On ne sera jamais qu'un demi-savant sur bien des points, et un ignorant complet sur beaucoup d'autres.
La capacité de se former, c'est-à-dire de profiter de l'expérience, c'est la définition même de l'intelligence.
La capacité de faire des efforts d'attention pour confronter les idées qui se contredisent est si faible que, dans la plupart des esprits, des croyances qui s'entre-détruisent, voisinent tranquillement.
Nos ministres, pour la plupart, n'ont aucune autre compétence que celle de l'art oratoire.
Le soir, quand on est seul, comme la vie égoïste doit paraître médiocre !
Il faut aller de l'avant et regarder en face les problèmes de la vie.
Rien ne reste dans l'esprit des élèves d'une leçon diserte. C'est que nul ne s'instruit en écoutant.
La vie promet souvent plus qu'elle ne tient.
Une femme qui aime sonde au fond de l'âme de celui qu'elle chérit les moindres courants d'inquiétude.
Nul ne pousse la paresse jusqu'à se laisser mourir de faim.
Pas de travail, pas de santé spirituelle !
Les fainéants, qui n'ont pas réussi dans la vie, sont les plus acharnés à décrier ceux qui font honneur.
La condition de tout progrès : aimer travailler.
Un égoïste, jamais content, ne se rend pas compte du travail excessif qu'il impose à sa femme.
Le pauvre est surtout un pauvre de volonté.
La passion de la lecture peut dégénérer en une manie analogue à la boulimie.
On ne peut rendre la force aux vieillards, l'intelligence aux idiots et aux fous.
Une nation qui ne sait pas soutenir son élite est une nation condamnée à disparaître.
Un homme de talent, c'est une intelligence pénétrante entée sur une volonté efficace.
Le véritable talent est le talent d'agir.
La médisance est à peine blâmable quand elle châtie la paresse, l'avarice et surtout la vanité.
Il faut être éduqué non pas à parler, mais à avoir quelque chose de sérieux et d'utile à dire.
À quoi bon posséder une bibliothèque très riche, si on est très pauvre d'esprit et de volonté ?
L'enfer se connaît à ce qu'il n'admet aucune espérance.
Les enseignants doivent inspirer à leurs élèves le mépris du fainéant. Un fainéant devrait être déshonoré car tout fainéant, par le fait qu'il vit aux dépens de ceux qui travaillent, est une sorte d'escroc.
Chaque jour, l'homme doit apprendre du nouveau, chaque jour il doit se perfectionner.
L'État centralisé, c'est l'écrasement des initiatives et le triomphe des médiocres.
Croire, c'est se retenir d'agir, mais c'est être prêt à agir.
Toute joie vient du travail fait de bon cœur, du repos qui suit le travail, de l'étude intelligente.
On apprend la grammaire par la langue et non la langue par la grammaire.
La pauvreté est mille fois plus facile à supporter que l'oppression et que la servitude.
Paresseux signifie presque toujours vicieux.
Il faut savoir que l'on croit et non croire que l'on sait.
Rares sont les hommes qui conservent jusque dans la vieillesse une intelligence accueillante.
L'ambition excessive est toujours signe de débilité mentale.