L'amour a ses illusions, et toute illusion a son lendemain. Là se trouve la raison de tant de séparations entre amoureux qui se croyaient liés pour la vie. La véritable épreuve est la souffrance et le bonheur. Quand, après avoir passé par cette double épreuve de la vie, deux êtres y ont déployé leurs défauts et leurs qualités, qu'ils y ont observé leurs caractères, alors ils peuvent aller jusqu'à la tombe en se tenant par la main.
Passer en un clin d'œil de l'amour au mépris n'est pas sans charme. On se dit que le mépris tue l'amour ou qu'au moins il « décristallise », ce qui est une illusion, mais il donne une bonne raison de se débarrasser d'un amour.
L'amour est le mobile de la vie. Il le faut infini et sûr de son objet pour satisfaire une âme qui connaît le désabusement et ne se fie plus à ses illusions.
L'amour naît de ce qu'il y a de plus fragile dans notre double nature : le caprice des sens et les illusions du cœur. C'est une étrange merveille qu'il puisse être quelquefois durable.
Le cœur qui a su aimer une fois n'en est souvent que plus sûr d'aimer encore une seconde, une troisième, une dixième fois, et cette dixième peut-être avec plus d'ardeur, avec plus d'abandon que jamais, du moins avec une illusion nouvelle.
Les plus sensibles désillusions sont celles de l'amour-propre ; les plus cruelles, celles de la conscience.
Si l'amour est une illusion, elle paraît si douce, qu'elle est souvent préférable à la réalité.
L'amour violent est un délire qui se change peu à peu en sentiments moins vifs, qui, s'affaiblissant encore, se terminent enfin par la simple amitié, si l'illusion détruite peut se remplacer par l'estime.
Le véritable amour est lucide et déteste de se faire illusion.
Une femme qui a de l'argent ne s'avouera jamais qu'un homme n'en veut qu'à son argent.
Il est plus facile à une femme riche qu'à un homme riche de se faire des illusions sur le chapitre de l'amour, car tandis qu'un homme veut être aimé, une femme veut surtout aimer.
L'amour pour durer a besoin d'illusion.
L'Amour croit par l'exemple, et vit d'illusions.
Il y a toujours dans l'amour beaucoup d'illusion et de curiosité : — Quand on a exprimé le jus d'un limon, que ce soit dans une limonade ou pour s'en laver les mains, on jette également l'écorce.
Si l'amour est une illusion, j'en redemande.
L'amour vit d'illusions qu'il ne faut pas briser au rude contact de la réalité.
La plus grande habileté de la femme est de laisser à qui l'aime l'illusion de la liberté.
L'oubli dissipe, après une longue absence, les illusions de l'amour.
Faut se faire une raison, la vie c'est la vie, avec ses je t'aime, avec ses chagrins et ses illusions.
L'amour s'enveloppe d'illusions parce qu'il est l'essence de la poésie. Tantôt il remplace la réalité absente, tantôt il la complète. Dans le premier cas, l'amour est une flamme qui se dévore elle-même et s'évanouit bientôt ; dans le second, il est capable de durée et brille d'une renaissante et immortelle jeunesse.
Il y a dans l'amour une grande capacité non seulement d'illusion, mais encore d'oubli.
Sans illusions il n'y aurait pas d'amours. Sans illusions il n'y aurait pas de mariages, pas même de mariages de raison.
L'amour, qui naît de l'illusion, débute par l'admiration.
Les souffrances de l'amour naissent de la lutte entre l'illusion qui a allumé la flamme et la désillusion qui va l'éteindre.
L'amour est le père des illusions, le créateur des espérances, des rêves et des passions.
Le sentiment d'amour nous abuse tous par une illusion de connaissance.
En matière de sentiment, l'illusion crée vite la certitude.
L'amour est le premier plaisir, la plus douce et la plus flatteuse de toutes les illusions.
Qu'est-ce que le véritable amour, si ce n'est une chimère, un mensonge ou une illusion ? On aime bien plus l'image qu'on se fait que l'objet auquel on l'applique. Si l'on voyait ce qu'on aime exactement tel qu'il est, il n'y aurait plus d'amour sur la terre. Quand on cesse d'aimer, la personne qu'on aimait reste la même qu'auparavant, mais on ne la voit plus la même ; le voile du prestige tombe, et l'amour s'évanouit.
Ôter l'illusion à l'amour, c'est lui ôter l'aliment.
Les illusions de l'amour sont aimables, ses flatteries sont en un sens des vérités : le jugement se tait, mais le cœur parle. L'amant qui loue dans son amante des perfections qu'elle n'a pas, les voit en effet telles qu'il les représente ; il ne ment point en disant des mensonges ; il flatte sans s'avilir, et l'on peut au moins l'estimer sans le croire.
L'amour veut être indépendant et dégagé de toute affection qui le distrait de celle qui le possède, afin qu'aucune illusion ne le séduise et qu'aucune douleur ne le rebute.