l'infini.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 18 août 1873.

Les jamais portent malheur.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime (1870)

Dans ce monde d'égoïsmes adroits et d'ambitions actives, ce monde des hommes, où il faut mentir par le sourire, la conduite, le silence autant que par la parole, monde révoltant pour l'âme droite et fière, dans ce monde, il faut savoir y vivre. On y a besoin de succès : Réussis. On n'y reconnaît que la force : Sois fort !

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 mars 1852.

Je me dérobe dans la frivolité comme la sépia dans son nuage d'encre.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 23 novembre 1850.

La frivolité guillerette n'est qu'une gageure littéraire et comme un tic de jeunesse.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 août 1875.

On ne recommence pas la vie quand elle approche de son terme.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 août 1879.

L'obstination, aveugle, est un égoïsme ; la fermeté, clairvoyante, est une vertu.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 19 mai 1853.

On ose appeler amour des escrimes de coquetterie qui ne sont pas même des amourettes.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 avril 1875.

L'on vient à bout de tout, il ne s'agit que de vouloir.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 10 juin 1878.

Le besoin fondamental de ma nature est bien l'harmonie, l'équilibre, l'humanité complète. Mais mon besoin spécial c'est d'avoir conscience, de connaître ; il a éclipsé et débordé les deux autres, celui de sentir et d'aimer, celui de vouloir et d'agir.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 25 mars 1851.

Selon qu'il a semé, chacun récolte en moi.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 2 mai 1877.

L'affinité n'est qu'une traduction de l'harmonie.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 5 janvier 1879.

Une tâche difficile, supérieure à nos forces actuelles et poursuivie avec constance, voilà comment on se prépare aux chefs d'œuvre ; une tâche plus aisée, mais supérieurement accomplie, voilà comment on les réalise. Le perfectionnement, c'est la morale de l'art ; mais la perfection, c'est l'art.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 15 janvier 1853.

Respecte les autres et respecte-toi.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 novembre 1848.

Ne veuille plus que ton devoir, ta vie s'allégera.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 9 septembre 1866.

Une mauvaise femme me rendrait un démon, un Barbe-bleue, et misanthrope féroce.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 26 novembre 1849.

Le scepticisme coupe toutes les racines de l'être et de la volonté.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 19 janvier 1872.

Le mécontentement à l'état chronique empoisonne tout.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 mars 1855.

De jour, la source rit et jase en la verdure, mais, prête bien l'oreille, elle pleure la nuit.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 1er octobre 1872.

La moquerie, c'est le pire des genres d'esprit et le plus facile.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 7 septembre 1869.

Le secret des secrets, c'est le mystère, et le mystère des mystères, c'est la vie de l'esprit.

Henri-Frédéric Amiel - Essais, critiques (1931)

On doit à sa propre dignité de ne pas se traduire au dehors en caricature.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 5 mai 1872.

Cuver tout seul ses chagrins, n'avoir ni conseils éclairés, ni consolation ; c'est ce qui aigrit encore ces pénibles moments.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1852)

Aimer, c'est être doublement, car c'est comprendre et rendre. Ainsi deux êtres qui s'aiment en valent trois ; et c'est peut-être pourquoi ils deviennent trois. La génération est ainsi le symbole visible de ce miracle de l'amour, qui fait que 1 + 1 = 3.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 avril 1869.

L'activité est plus que le mérite ; ce qui ne se meut pas, ou plus, est tenu pour mort.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 20 décembre 1852.

Être choyé, c'est beaucoup ; pouvoir être utile, c'est plus encore.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 19 décembre 1852.

Les années s'écoulent bien rapidement, ne laissez pas partir le bonheur : Il est encore à votre porte. Vous souffrirez toujours davantage de cette solitude du cœur, pensez sérieusement à l'avenir.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 28 octobre 1872.

Si je ne puis vivre avec vous pour vous, je vivrai pour vous sans vous.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 septembre 1871.

Aucune grâce peinte ne veut une grâce vivante.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 9 juillet 1851.

Malheur aux débonnaires, car chacun marche sur eux comme sur un tapis.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 7 juillet 1874.

Familiarité amène mépris.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 août 1865.

Qui se domine peut seul guider sa vie, et seul la concevoir.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1852)

Il faut parfois une peine pour arriver à un plaisir.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 26 décembre 1872.

Un paysage quelconque est un état de l'âme.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 31 octobre 1852.

Une pensée involontaire, c'est une pensée inconsciente, une pensée non pensée.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 février 1849.

Qui veut avoir conscience de lui-même doit renoncer aux bénéfices de l'irréflexion téméraire.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 19 novembre 1873.

La compagnie des sots est une compagnie peu amusante.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Pour les malsains tout est malsain, tout précipite leur pelade.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 21 avril 1871.

Les poètes célibataires sont une peste publique, ils troublent, sans le savoir et le vouloir, tous les cœurs féminins sans emploi.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 12 juillet 1866.

La vie est un combat, si par faiblesse il t'arrive de choir, reprends confiance sans te laisser abattre.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Tout chez moi est flottant, indécis, incertain, vague et mobile. Je crains de conclure, d'affirmer, de vouloir, et même de vivre. Je ne suis qu'hésitation, doute, appréhension, suspension.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1852)

La charité, c'est le nom plus saint de l'amour.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

La mauvaise humeur, le déboire la fait fleurir, et les mortifications la font éclater.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 28 février 1865.

Les quelques portes d'amis ou de parents qui me restent ont été en vain frappées ce soir ; je retombe sur moi-même, solitaire dans une maison vide, mesurant avec effroi la profondeur de mon isolement.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 septembre 1852.

Le respect de soi-même comprend propreté, pureté, probité, dignité, et il s'étend au caractère et à l'intelligence, au corps et à l'âme. Il interdit toute action et toute pensée qui craint le jour, qui, avouée, ferait rougir. Il ferme le sanctuaire au dehors, mais pour mieux le surveiller au-dedans par la conscience.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 15 novembre 1850.

Si l'homme n'est peut-être pas tout à fait un loup pour l'homme, il lui est au moins une guêpe. Il lui est rarement un ami, un bienfait, un appui, un secours.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 29 décembre 1876.

Si un jour tu as un fils ou une fille, enseigne-lui que le temps perdu, c'est du temps volé, et que l'activité vaine qui ne mène à rien, c'est-à-dire sans but, n'est qu'un autre nom du temps perdu.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 4 septembre 1863.

La bonté est le principe du tact, et le respect pour autrui la condition première du savoir-vivre.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 24 août 1879.

L'amour n'est pas l'amour quand l'amour est obligé.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 6 septembre 1872.

Qui n'a pas l'esprit de son rôle, de son rôle a tout le malheur.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 1er octobre 1868.

Le paiement en nature n'est rien, c'est le paiement en amour-propre qui coûte cher.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 19 mars 1851.

Qui veut convaincre les autres doit se convaincre d'abord lui-même.

Henri-Frédéric Amiel - Les lettres de jeunesse (1904)

La bêtise aura toujours l'avantage du nombre.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 29 mars 1872.

Veux-tu encore te cramponner à la carrière professorale, qui ne te promet plus que des ennuis, sous prétexte de quelques billets qu'elle te rapporte par an ? Veux-tu couver des œufs de pierre jusqu'à la fin de tes jours ? N'es-tu pas rassasié de notre jeunesse, de cette vocation, de cette duperie prolongée ? Ne serait-il pas temps de songer à toi-même, à tes goûts personnels ?

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 avril 1873.

Réjouir ceux qu'on aime, je ne connais d'autre bonheur.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 octobre 1872.

Je n'exige plus rien de moi-même, je vivote comme les végétaux.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 14 octobre 1872.

La vie est une course à un bonheur inexistant.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Savoir finir, c'est la même chose au fond que savoir mourir, c'est distinguer les choses véritablement nécessaires et remettre les autres à leur place.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 15 août 1851.

Un ami ne remplace pas une femme aimée.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 27 août 1841.

Si le doute provient de la multiplicité des points de vue, le scepticisme est le résultat d'un point de vue exclusif.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Dans la rivalité ardente on ne tend plus la main, on ne donne que des crocs-en-jambe. Les bonnes paroles ne sont qu'un stratagème, la cordialité n'est qu'une grimace, la sympathie n'est qu'une feinte.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 8 janvier 1879.

On ne remonte jamais le fleuve des ans.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 17 août 1877.

En rabaissant autrui on s'abaisse soi-même.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 avril 1869.

L'homme peut devenir eunuque ; l'eunuque ne redevient pas homme.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 25 juillet 1878.

Le fer d'autrui me rend d'acier, et sa bonté me fait de cire.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 10 juin 1854.

Petits enfants et jeunes vies, cela est tout un, quant au besoin de protection et de douceur.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

L'obstination, c'est la ténacité de l'amour-propre substituée à la ténacité de la raison.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1852)

Qu'il est amer de devenir un vieux par la surface, quand on est encore d'un autre âge par l'imagination, le cœur, les goûts et les habitudes.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 3 août 1872.

Tête vide, tête creuse.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 16 août 1868.

La fermeté écoute les raisons, comprend les objections et s'incline devant le bon sens, la logique, la conscience et la supériorité des lumières. L'obstination, affaire de tempérament, agit par instinct ; la fermeté, force morale, agit par principe. La première, aveugle, est un égoïsme ; la seconde, clairvoyante, est une vertu.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 19 mai 1853.

La haine a beau être un meurtre ; le haineux n'y veut voir qu'une hygiène.

Henri-Frédéric Amiel - Les fragments d'un journal intime (1821-1881)

Il y a deux manières d'établir la vérité et de gagner l'assentiment de l'esprit : la démontrer et la montrer.

Henri-Frédéric Amiel - Journal intime, le 28 novembre 1852.
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