La culture pour la plupart de politiciens consiste à être capable de parler avec abondance et éloquence de questions sur lesquelles on n'a que des « clartés » superficielles.
L'homme paresseux recule devant la peine qu'il faut prendre pour examiner un problème à fond.
La plupart attrapent une opinion comme on attrape la rougeole, par contagion.
La vie est inégalité. Jamais on ne fera qu'un paresseux, qu'un inintelligent soit l'égal de Pasteur. Il est malheureux que des gens soient fous ou stupides, mais nous n'y pouvons rien. L'égalité consiste seulement à donner à tous les jeunes les mêmes droits.
L'argent est précieux parce qu'il donne la sécurité du lendemain contre le chômage.
L'instruction engendre la confiance en soi.
Personne au monde ne peut faire pour moi le travail que je dois effectuer par moi-même.
Quand on veut apprendre trop de choses aux élèves, on ne leur apprend rien.
La fainéantise est un crime social, un vol, puisque celui qui ne travaille pas profite des efforts communs sans rien rendre en échange.
La volonté ferme se mérite par mille petits efforts que l'habitude consolidera.
Sachons pardonner, et n'ayons pas une langue venimeuse à l'égard des autres.
La suprême élégance se confond avec la suprême simplicité.
L'ignorance, l'incapacité, l'égoïsme, les vices ne sont en rien causes de misère ! Les gens veulent qu'on les sauve sans toucher à leur sottise : ils attendent le miracle qui fera pousser les récoltes sans la fatigue des semailles !
La plus belle intelligence, si elle reste inculte durant des années, est semblable à une terre négligée où ne poussent plus que des ronces. Il en est de même des sentiments : l'âme inculte ne produit que passions désordonnées.
L'ignorant est comme dans un cachot : il n'entend et ne voit que ce qui se dit ou se fait tout près de lui.
La question pour toi, jeune étudiant, est de savoir ce que tu veux faire de ta vie.
On ne sera jamais qu'un demi-savant sur bien des points, et un ignorant complet sur beaucoup d'autres.
La capacité de se former, c'est-à-dire de profiter de l'expérience, c'est la définition même de l'intelligence.
La capacité de faire des efforts d'attention pour confronter les idées qui se contredisent est si faible que, dans la plupart des esprits, des croyances qui s'entre-détruisent, voisinent tranquillement.
Nos ministres, pour la plupart, n'ont aucune autre compétence que celle de l'art oratoire.
Le soir, quand on est seul, comme la vie égoïste doit paraître médiocre !
Il faut aller de l'avant et regarder en face les problèmes de la vie.
Rien ne reste dans l'esprit des élèves d'une leçon diserte. C'est que nul ne s'instruit en écoutant.
La vie promet souvent plus qu'elle ne tient.
Une femme qui aime sonde au fond de l'âme de celui qu'elle chérit les moindres courants d'inquiétude.
Nul ne pousse la paresse jusqu'à se laisser mourir de faim.
Pas de travail, pas de santé spirituelle !
Les fainéants, qui n'ont pas réussi dans la vie, sont les plus acharnés à décrier ceux qui font honneur.
La condition de tout progrès : aimer travailler.
Un égoïste, jamais content, ne se rend pas compte du travail excessif qu'il impose à sa femme.
Le pauvre est surtout un pauvre de volonté.
La passion de la lecture peut dégénérer en une manie analogue à la boulimie.
On ne peut rendre la force aux vieillards, l'intelligence aux idiots et aux fous.
Une nation qui ne sait pas soutenir son élite est une nation condamnée à disparaître.
Un homme de talent, c'est une intelligence pénétrante entée sur une volonté efficace.
Le véritable talent est le talent d'agir.
La médisance est à peine blâmable quand elle châtie la paresse, l'avarice et surtout la vanité.
Il faut être éduqué non pas à parler, mais à avoir quelque chose de sérieux et d'utile à dire.
À quoi bon posséder une bibliothèque très riche, si on est très pauvre d'esprit et de volonté ?
L'enfer se connaît à ce qu'il n'admet aucune espérance.
Les enseignants doivent inspirer à leurs élèves le mépris du fainéant. Un fainéant devrait être déshonoré car tout fainéant, par le fait qu'il vit aux dépens de ceux qui travaillent, est une sorte d'escroc.
Chaque jour, l'homme doit apprendre du nouveau, chaque jour il doit se perfectionner.
L'État centralisé, c'est l'écrasement des initiatives et le triomphe des médiocres.
Croire, c'est se retenir d'agir, mais c'est être prêt à agir.
Toute joie vient du travail fait de bon cœur, du repos qui suit le travail, de l'étude intelligente.
On apprend la grammaire par la langue et non la langue par la grammaire.
La pauvreté est mille fois plus facile à supporter que l'oppression et que la servitude.
Paresseux signifie presque toujours vicieux.
Il faut savoir que l'on croit et non croire que l'on sait.
Rares sont les hommes qui conservent jusque dans la vieillesse une intelligence accueillante.
L'ambition excessive est toujours signe de débilité mentale.
Le grand mal de notre enseignement, c'est qu'un professeur paraît d'autant meilleur que par la clarté de son enseignement il dispense les élèves de tout effort sérieux. Or, personne au monde ne peut faire pour moi le travail que je dois effectuer par moi-même. Ces cours n'assurent pas à la volonté de l'élève l'occasion de s'exercer, de déployer ses virtualités : ils produisent des amateurs, qui effleurent tout, mais qui ne savent rien à fond. Goethe, dont l'avis est de poids, dit que savoir une chose à fond et la bien pratiquer dénote une culture générale supérieure à la culture de qui a des demi-connaissances dans cent domaines.
Notre enseignement, malgré le dévouement et la valeur de nos professeurs, aboutit à la faillite parce que le système est d'une absurdité invraisemblable. Jamais nos dirigeants ne se sont donné la peine d'étudier la capacité d'un cerveau d'enfant. Un lycée est une juxtaposition de spécialistes. Chaque professeur est comme un locataire parisien : il ignore ce qui se passe à l'étage supérieur et à l'étage inférieur. Jamais personne n'établit le bilan de ce que sait un élève.
Le vulgaire se contente de plaisirs inférieurs par incapacité des plaisirs supérieurs.
Être libre, c'est être capable de lutter contre l'écrasante pesanteur du corps, contre l'inertie de l'esprit, de lutter contre la mollesse et la lâcheté.
L'éducateur d'un esprit doit, comme le jardinier en présence d'une plante qui se développe, attendre avec une patience inlassable la croissance naturelle. Mais combien apportent dans leur vie comme dans leur enseignement cette impatience, cette fougue qui sont la tare profonde de la plupart des êtres humains.
Qui affirme sans savoir déforme les faits.