Un vaisseau avec le vent en poupe, des mâts pavoisés, et une artillerie puissante, un équipage vigoureux, jeune et actif, mais oublieux de tenir le gouvernail et de consulter la boussole, est l'image de la jeunesse ; elle vogue sans calculer les longitudes ni jeter la sonde, se laisse entraîner à la dérive, et ne cargue pas ses voiles à l'approche des écueils.
La jeunesse est le prospectus et la préface de la vie ; comme une préface et un prospectus, elle n'est pas avare de promesses et d'engagements, qui valent hélas ! tout ce que peuvent valoir les promesses et les engagements des prospectus.
Pourquoi la jeunesse est-elle gaie ? — Parce qu'elle attend ce qu'elle espère.
Les hommes à jeunesse prolongée arrivent vite à une morne vieillesse, sans passer par l'âge mûr.
La jeunesse est l'humanité en mouvement, l'avenir en marche, demain qui vient.
La jeunesse française d'aujourd'hui est indifférente à tout, endormie dans l'égoïsme, molle au travail, veule jusque dans le plaisir !
Dans la jeunesse, on est un château du moyen âge, avec des recoins cachés, des oubliettes, des galeries mystérieuses, des fossés et des remparts. Plus tard, on devient un hôtel moderne, riche, verni, élégant, coquet, qui n'est ouvert qu'aux élus ; et, à la fin, on se trouve être une grande halle, ouverte à tout le monde, ou marché, ou musée, ou cathédrale, ou cimetière.
La jeunesse de ce temps a une incroyable petitesse d'esprit !
Ce qui rend coûteux les plaisirs de la jeunesse, c'est la vanité, quand elle s'en mêle.
La jeunesse ne veut pas être éclairée, mais illuminée. Ses yeux sont un objet de luxe et d'attraction plutôt qu'un instrument d'observation. Tels, les yeux sur les ailes du papillon et sur la queue du paon !
Le vrai délice de toute la vie, c'est l'épousée de la jeunesse.
La jeunesse, c'est la rose du printemps de la vie des femmes et des hommes.
Laissons la jeunesse voir le monde tel qu'elle l'imagine, elle a le temps d'apprendre à le voir tel qu'il est.
Une escapade de jeunesse suffit pour gâter toute une vie, quand elle ne sert pas à édifier une fortune.
Ce qu'il y a de plus séduisant à la fois et de plus fragile dans la jeunesse, ce n'est pas la beauté, c'est l'innocence.
Toute la vie garde le reflet des feux allumés par la jeunesse sur ses premières cimes.
Des deux versants de la vie, celui que monte la jeunesse est souvent le plus aride et le plus rude, mais c'est le versant ensoleillé.
La jeunesse se désespère à ses premiers chagrins autant par étonnement que par douleur, parce qu'elle ne sait pas encore combien ils sont dans l'ordre naturel et que ce n'est pas une injustice particulière du sort.
La confiance est pour l'amour ce qu'est l'avenir pour la jeunesse. C'est le sentiment de la durée ; c'est la certitude du lendemain.
Quel âge heureux que celui de la jeunesse où jouissant de toute la plénitude de notre être, l'horizon de la vie nous paraît immense, celui de nos connaissances sans bornes, où toutes nos passions, toutes nos idées, tous nos goûts, tous nos sentiments semblent animés de cette première sève qui répand au printemps sur la nature entière une fraîcheur si vive, et si brillante !
Autrefois, on ne savait pas que la jeunesse était aussi bête que les vieillards et personnes mûres, parce qu'elle se taisait. Aujourd'hui, elle parle, elle chante, hélas !
Si la jeunesse est souvent plus heureuse que sage, la vieillesse est toujours plus sage qu'heureuse.
Si la vieillesse a pour elle l'expérience, la jeunesse a mieux encore, elle a l'espérance.
La jeunesse, printemps de la vie, aurore de la raison, est exposée à la fièvre des sens, et au délire de l'imagination.
La jeunesse est la fleur de toute une nation, c'est dans la fleur qu'il faut préparer les fruits.
Le remède de la jeunesse est de se craindre soi-même et de croire les gens sages.
La jeunesse est un bouillon de sang plus dangereux qu'une fièvre ardente.
La première jeunesse est la saison des chimères, c'est une loi de nature ; seulement il est des chimères couleur de rose, et il en est d'autres qui poussent au noir.
La santé est la fille de la jeunesse.
Qu'on cache ses rides sous l'or et les diamants, mais non les roses de la jeunesse.
La jeunesse est une fleur dont l'amour est le fruit.
Le soleil de la jeunesse éblouit plus qu'il n'éclaire.
L'homme ne possède la jeunesse qu'un temps, et le reste du temps la rappelle.
La grande absurdité est de confondre l'amour avec la jeunesse : la jeunesse est ivre d'elle-même.
La jeunesse a cela de beau qu'elle peut admirer sans comprendre.
La jeunesse a des besoins de dépense comme la fleur des besoins d'air, comme l'oiseau des besoins d'aile.
La jeunesse, c'est l'âge où l'on a le plus de grandeur et de noblesse, l'âge des croyances et de la foi, qui seules engendrent les grandes choses.
La jeunesse mousse dans certains êtres comme le champagne dans le verre.
Pleurer notre jeunesse, c'est le plus souvent regretter une belle femme qui nous a trompés.
Désespoir, amour, gaieté. Qui a ces trois roses enfoncées dans le cœur a la jeunesse pour lui, avec lui.
Jeunesse, autrefois printemps de la vie, plein de fleurs suaves et charmantes. C'est aujourd'hui un mot qui ne peut manquer de tomber en désuétude, la chose qu'il exprimait n'existant plus. La jeunesse a cru montrer de la maturité en n'étant plus jeune, elle s'est fort trompée ; il n'y a point de fruits qui n'aient été précédés par des fleurs.
La jeunesse, en France, on ne l'admire que chez les vieillards.
Heureuse jeunesse ! Heureux temps des premières amours !
La jeunesse est une religion dont il faut toujours finir par se convertir.
Il faut employer sa jeunesse à faire une grosse provision d'enthousiasmes bien ridicules ; autrement on arrive au bout du voyage le cœur vide, car on en laisse beaucoup en chemin.
Le plus grand défaut de la jeunesse n'est pas de manquer d'expérience, c'est d'ignorer qu'elle en manque, et de croire qu'elle pensera toujours comme elle pense, et qu'elle fera toujours ce qu'elle souhaite faire.
Prends garde de laisser passer la jeunesse sans lui avoir donné ce qu'elle réclame ; c'est la jeunesse qui sème pour la vie la moisson du cœur sans laquelle on n'a pas vraiment vécu.
La jeunesse, c'est l'âge où tout est luisant, où tout scintille et flambe !
Il faut que jeunesse s'amuse.
La jeunesse est sacrée à cause de ses périls, respectez-la toujours ! Le bien qu'on fait en la respectant est un de ceux qui touchent le plus le cœur de Dieu.
Jeunesse sans discipline, maison sans toit?