Avoir de l'humanité, c'est pratiquer dans leur plus raffinée délicatesse les devoirs de l'homme envers l'homme. Un homme qui a réellement de l'humanité s'étudie à ne rien prétendre qui puisse entraîner non seulement un malheur, mais une incommodité pour les autres.
L'homme parlant de l'homme ne peut guère s'élever au-dessus de l'humanité ; de là tant d'ouvrages médiocres.
Quand nous aurons tué l'Espérance, c'est pour l'humanité la mort.
Pour qu'une société soit possible, il faut que l'humanité apprenne à aimer.
L'humanité serait peut-être plus sincère si elle mutait dans son ensemble vers la transparence.
La vertu de l'humanité est plus salutaire aux hommes que l'eau et le feu.
Accepter l'humanité, c'est manquer de distinction et de goût.
L'humanité souffre d'un fléau nouveau dont rien n'entravera les ravages : l'intelligence. Oui, l'intelligence, avec son cortège funèbre de positivisme et de compréhension. L'imbécile le plus épais subit le despotisme de ce tyran dont le règne ne fait que commencer.
L'amour abstrait de l'humanité est presque toujours de l'égoïsme.
L'humanité fait un interminable discours dont chaque homme illustre est une idée.
Plus j'aime l'humanité en général, moins j'aime les gens en particulier, comme individus.
L'amour de l'humanité est une abstraction à travers laquelle on n'aime guère que soi.
Une étude approfondie de l'humanité la fait juger avec plus d'indulgence.
La société est un grand moulin où des hommes, sans cesse broient des hommes, pour le compte d'une Humanité prochaine.
Nous sommes le monstre d'humanité ; car nous avons déclaré combat à la nature.
Tous les instincts les plus élevés, comme les plus bas, que comporte l'Humanité trouvent leur expression dans certains hommes qui semblent n'avoir d'autre raison d'être que de les revêtir, les êtres concrets n'ayant jamais fait qu'incarner des abstractions.
Il n'y a guère de progrès dont il ne faille accoucher au forceps l'Humanité.
L'humanité a des besoins qui sont les conditions de sa nature ; s'ils ne sont pas satisfaits, elle se montre impatiente ; sont-ils satisfaits, elle paraît indifférente. L'homme se meut entre ces deux états, et il emploie sa raison, ce qu'on appelle vulgairement la raison humaine, à pourvoir à ses besoins. A-t-il atteint ce but, alors naît pour lui la nécessité de combler le vide de l'indifférence. S'il se referme ici dans d'étroites limites, dans les bornes nécessaires, il peut y réussir encore ; mais si les besoins s'élèvent, s'ils sortent du cercle des choses communes, le sens commun ne suffit plus ; il n'est plus génie. La région de l'erreur est ouverte à l'homme.
L'humanité ne progresse et ne peut progresser sans bousculer un peu ses âmes.
L'Humanité ne sera sauvée que par l'amour des cuisses.
Les traits d'humanité sont écrits dans les cieux.
Rapetissée par la main de l'homme sous le nom de Société, l'œuvre de Dieu reprend sa grandeur native et son vrai nom : Humanité. C'est elle qu'il faut invoquer, c'est d'elle qu'il faut s'inspirer, c'est à elle qu'il faut remonter, si l'on ne veut pas retourner de l'état social à l'état sauvage, par l'instruction qui apprend à se compter à tous ceux qui, las de souffrir de la faim et du froid, déclarent qu'ils sont prêts à mourir en combattant s'il ne doit pas y avoir pour tous ceux qui travaillent du pain et du feu. Le soleil ne refuse sa clarté à aucun être vivant ; le travail, cet astre du monde nouveau, ne doit refuser le nécessaire à aucun être laborieux.
L'amour de l'humanité, qui ne s'appuie pas sur le patriotisme, n'est qu'une illusion ; et l'on ne se vante tant d'aimer tout le monde, que pour se justifier de n'aimer personne.
L'humanité veut qu'on aime les hommes ; le plus grand bonheur en ce monde est d'adoucir les peines de ses semblables.
Il viendra un jour où l'humanité ne croira plus, mais où elle saura.
On aime l'humanité pour ne pas avoir à aimer les êtres.
Si l'homme est ingrat, l'humanité est reconnaissante.
Faute d'amour, l'humanité a le vice en partage.
L'amour de l'humanité, sans l'amour de l'étude, a pour défaut l'ignorance ou la stupidité.
L'humanité, hélas ! mon ami, est faite de telle façon que, donner la liberté aux uns, c'est l'enlever aux autres. Et l'on se demande s'il ne vaudrait pas mieux l'enlever à tout le monde.
La véritable école de l'humanité, c'est le patriotisme.
Le plus large, le plus généreux des amours est celui de l'humanité, c'est le désir de voir le bien que nous désirons pour nous-mêmes étendu à nos semblables, c'est l'espoir de leur bonheur, le souci de leur intérêt.
L'Amour est assis sur le crâne de l'Humanité, et sur ce trône le profane, au rire effronté.
Trahir l'humanité, c'est outrager les Dieux.
Le sage est le roi de l'humanité, les autres rois ne gouvernent que des patries.
Tout homme doit s'intéresser au bien de l'humanité.
L'exploitation de l'homme par l'homme, haïssable qu'elle soit, est donnée dans l'humanité.
L'humanité nous porte à regarder tous les hommes comme nos frères, et à leur faire le plus de bien que nous pouvons quand ils ont besoin de nous. Cette aimable vertu est fondée sur la nature qui nous incline à nous intéresser en faveur de nos semblables. Il suffit qu'une personne paraisse émue et affligée pour nous émouvoir et nous attendrir en sa faveur. Les larmes d'un inconnu nous touchent avant même que nous en sachions la cause ; et les cris d'un homme qui ne tient à nous que par l'humanité, nous font courir à son secours par un mouvement naturel qui précède toute délibération.
Le premier devoir de l'homme en société est d'avoir de la générosité, de l'humanité, de la bienfaisance. Ces trois vertus sont sœurs, elles nous portent également à faire du bien à nos semblables.
C'est sans doute un des malheurs attachés à l'humanité que la sagesse ne puisse s'acquérir que par le temps, l'âge et l'expérience. Qu'il y aurait bien moins de maux dans le monde si la sagesse et la jeunesse marchaient toujours ensemble ! La première, qui n'inspire que de bonnes et de grandes actions, les verrait bientôt exécutées par la jeunesse, qui est capable des plus grands efforts ; une noble émulation s'emparerait de tous les cœurs, et l'univers serait peuplé de sages.
Le plus beau partage de l'humanité, c'est de pouvoir faire du bien.
Un dé à coudre rempli de tourbillons de rien: c'est l'humanité.
Les racines morales de l'humanité ressemblent à celles de l'acajou qui pénètrent lentement à travers le roc, mais finissent par le briser en éclats.
La plus grande cruauté envers l'humanité est d'avoir de la pitié pour les méchants.
On peut, en méprisant les hommes, aimer encore l'humanité.
Si vous avez de l'humanité, vous saurez, vous sentirez que tout affligé est respectable.
L'humanité prise en bloc est bête comme un mouton, éternellement elle se cogne et se bute aux mêmes endroits et gobe les mêmes amorces.
L'humanité change parfois de sottise, mais sa sottise elle-même ne change pas.
Une imperceptible barrière sépare l'animalité de l'humanité ; il n'y a pas si loin de l'éléphant, du chien et du singe à l'homme qu'on le pense. L'animal sent, compare, juge, veut et ne diffère actuellement de l'homme que par la faculté d'abstraire et de généraliser qui lui manque, mais qu'il aura un jour après l'évolution de son espèce.