Jean-Napoléon Vernier (2)

Les citations célèbres de Jean-Napoléon Vernier :

Prétendre qu'on ne souffre guère d'un malheur qu'on n'a pas mérité, c'est vouloir qu'on ne s'afflige point d'un œil qu'on nous crève parce qu'il était bon.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le jugement chez certaines personnes est comme une forêt épaisse où l'on s'aventure à travers un dédale de sentiers tortueux sans but et sans issue.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

À deux, on trouve parfois le silence préférable à la conversation, parce qu'il laisse mieux sentir le bonheur d'être ensemble.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

La grâce est à la beauté ce que la souplesse est à la rose. Sans grâce, la beauté n'est qu'une fleur artificielle, qu'un colibri sans vie.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Oreille qu'on blesse n'est jamais de bonne écoute.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Un peintre et un écrivain se feront plutôt pardonner un manque de vérité qu'un manque de vraisemblance ; parce que le manque de vérité n'est qu'un tort fait à notre mémoire, tandis qu'un manque de vraisemblance est une atteinte portée à notre jugement.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Il est des gens qui ont des remèdes tout prêts pour guérir les blessures du cœur, comme ils ont des onguents pour guérir les écorchures des arbres. Ce font les mêmes qui recollent les estampes avec de la mie de pain et remplacent les vitres avec du papier.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Passé l'âge du bonheur, le cœur n'est plus qu'une nécropole où s'engloutit tout ce que nous avons aimé ; où chaque regard jeté en arrière ne rencontre plus à travers le soleil pâlissant que des croix et des ruines.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Un pays sans lacs et sans montagnes est comme un appartement sans glaces et sans tableaux : ni le monde ni le ciel ne peuvent s'y réfléchir.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

L'amour-propre est l'orgueil du dedans, comme la vanité est l'orgueil du dehors.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le plus de mal se fait, sous le manteau de l'impunité, à coups de langue et à coups d'épingle.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

La conscience est comme la neige : pure, toute empreinte s'y conserve ; une fois souillée, tout s'y confond et s'y perd.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les opinions de certains hommes et la toilette de certaines femmes ressemblent à la devanture d'une boutique ou aux affiches d'un journal où tout est à vendre ou à louer.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les meilleures combinaisons humaines avortent le plus souvent parce qu'on ne fait pas la part de l'imprévu.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le plus heureux mariage est celui où l'on peut dire : un et une font un.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Il n'est qu'une chose qui puisse nous guérir du parjure de ceux que nous avons aimés, l'oubli.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

L'ambition fait ressembler le cœur au tonneau des Danaïdes qui ne se remplit jamais.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

L'amour est un culte ou du magnétisme animal.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Une femme qui rougit entre deux hommes se sent ou coupable ou capable de le devenir.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les larmes sont au cœur ce que la trempe est au fer, elles le durcissent, mais font aussi qu'il se brise plus vite, lorsqu'on veut le plier.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les précieuses devraient être mises sous verre comme des morceaux de la vraie croix.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Un argument sans raison est un couteau sans lame, il ne tranche rien.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Dans l'exercice de la justice, Dieu a toujours sur l'homme un immense avantage, celui de pouvoir attendre.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Chez les gens légers l'amitié risque toujours de passer au bleu ou en proverbe.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

La vraie fontaine de Jouvence se trouve dans le souvenir.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Tout atome de matière est un germe de vie qui n'attend que son éclosion.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le frondeur, comme le patineur, ne se soutient qu'en glissant.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Une vertu basée sur la négation d'un vice n'est encore qu'une vertu négative.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Plus les idées s'élargissent et plus les pensées se condensent.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

La vertu, chez certaines personnes, est comme un oiseau de passage qui ne fait que de rares apparitions.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le droit est souvent méconnu parce que tout le monde l'habille à sa manière.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Bien des gens se croient quittes de ce qu'ils vous doivent, en payant de mine.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Un homme se reconnaît toujours à son langage ou à son bagage.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

La colère se désarme en frappant dans le vide.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Un amoureux qui se recueille est un malade qui se tâte le pouls.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

La sagesse agit comme la glace qui refroidit mais qui conserve.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les hommes couvent des idées, comme les oiseaux couvent des œufs qui ne sont pas toujours de leur provenance.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

L'amour le plus platonique frise toujours un peu le sensualisme ou l'idolâtrie.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Une chose déjà devrait nous guérir de la jalousie : son inutilité.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

L'étourderie est un agréable moyen de se faire passer toutes ses fredaines.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le beau sexe déteste les femmes galantes comme les gens qui consomment détestent les accapareurs qui leur coupent les vivres.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les gens du monde vous adressent des compliments comme les enfants vous lancent des balles pour qu'on les leur renvoie.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les nouvellistes sont comme les poules qui veulent couver à tout prix pour ne faire éclore souvent que des canards.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les bizarreries d'une femme sont le plus souvent les hiéroglyphes de son cœur qui n'a pas encore trouvé son Champollion.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Rien ne rapproche autant de la pauvreté que l'avarice.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les plaisirs trop attendus sont comme les cerises trop mûres, dont on ne trouve souvent plus que la queue.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Dans un amour vrai que l'on rompt, il y a toujours un cœur que l'on brise.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les bûches qu'on flotte suivent toujours le courant, ainsi vont les hommes.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les qualités les plus belles, comme les montres les plus parfaites, ne peuvent se passer de régulateur.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Certains esprits rappellent certains livres auxquels on ne fait attention que parce qu'ils sont dorés sur tranche.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

On peut encore moins accommoder une femme à son cœur, qu'on n'accommode un chapeau à sa tête, lorsque l'étoffe manque.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Il est des sentiments qui, comme les armures de l'ancienne chevalerie, paraissent incompréhensibles à certaines gens, parce qu'ils dépassent et leur force et leur taille.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le vice et la vertu sont renfermés en germe dans chaque enfant, mais, pas plus qu'en parlant d'un œuf, nous ne pouvons dire s'il en sortira le mâle ou la femelle.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Il est moins cruel de remuer les ossements des morts que de rappeler aux autres leur bonheur évanoui.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Le oui d'une femme aimée le plus agréable au cœur consiste dans sa manière de dire non.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Il en est de certaines personnes, comme de certaines étoffes, elles ne peuvent se passer de doublures.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Louer une personne outre mesure, c'est placer une statue sur un trop grand piédestal, c'est la rapetisser.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Les maux les plus grands sont quelquefois ceux dont on craint le plus de guérir.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Par la gravité on acquiert péniblement le privilège de se faire juger plus sévèrement que les autres.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

La coquette agit comme le soufflet d'une forge qui rend le fer brûlant et reste froid lui-même.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

Dans l'amitié, comme dans le commerce, les bénéfices sont proportionnés à la mise de fonds.

Jean-Napoléon Vernier - Les fables, pensées et poésies (1865)

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