L'athéisme appauvrit l'humanité et lui ôte les plus grands biens : Dieu, l'âme et l'immortalité.
Tout ce qu'il y a de meilleur en nous tourne et dégénère bien souvent en excès.
Ne laissez jamais rien qu'il vous faille aller requérir : ne remettez pas à demain ce que vous pouvez faire aujourd'hui ; car le temps finira par vous manquer, et votre attente sera vaine.
La véritable médisance consiste en un certain plaisir que l'on a à dire du mal des autres sans aucune raison particulière. Les hommes sont faits pour la société, cependant ce plaisir malin que nous sentons quelquefois malgré nous dans la médisance fait bien voir qu'il n'y a rien de plus farouche ni de moins sociable que le cœur de l'homme.
Le médisant est celui qui sans aucune autre raison particulière se plaît à dire du mal des uns et des autres, même des indifférents et des inconnus, et qui par une excessive liberté de langue n'épargne pas même ses amis, si toutefois un tel médisant est capable d'avoir des amis.
La grandeur sépare les hommes pour un peu de temps ; une chute commune à la fin les égale tous.
La vie est comme l'océan : il n'y a que les caractères bien lestés qui peuvent la traverser en ligne droite.
On ne se sent pas plus vivre qu'on ne se sent dormir : l'homme s'use à un grand rêve qu'il appelle l'avenir, et toute sa vie tient dans ce mot : Demain.
Il y a des gens qui commencent à vivre lorsqu'il faut cesser de vivre, ou plutôt qui ont cessé de vivre avant de commencer.
Les faiblesses et les sentiments de l'enfance s'étendent dans toute la suite de la vie.
Dans ce bas monde où personne ne jouit de rien, où on ne vit que d'espérances, celui-là est le plus heureux qui a l'espérance la plus belle et la plus assurée.
Il n'y a rien de plus éclatant ni qui fasse plus de bruit que la gloire ; et tout ensemble il n'y a rien de plus misérable ni de plus pauvre.
La félicité demande deux choses : pouvoir ce qu'on veut, vouloir ce qu'il faut.
L'imagination aide beaucoup l'intelligence.
Les hommes doivent s'aimer les uns les autres, comme les parties d'un tout ; et com me feraient les membres de notre corps, si chacun avait sa vie particulière.
Toute vérité démontrée est nécessaire, éternelle et immuable.
Réglons nos jugements sur celui de Jésus-Christ.
Un défaut qui empêche les hommes d'agir, c'est de ne pas sentir de quoi ils sont capables.
L'ignorance est la plus dangereuse des maladies, et la cause de toutes les autres.
Chacun pour soi et Dieu pour tous est la maxime d'un égoïste.
La vraie liberté est celle qui veut qu'on obéisse aux lois et non aux hommes, qui lie tous les intérêts privés à l'intérêt commun, et qui fait regarder la patrie, non comme une idée abstraite et vaine, mais comme une mère bienfaisante, puissante, chérie et respectée.
La connaissance est donnée pour entendre ce qu'il y a de plus vrai.
L'amour-propre dore si bien nos vices que nous les prenons pour des vertus.
Toute erreur est fondée sur quelque vérité dont on abuse.
Qui veut apprendre la sagesse doit écouter la parole du vieillard.
Qui sait le passé peut conjecturer l'avenir.
Le temps découvre les secrets, le temps confirme les bons conseils.
Qui veut bien juger de l'avenir doit consulter les temps passés.
L'homme est né pour la paix, et il ne respire que la guerre.
La science la plus nécessaire à la vie humaine, c'est de se connaître soi-même.
Une bonne réputation est la seconde vie d'un homme.
La perfection de l'homme est de vivre selon la raison.
On répare ses fautes quand on les pleure.
La vie humaine est semblable à un chemin dont l'issue est fatale. On nous en avertit dès le premier pas, mais la loi de la nature nous dicte d'avancer toujours.
Le médisant exerce la plus lâche de toutes les vengeances, puisque, s'il ne peut se venger autrement, il montre que sa haine est bien furieuse par le plaisir qu'il prend de critiquer en paroles celui qu'il ne peut blesser physiquement.
Le médisant n'épargne pas même ses meilleurs amis, si toutefois un tel homme est capable d'en avoir.
L'envie n'a pas le courage assez bon pour chercher la véritable grandeur, mais elle tâche de s'élever en abaissant les autres.
L'homme n'épargne que lui-même dans ses jugements.
La vérité est une reine qui a dans le ciel son trône éternel, et le siège de son empire dans le sein de Dieu. Il n'y a rien de plus noble que son domaine, puisque tout ce qui est capable d'entendre en relève, et qu'elle doit régner sur la raison même, qui a été destinée pour guérir et gouverner toutes choses.
Le bonheur n'est point le transport passager des sens, c'est un état constant et permanent de l'âme ; il ne peut prendre de consistance dans un cœur agité.
La véritable fermeté est le fruit de l'intelligence.
L'homme sage est permanent comme le soleil ; le fou change comme la lune.
Les réflexions, les connaissances, la philosophie, et plus encore la voix d'une conscience pure, rendent courageux dans le malheur.
Le malheur est un vilain masque qui défigure tellement les personnes que nous avons vues dans la prospérité, que nous ne les connaissons plus quand nous les voyons dans la disgrâce.
Il n'y a que la vertu seule dont personne ne peut mal user, parce qu'elle ne serait plus vertu, si l'on en faisait un mauvais usage.
La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire.
Les hypocrites sont dignes et de blâme et de mépris.
La paix de la conscience répand sur les sens une joie divine.
Les hommes préfèrent se distinguer par les ornements de la vanité que par la beauté des mœurs.
L'honneur fait tous les jours et tant de bien et tant de mal dans le monde.