Le savoir s'acquiert avec le temps.
Le savoir n'est jamais complet, il va toujours de pair avec l'ignorance.
L'ordinateur va rendre le travail humain presque inutile ; cela peut vous déplaire, vous révolter, mais c'est en route. Ce n'est pas à prendre à la légère, c'est un sujet très très sérieux, désespérément sérieux.
Notre vie, de la naissance à la mort, est une série de luttes et de conflits.
La pensée est l'élément commun à toute l'humanité.
Ce monde est un monde sans aucun sens morale, où rien n'est sacré, où personne ne respecte l'autre.
La quête du plaisir est infinie, sans bornes, qu'il s'agisse du plaisir sexuel ou du plaisir de la réussite.
Là où il y a division, il y a forcément conflit.
Blâmer l'autre, c'est souvent le rendre responsable de notre amertume.
C'est la vérité qui libère, et non les efforts qu'on fait pour être libre.
La peur bloque la compréhension intelligente de la vie.
La vertu éclot comme une fleur de bonté dès que vous comprenez le désordre qui règne dans votre vie.
L'homme plein d'assurance est un être humain mort.
La maturité n'est pas une question d'âge : elle vient avec la compréhension.
Il n'y a création que lorsque l'intellect se tait ; l'intellect ne sait que répéter et se souvenir.
La violence est la conséquence de l'héritage social et culturel au sein duquel vit l'homme.
Vivre, c'est vivre pleinement dans l'instant présent, c'est faire face à ce qui est, à la réalité.
Avoir un esprit ouvert est plus important qu'apprendre ; et nous pouvons ouvrir notre esprit, non en le bourrant de connaissances, mais en étant conscients de nos pensées et de nos sentiments, en nous examinant attentivement nous-mêmes, en percevant les influences qui nous entourent, en écoutant les autres, en observant les riches et les pauvres, les puissants et les humbles. La sagesse n'est pas le fruit de la peur et de l'oppression ; elle surgit lorsqu'on observe et comprend les incidents quotidiens, dans les relations humaines.
C'est l'intelligence qui engendre l'ordre, non la discipline.
Lorsqu'on est heureux, lorsqu'on est joyeux, le bonheur vient sans qu'on l'invite.
Quand il y a de l'amour entre deux êtres, les différences cessent d'exister.
Le cerveau, l'instrument qui pense, qui réagit, est l'entrepôt de la mémoire.
Un esprit intelligent doit pratiquer le doute et le scepticisme.
L'éducation devrait éveiller la capacité de se percevoir soi-même et non une complaisance pour l'expression de la personnalité.
Se mettre à la remorque d'une personnalité, quelque forte qu'elle soit, ou se laisser attirer par une idéologie, ce ne sont pas là les moyens de créer un monde paisible.
Le véritable problème de l'éducation est l'éducateur.
L'amour est une flamme sans fumée. La fumée est tout ce que nous connaissons si bien : la fumée de la jalousie, de la colère, de la dépendance, de l'attachement, des mots « personnel » ou « impersonnel ». Nous n'avons pas la flamme, mais nous connaissons si bien tout ce qui concerne la fumée.
L'amour est une flamme sans fumée, toujours neuve, créative et joyeuse.
Le passage de la certitude à l'incertitude n'engendre que la peur.
Dans une société établie sur l'esprit de compétition, il ne peut y avoir de fraternité ; et aucune réforme, aucune dictature, aucune méthode éducative ne l'engendrera.
Si l'on ne se compare à personne, on devient ce que l'on est.
Il n'est pas d'existence possible sans relation : la vie même est relation.
La liberté est un état d'esprit, non le fait d'être affranchi de « quelque chose » ; c'est un sens de liberté ; c'est la liberté de douter, de remettre tout en question ; c'est une liberté si intense, active, vigoureuse, qu'elle rejette toute forme de sujétion, d'esclavage, de conformisme, d'acceptation. C'est un état où l'on est absolument seul.
Le mot n'est pas la chose.