Les citations célèbres de Jean-Baptiste Say.

1 — Notre citation favorite de Jean-Baptiste Say :

Photo de Jean-Baptiste Say Pour n'être surpris de rien, il ne faut pas être moins sot que pour être surpris de tout. Si un certain fonds d'instruction et de réflexions est nécessaire pour comprendre comment une chose qui paraît un prodige n'est qu'une conséquence très naturelle de la nature des hommes ou des choses, dans d'autres circonstances il faut une profonde sagacité pour comprendre combien ce qui paraît tout simple, est au-dessus de la portée ordinaire des capacités humaines, ou enfin quel concours difficile de circonstances il a fallu pour produire un tel effet, a écrit Jean-Baptiste Say. (Extrait de : Le petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société publié en 1817.) Dans le même ouvrage, Say a également écrit : Rien ne choque plus les gens médiocres que le mépris qu'ils vous voient faire de quelque usage reçu. Quel crime en effet de ne pas respecter ce qu'ils trouvent si respectable ! Cela leur fait trop sentir qu'ils n'ont ni l'esprit de penser par eux-mêmes, ni, en supposant qu'ils pensent, le courage d'agir d'après leur façon de voir. C'est leur reprocher leurs infirmités, c'est leur faire une mortelle injure.
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2 — Les pensées et citations célèbres de Jean-Baptiste Say :

La fermeté de caractère, quand elle se trouve jointe à la faculté de généraliser, fait les hommes supérieurs : ceux-là savent penser, et en même temps ils savent agir.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Les seuls amis solides sont ceux qu'on acquiert par des qualités solides ; les autres sont des convives, ou des compagnons, ou des complices.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Il y a parmi les hommes une sorte de solidarité qui fait qu'on est fier quelquefois et souvent honteux d'être de l'humanité. Lorsqu'on est obligé de vivre avec les hommes, il faut prendre son parti de respecter beaucoup d'extravagances.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

La sincérité est la première des vertus, hélas ! on la trouve en fort peu de gens.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

La masse d'une nation n'est jamais victime que de la fraude de ceux qui la gouvernent.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Quand les impôts sont excessifs, ils provoquent la fraude.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Quand l'hypocrite se repent, c'est de n'avoir pas été assez hypocrite.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Honneur, l'un des sobriquets de la vanité : au pluriel c'est encore pis.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Entre un penseur et un érudit il y a la même différence qu'entre un livre et une table des matières.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Une des plus grandes preuves de médiocrité, c'est de ne pas savoir reconnaître la supériorité là où elle se trouve réellement.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Le vulgaire reçoit ses opinions toutes faites ; quand la fabrique est mauvaise, on les reçoit mauvaises.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

La fermeté de caractère, jointe à la faculté de généraliser, fait les hommes supérieurs.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

L'homme qui comprend une plaisanterie a de l'esprit.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Mieux vaut lire deux fois un bon ouvrage qu'une fois un mauvais.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Il en est de la plaisanterie comme de la musique : un peu fait plaisir, quand elle est bonne ; davantage fatigue; et ces deux divertissements, trop prolongés, excèdent.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Une louange sans délicatesse répugne même celui qui en est l'objet.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Le style est à la pensée ce que la physionomie est à la figure.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

L'exagération dans les discours révèle la faiblesse, comme le charlatanisme décèle l'ignorance.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

La musique dépourvue de chant n'est que du bruit qu'on fait en mesure.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Les gens d'esprit ne doivent pas être les échos des sots. C'est d'échos en échos que la vérité descend sur le vulgaire.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

La franchise est une des qualités qui déplaît le plus aux esprits médiocres.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Tout peut se dire ; seule la manière de s'y prendre fait tout passer.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Quand l'imposture règne, la simple vérité est séditieuse.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Les voleurs craignent les réverbères ; les usurpateurs et les tyrans les brisent.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

En affaires, l'essentiel est de prendre un parti, quel qu'il soit.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Le cachet de la médiocrité, en tout genre, est de ne savoir pas se décider.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

N'employez pas votre argent à acheter un repentir.

Jean-Baptiste Say - Olbie (1800)

Nul ouvrage n'est moins utile qu'un livre qu'on ne lit pas.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

En écrivant ne portons pas de ces jugements que la postérité puisse infirmer. Plus on a de mérite, et plus il faut y prendre garde : si votre nom doit rester, la tache restera. Boileau du fond de la tombe ne peut plus effacer ce qu'il a dit de Quinault. Il faut surtout se défier de l'entraînement de l'opinion dominante au moment qu'on écrit : elle exerce toujours plus ou moins d'influence sur notre manière de sentir ; excepté chez les esprits très élevés, et qui voient au loin.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Le travail de l'homme a pour bornes ses facultés et sa volonté.

Jean-Baptiste Say - Le traité d'économie politique (1803)

Quel plus affreux métier que celui de la guerre ! et qui fait tout dépendre de la force !

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Toute la morale est dans ce vieux proverbe : Qui mal veut, mal lui arrive.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Les bonnes institutions d'éducation sont des semences pour l'avenir.

Jean-Baptiste Say - Les moyens de reformer les mœurs d'une nation (1800)

Le bonheur est de posséder des facultés, et de les exercer avec succès.

Jean-Baptiste Say - Des hommes et de la société (1817)

Il y a des personnes que le Ciel a douées d'une affection vive, sincère et dévouée.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

L'estime est contagieuse, ainsi que toutes les autres affections de l'âme.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Quand on sait aimer et plaire, qu'il est doux d'aimer nuit et jour.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

La jeunesse aime qu'on l'amuse.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Le vulgaire, c'est-à-dire presque tout le monde, reçoit ses opinions toutes faites.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Aime pour qu'on t'aime.

Jean-Baptiste Say - Olbie (1800)

Les âmes élevées se mettent à genoux devant le mérite ; les âmes communes, devant le succès.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Les mauvais gouvernements sont enduits d'une espèce de glu à laquelle viennent s'attacher l'avidité, la délation, le mauvais sens, tous les vices.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

L'ambition, comme la colère, conseille presque toujours mal.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Le temps éclaircit bien des questions, mais que d'opinions deviennent problématiques avec l'âge !

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

La vieillesse est la mère du doute.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

La bonne compagnie a un mérite incontestable : c'est qu'elle vaut mieux que la mauvaise.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Il est bon de songer à soi : il est odieux de ne songer qu'à soi.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Aux yeux des courtisans une grande fortune compense la bassesse de l'extraction, l'absence de toute éducation et de toute délicatesse.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Pourquoi les arrêts de la postérité sont-ils presque toujours justes ? Les hommes à venir auront-ils un meilleur jugement que les hommes de ce temps ? Probablement non. Mais ils seront désintéressés dans nos affaires ; ils auront notre instruction et nos idées, et les leurs par-dessus. Ils seront plus âgés et plus expérimentés que nous qui le sommes plus que nos ancêtres ; car ce ne sont pas les Grecs et les Romains qui sont à présent les anciens, les vieillards : c'est nous autres. Enfin la postérité a l'immense avantage de juger après l'événement qui ne se trompe jamais. Aussi l'homme qui prévoit le mieux l'issue de chaque affaire, juge-t-il comme la postérité.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

Peu de gens sont en état de donner de bons conseils, et moins de gens encore sont en état d'en recevoir.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)

C'est une chose qui m'a toujours semblé une insulte au public que ces discours d'apparat, où un orateur prononce en termes ronflants, le contraire de ce qu'il pense, devant une assemblée qui sait le contraire de ce qu'il dit. Expliquez-moi comment ce public imbécile peut digérer sans avoir l'air d'en être trop incommodé, des bassesses auxquelles il a l'air de prendre part, des mensonges qu'il ne peut contredire, et des sottises qu'il ne lui est pas permis de siffler.

Jean-Baptiste Say - Les pensées détachées (1818)
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