Le droit d'opprimer des captifs abattus est un plaisir encore pour qui n'en connaît plus.
L'esprit de tyrannie entre facilement dans une âme flétrie.
À force de souffrir souvent on s'endurcit.
Toujours dans la douleur on verse quelques pleurs, on croit dans l'avenir ne voir que des malheurs.
On affaiblit toujours tout ce qu'on exagère.
On doit haïr un rival, un vainqueur, qui joint à ses succès l'insulte et la hauteur.
Ah ! l'injustice armée insulte à la vertu.
Il est doux d'abaisser des ingrats.
C'est la main des ingrats qui blesse un cœur sensible.
C'est au cœur d'une mère une idée importune, que de voir un enfant s'éloigner de ses bras.
L'esclavage toujours produit l'ignominie.
Il n'est que les grands cœurs qui sentent d'un bienfait le plaisir.
Hélas ! il est affreux de quitter ce qu'on aime !
La fermeté modeste honore l'innocence.
De tout voeux forcé la chaîne est odieuse.
L'amour excuse tout alors qu'il est extrême.
Il n'est que trop d'esprits lâches et corrompus qui font plier la loi sous le joug de l'usage.
J'aime mieux succomber avec gloire, que d'avoir à rougir d'une indigne victoire.
Souvent on paye cher le plaisir des vengeances.
J'aime trop la valeur pour en être jaloux.
Tromper un malheureux est un double attentat.
Ne me reprochant rien, je dois être tranquille.
La crainte du Seigneur commence la sagesse, la charité l'achève.
Qui n'a joui de rien, n'a rien à regretter.
Le moment du péril est celui du courage.
On ne pardonne point à qui nous fait rougir.
L'amour peut tout oser, et l'or peut tout séduire.
La malédiction suit les enfants rebelles.
Qu'est-ce donc enfin que les lois les plus belles, si le législateur se met au-dessus d'elles ?
L'erreur fit les tyrans, et la loi vient des Cieux.
La haine et l'intérêt sont d'injustes arbitres.
Un grand homme partout rencontre une patrie.
Qui reçoit sa grâce aux remords s'abandonne.
La force n'est un droit qu'aux yeux de l'insensé.
Le fer est la raison des rois.
Qui trahit les siens, craint et ses alliés et ses concitoyens.
Pour punir une offense, la générosité peut plus que la vengeance.
La meilleure leçon est celle des exemples.
Le cœur, pour se donner, a-t-il besoin d'espoir ?
Le crime flétrit l'âme, et ne conduit qu'au crime.
Tout soldat est grand dans un jour de victoire.
Hélas ! sans la dompter on connaît sa faiblesse.
Qui n'a plus rien à perdre n'a plus rien à craindre.
L'abus du pouvoir enfante tous les crimes.
Un esprit né chagrin plaît par son chagrin même.
Il en est de l'hypocrisie comme de l'envie : comme l'envie, elle est détestable.
L'hypocrisie est un mensonge timide et bas ; le mépris est sa punition.
Tout dépend de ce Dieu qui dispose des cœurs.
La cause du faible est un objet sacré.