Vous qui êtes riches, entendez-vous la voix languissante des pauvres qui tremblent devant vous ? Ils meurent de faim ; oui, ils meurent de faim dans les villes, dans les campagnes, à la porte et aux environs de vos demeures, et nul ne court à leur aide. Hélas ! ils ne vous demandent que le superflu, quelques miettes de votre table, quelques restes de votre grande chère. Ils subsisteraient si vous leur donniez quelque chose que votre avarice ménage. Ah ! si vous aviez soulagé leurs maux, si vous aviez eu pitié de leur désespoir, si vous aviez seulement écouté leurs plaintes, leur faim rassasiée vous aurait béni.