Une rosière est une jeune fille couronnée de roses pour en avoir défendu le bouton.
Une jeune fille peut hésiter à s'unir à un homme de soixante ans, si elle n'est pas vénale.
Lorsqu'on a de gros chagrins, on voyage pour se secouer, pour s'étourdir ; mais si on laisse derrière soi une jeune fille qu'on aime passionnément et dont on est passionnément aimé, une jeune fille qui vous a demandé un soir à quoi vous pensiez quand vous ne pensiez à rien, et à laquelle on a répondu : « A vous ! » mon Dieu ! oui, après trois mois d'absence, mettons-en six, on veut la revoir et on revient l'épouser.
Le plus bel ornement d'une jeune fille est sa pudeur.
La jeune fille est un champ de blé vert sous la neige.
Les vieilles folles ont souvent été des jeunes filles modernes, c'est-à-dire comprenant les sensibilités ou les lubies de leur temps et les partageant sans esprit critique.
Une jeune fille remplace plus d'une fois ses rêveries par d'autres rêveries. Ainsi un jeune arbre change ses feuilles à chaque printemps. Le Ciel l'a voulu, jeune fille, vous aimerez de nouveau.
Ayant lu à une jeune fille le passage de l'Évangile disant qu'il faut, après un soufflet sur la joue droite, tendre la joue gauche, elle répondit : Et si l'on vous donne un baiser ?
Comme les passants usent les chemins, le regard use le visage des jeunes filles.
La jeune fille qu'on voit est de cuivre, celle qu'on ne voit pas est d'argent.
La beauté d'une jeune fille réjouit la famille, la vieillesse et l'enfance, et relève jusqu'à la disgrâce de ses compagnes que la nature inclémente a moins favorisées.
Une jeune fille qui repousserait l'idée d'être la deuxième femme d'un homme veuf, prendra pour mari un viveur qui s'est affiché avec dix maîtresses.
Les volontés des jeunes filles sont changeantes, elles ne s'apprivoisent que par degrés avec certaines idées, il faut donner au moût le temps de fermenter.
Rien de plus choquant qu'une jeune fille capable d'épouser un vieillard pour ses millions.
Une jeune fille qui a de l'esprit de conduite ne connaît pas les entraînements ; elle a compris de bonne heure que le monde est un grand bazar et que la beauté est une marchandise qui se vend et s'achète. Elle sait exactement ce que vaut la sienne et ne se tient pour satisfaite que lorsqu'elle a son compte.
Un petit garçon n'est qu'un galopin ; une petite fille n'est qu'une femme plus petite.
Une jeune fille de seize ans se laisse aimer, une femme de trente ans se fait aimer.
Une jeune fille, belle et charmante, qui épouse un vieillard décrépit, c'est pitoyable.
Dans le choix d'un futur mari, la jeune fille est juge suprême, tribunal sans appel.
Une jeune fille entre les mains d'un vieillard est comme un oiseau entre les mains d'un enfant.
À quarante-huit ans, je reste persuadé qu'il n'y a qu'un malheur, celui d'être cynique. Je refuse d'être libéré de tout absolu, d'exceller dans la raillerie. Ce qu'il y a de plus criminel au monde, c'est l'absence de naïveté. Elle réduit l'essentiel à des minuties et abolit nos élans. Je tiens en haute estime les jeunes filles déjantées qui exigent leur lot de spasmes romantiques et ne s'accordent qu'environnées d'éclairs. Ces insoumises ont raison de se rebeller contre les amours bâclées et de vouloir tirer des traites longues sur la passion, cette providence courte.
Il est difficile que les jeunes filles soient fines sans l'être trop, et les petites perceptions ne vont guère sans les petites habiletés.
Rien n'est plus désagréable que d'aimer une femme ou une jeune fille qui ne sait pas que vous existez.
Pour le bonheur d'un autre, une jeune fille devient rusée autant qu'un voleur.
Il faut qu'une jeune fille ait un ami, ne fût-ce qu'un échalas.
L'amitié des jeunes filles n'est que l'apprentissage de l'amour.
Cette jeune fille m'a plu. Elle a quelque chose de brillant et d'élégant, dans la tournure, les manières et le langage, dans l'esprit et l'imagination, qui s'associe bien avec son goût pour les arts. Esprit, beauté, goût, grâce, éducation, voilà bien des choses. Reste à découvrir son âme et son caractère, son rapport avec Dieu et avec les hommes. Elle me paraît un peu plus dégagée et plus aisée qu'on ne le souhaite dans une jeune fille. Mais attendons !
J'aime les joies discrètes, un peu peureuses, comme j'aime la jeune fille qui sait baisser les yeux.
Une jeune fille qui veut plaire en se faisant intéressante plaira surtout à elle-même.
S'introduire comme un rêve dans l'esprit d'une jeune fille est un art, en sortir est un chef-d'œuvre.
Savez-vous ce que c'est qu'un cœur de jeune fille ? Ce qu'il faut pour briser ce fragile roseau qui ploie et qui se courbe au plus léger fardeau ? L'amitié, le repos, celui de sa famille, la douce confiance et sa mère et son Dieu, voilà tous ses soutiens ; qu'un seul lui manque, adieu.
Une jeune fille peut être abusée, une femme ne l'est pas !
Les hommes sont cachottiers, les femmes mystérieuses ; les jeunes filles sont secrètes.
Ô l'insensé vieillard, qui la tête inclinée, pour achever sa route et finir sa journée, a besoin d'une femme, et va, spectre glacé, prendre une jeune fille ! ô vieillard insensé !
Les bouches des jeunes filles ont un goût inoubliable qui ne ressemble pas à celui des femmes « accomplies ». Goût de verveine infusée, de fraîcheur matinale.
À la fureur d'amour du jeune homme, le sang figé de la jeune fille se réchauffe.
Un homme généreux comble une jeune fille malheureuse des bienfaits les plus délicats.
Il y a un espoir souverain dans les yeux des jeunes filles.
L'amour d'une jeune fille est une fleur qui s'épanouit au soleil de l'espérance.
Une jeune fille coquette qui aime de bonne heure s'accoutume au trouble de l'amour ; quand elle arrive à l'âge de la vraie passion, le charme de la nouveauté manque.
Les traités, voyez-vous, sont comme les jeunes filles et les roses : ça dure ce que ça dure !
Voulez-vous savoir si une jeune fille est coquette ? Ne la regardez pas.
La jeune fille est un ange, elle effleure la terre de ses ailes ; plus tard elle y laisse comme mère la trace de ses pas, et après avoir vécu comme la rose, sans cesser de fleurir, l'ange béni de nos salons devient parfois, en vieillissant, le petit démon du foyer domestique.
La modestie est le plus beau collier d'une fille?